Biographie

Blind Girls

Blind Girls prend forme en Australie autour de quatre musiciens à Gold Coast en 2012. Après une première démo en 2013, Solace, le groupe enchaine deux autres EP et un split avec Sans Visage. Le combo officie dans un style entre Screamo et Emoviolence.

Chronique

He Who Swallowed the Bloom ( 2015 )

Débordant de passion, Blind Girls donne une nouvelle image à l’Australie. Fougueuse, passionnée, elle reprend les codes du Screamo emporté par son élan, confère à He Who Swallowed the Bloom cette sensation d’envolée du Life / Less de Loma Prieta. L’intérêt s’était dévoilé à la sortie de Solace puis de Efflorescence, qui amorçaient déjà ce sentiment, et ce deuxième EP devra prendre la suite pour vérifier si le combo ne s’est pas endormi sur lui-même !

A première vue, ce 7’’ avait de quoi séduire avec une recette qui avait fait effet sur les deux sorties précédentes. Pour autant, ici, l’ensemble trébuche maladroitement et marque une baisse globale de l’intérêt pour le combo. He Who Swallowed The Bloom n’est pas mauvais après quelques écoutes, juste manquant de ce soupçon de folie. On pensera à nouveau à early-Loma Prieta, à Ampere, mais cette fois avec un chant moins emporté. Les compos ont toujours quelques passages épiques (« Rudimentaty Fold ») mais se devinent aisément dans leur cheminement et leurs subtilités se dessinent en quelques riffs.
Pour autant, et c’est là que le bat blesse, on capte une certaine volonté de tenter de sortir parfois quelques passages épiques, notamment l’entrée en matière de « Stratus », mais la musique retombe vite dans certains plans souvent esquissés (« Rudimentary Fold »).

He Who Swallowed The Bloom reste malgré tout très convenu : envolées, dissonances et cris sont cantonnés dans le domaine du connu. Certes efficace, ce disque n’est pourtant pas autant porteur d’espoirs que l’on aurait pu l’espérer. On espère toutefois que la suite éveillera la curiosité comme Solace l’avait fait il y a quelques années.

A écouter : Stratus