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Biographie

Black Rainbows

Basés à Rome les Black Rainbows exécutent un stoner psychédélique teinté de hard rock, sévissent depuis 2005, concrétisant leur intentions deux ans plus tard avec leur premier album Twilight In The Desert. En plus de celui-ci, les deux longs suivants, Carmina Diabolo 2010 et Supermothafuzzalicious!! l'année suivante, seront hébergés par Longfellow Deeds Records. Le guitariste/chanteur Gabriele Fiori lance alors son propre label Heavy Psych Sounds et pond un split avec ses acolytes et le groupe Farflung dans la foulée, qui sortira donc conjointement chez Longfellow Deeds et Heavy Psych. S'ensuit un enchaînement de productions uniquement sur le label de Fiori : le EP Holy Moon en 2013, le quatrième album Hawkdope en 2015, suivi de Stellar Prophecy en 2016 et enfin de Pandaemonium en 2018, tous humant forcément bon le fuzz et la poussière, inspirés autant par Hawkwind que KyussFu Manchu ou Black Sabbath bien sûr.

line-up
Gabriele Fiori - Guitare/Chant
Giuseppe Gulielmino - Basse
Filippo Ragazzoni - Batterie

Chronique

Pandaemonium ( 2018 )

Onze ans que les Italiens nous alimentent en stoner psyché bien fuzzy, augmenté d’une pincée de rock dur, sans nullement sombrer dans le ridicule. Et puis cela fait environ six ans que le membre permanent Gabriele Fiori (guitare/chant) a monté sa boite Heavy Psych Sounds, engraissant elle-même l’horizon de quelques signatures fort juteuses (Brant BjorkFatso JetsonNick Oliveri entre autres). Une activité qui a permis de nourrir également les compositions de Black Rainbows au fil des années, finissant par donner une certaine dimension solaire au trio romain, malgré son caractère ombrageux.

Pandaemonium est la dernière itération de ce stoner à la fois rocailleux, poussiéreux et spatial, amalgamant les traces éparpillées d’un passif réactualisé. Contrairement aux précédents Hawkdope, qui penchait plutôt vers du Hawkwind (bah oui) bourré aux amphets, puis l'astral Stellar Prophecy, le sixième long adopte davantage les orientations occultes d’un Black Sabbath, et c’est cool. En fait Black Rainbows n’a jamais cherché à bouleverser l’ordre établi mais s’en accommode aisément, et ça tombe bien puisqu’on en demande pas plus. Du riff, du fuzz, du groove, des visions troubles mais lumineuses, ceci est la formule administrée depuis toujours, trempée dans la constance d’un feeling lourd, impulsé notamment par un nouveau frappeur très expressif.

L’entame sans fioritures Sunrise, High to Hell ou le très sabbathien The Sacrifice incarnent la chose vaillamment, puis le trio s’engouffre dans les cavernes de Grindstone, explorant tous les interstices d’un psychédélisme cyclique et contemplatif. Le premier pic d’intensité atteint il est alors temps de s’extirper à la surface, poussé au cul par un court mais brillant Supernova&Asteroids. Quelques velléités hard rock plus loin (Riding Fast ‘Til the End of Time) la souplesse des protagonistes capte à nouveau l’attention sur le sulfureux I Just Wanna Fire, balancé par les solos incandescents – insaisissables mais toutefois mesurés – et une section rythmique en symbiose totale. On remarquera aussi des variations vocales plus marquées dans l’ensemble, ce qui ne fera qu’accentuer notre plaisir, s’ajoutant aux spoken words pleins de reverb disséminés ici ou là. Avant de s’arrêter un long moment sur la treizième marche de la Pyramide, histoire de s’inoculer les dernières gouttes concentrées de magie noire pure.

Après une bonne décennie de glorieux sévices multi-inspirés, les Black Rainbows ont décidé de s’accoquiner davantage avec l’origine du malin, préférant cette fois les pulsations bestiales de Birmingham aux contrées désertiques de Californie, et ça fait encore son office de manière toujours classieuse. A croire que le trio (et surtout sa tête pensante Gabriele Fiori) est incapable de se vautrer.

A écouter : Grindstone, I Just Wanna Fire, 13th Step of the Pyramid