Birds Of Passage
Ambient / Folk / Slowcore / Post-Rock

Winter Lady
Chronique
Bon Iver, James Vincent McMorrow, Birds of passage… La retraite, l’isolement et le "coupé du monde" semblent (re)devenir le nouveau moyen de composition folk in. Face à l'harassante pression d’un monde qui ne cesse jamais d’attiser la fonction créatrice-marchande de l’individu, on ne peut que comprendre…
… Birds Of Passage compose une mélodie trop fragile pour être mêlée à la violence du quotidien. On le devine. Ici la peine exige la pudeur. Le mal est solitaire. Et les pleurs silencieux. Birds Of Passage revient pourtant sur les sillons du vinyle. Reprenant son tracé circulaire. Questionnant le vain, le sens et la prise avec le réel. Le chant est à nouveau suspendu au-dessus de l’abîme. Sans force. Echappé d’un murmure. Chargé d'un renoncement fatidique. Dans des brumes qui n’en finissent pas de tout rendre opaque. Pareil à ces aube qui hante ces champs de campagne, quand le sol gelé craque sous les pas du brouillard bas et lourd.
La démarche est identique à Without the World. Le rendu aussi. Pas d’ajout d’instruments. Pas d’arrangements supplémentaires. Pas de volonté de s’extirper de la gangue mortifère d’une solitude pénétrante. Cela peut-être une force et mériter le qualificatif d’identité. Mais cela peut aussi renvoyer – en musique – à un certain manque d’inspiration. Sous ce prisme, Winter Lady est trop similaire à Without The World pour offrir cet effet originel - et original – qui (m’)avait tant bouleversé.
En écoute et en commande sur le site de Denovali.