Birds In Row
Rockin' Hardcore
Split avec Waitc
01. Birds In Row — Can't Leave
02. Birds In Row — Can't Lie
03. Birds In Row — Can't Love
04. WAITC — Empty Decade/Saturnism
05. WAITC — Veiled Ax
06. WAITC — Empty Mailbox
Chronique
Laval est décidément une ville source de combos à succès. Birds In Row, WAITC, Calvaiire, As We Draw, … Autant de groupes réunissant la même famille musicale mais également un nombre restreint de musiciens. Il fallait bien qu’au moins une fois, certains couchent sur bandes le fruit de ces soirées passionnées… Pour cela, rien de mieux que l’un des combos plus connus de la région pour initier ce split, accompagnés des anciens We Are in the Country.
Que dire de la partie Birds in Row ? Parfaite combinaison d’ardeur et de fureur, le trio de titres s’engouffre dans la foulée de You, Me&the Violence, avec un triptyque qui s’écoute comme une seule pièce de sept minutes. « Can’t Leave » ouvre le bal d’une belle manière, mais c’est « Can’t Love » qui viendra assurer définitivement la place de ce split dans la discographie de BiR. Le jeu de batterie est maintenant largement reconnaissable, et l’arrivée du bassiste fait résonner avec autant d’assurance que précédemment les notes couvrant ce fatras sonore. Impossible de ne pas revenir en boucle sur ce « Can’t Love » captivant, hypnotisant à mesure que les riffs se répètent et que résonne encore le chant, aussi emporté que sur « Cages ».
Côté WAITC, la recette est proche. Originaire également de Laval, le trio avait déjà fait des vagues à l’époque de Vinogradska et son « Melmoth » dont la noirceur était parfaite pour illustrer le roman éponyme. Ici, WAITC se rapproche un peu plus de l’orientation musicale de ses aînés, avec une construction plus proche du rock’in hardcore que des côtés noisy / chaos des sorties précédentes. Pour autant, le côté foufou n’est pas en reste, preuve en est sur « Veiled Ax » et son fond sonore vrombissant pendant presque deux minutes. Pour autant, Vinogradska avait cette regrettée fraîcheur que ce split a transformé en crasse hargneuse sur « Empty Mailbox ».
Il est certains splits qui résonnent toujours avec le poids des années. Sed Non Satiata / Daïtro, Pg. 99 / Majority Rule ou encore Electric Wizard / Réverend Bizarre. Ce six-titres est de ceux-là, emportant sur son passage le peu de naïveté qu’il pouvait rester dans certains yeux d’enfants.