Pour sur, Birds in Row est direct voire abrupt. A voir en live, absolument. La décharge y est démultipliée.
La scène bretonne semble particulièrement en forme ces temps-ci... on ne va surement pas s'en plaindre ceci dit!
Pas le temps de glander, de s'apitoyer sur les désillusions qui resurgiront quand la garde sera baissée. Traîner sur le bitume ses propres frustrations, pour les râcler à vif avant qu'elles ne se régénèrent et ne reprennent le dessus. Inévitablement. Le constat de Birds In Row est simple, son regard sur la vie, lucide sans être spectaculaire. Parce que la vie peut ne pas l'être. Seul notre aveuglement et l'attrait d'un bonheur illusoire nous la rend attractive.
Rise of the Phoenix pour Renaissance, bien évidemment. Se servir des échecs pour repartir sur les routes et repousser l'échéance. Ce premier ep, fruit de la collaboration de plusieurs labels (Free Edge Conspiracy, I For Us, The Grass was never green et Vitriol Rds) ne doit rien à personne. Quatre titres qui transpirent le punk dans ce qu'il a de plus raide, une production brute comme on peut la retrouver chez The Hope Conspiracy ou Some Girls. La comparaison n'est pas anodine, comme chez les bostoniens on retrouve cette rage véhiculé par un carburant rock n' roll à haut indice d'octane. Un chant arraché, venant du fonds des viscères pour lancer un mid tempo épilleptique ("The Letter") qui plante sérieusement le décor d'un skeud qui éclate littéralement à la gueule sur "Die Testoterone Die". Sans détour, Birds In Row n'use pas de figures de style pour tailler le bermuda d'une scène un peu trop préoccupée à montrer ses muscles et qui semble avoir quelque peu oublié certains fondamentaux. Les lavallois préfèrent miser sur un songwriting inspiré, net et sans fioriture, puissant mais en même temps révélateur de certaines faiblesses (l'addictif "Actus Fidei"), pour montrer aussi que les névroses sévissent aussi dans la cambrousse, peut-être plus qu'ailleurs.
Le réveil de Birds In Row est fracassant. On sera là pour l'envol également.
Tracklist : 1. The Letter, 2. Die, Testosterone, Die, 3. Orange Disease, 4. Actus Fidei
Petite remarque, I For Us a remplacé Parallel Music comme 5e label ;)