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Biographie

Billy Talent

Ben Kowalewicz - chant
Ian D'Sa - guitare
Jon Gallant - basse
Aaron Solowoniuk - batterie

C'est en 1993, après avoir passé 5 ans dans la même classe au lycée de Streetsville (Toronto, Canada), que le chanteur Ben Kowalewicz et le guitariste Ian D'sa, décident de fonder Pezz qui deviendra 7 ans plus tard Billy Talent. Avec l'aide de deux bons amis, Jon Gallant à la basse et Aaron Solowoniuk à la batterie, le projet est vite mis sur pied.

Pendant 4 longues années, le groupe ne fera que répéter en donnat quelques petits concerts dans le coin. Ce qui amènera le premier album du groupe, Watoosh! à voir le jour en 1998 seulement (via BYO Records). Notamment en raison de ses nombreux concerts, Billy Talent (qui adopte son nouveau nom inspiré du film Hard Core Logo à l'aube de l'an 2000 après avoir été menacé de poursuites judiciaires par un autre groupe canadien portant déjà le nom Pezz) commencera à faire parler de lui en 2000 (le EP 4 titres Try Honesty est édité en 2001); et avec l'aide de Gavin Brown aux manettes, verra le jour le premier album éponyme qui franchira les frontières canadiennes (notamment grâce à leur signature chez la major Atlantic Records).
Durant plusieurs années, le groupe ne fera que tourner pour promouvoir son opus, en profitant au passage pour sortir un DVD, Scandalous Travelers, et remporter des Much Music et Juno Awards (2004 et 2005). Le retour attendu du groupe sur galette s'effectuera en 2006 avec Billy Talent II (27 juin, Atlantic Records), la suite logique de son prédecesseur qui connait un large succès: 1er des charts allemands, canadiens et 134ème position des charts US.

A noter que le quatuor est membre de la Canadian Music Creators Coalition, une association d'artistes canadiens 'majorisés' qui se bat contre les procédés abusifs des majors, notamment la DRM et les procès contre les internautes ayant téléchargé de la musique, en revendiquant leur droit de parole et de décision contre ces méthodes.

Chronique

16 / 20
18 commentaires (16.14/20).
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Billy Talent II ( 2006 )

Billy Talent II, le retour. Combien se sont pris les pieds dans le tapis, combien ont dit "Nous avons trébuché" quand ils ont dû s’expliquer sur le deuxième service? Combien ont raté le terrible examen de la 'confirmation' du second opus? Beaucoup! En statistique. Mais quand ils ont passé ce second tour, cela s’est avéré une prouesse signe du beau temps qui reste, enchaîné avec une entrée dans la cours des grands, dans la plupart des cas. Voilà ce que vient de réaliser le quatuor Canadien.

Allons à l’essentiel, ce second album de Billy Talent est une tuerie en 13 titres et 47 minutes. Cet enregistrement est un album complet, complètement rock, des mélodies à tomber par terre, et une voix qui sait se faire tsunami. Avouons d’emblée que ce second album est moins 'énervé' que le premier, mais il n’en est pas moins puissant. Musicalement "This Suffering" est très proche du premier opus, les gueulées, les accords plaqués, la guitare lead par dessus. Des groupes comme The Clash, Rage Against the Machine et Jane’s Addiction sont des éléments fondateurs de ce que Billy Talent fait aujourd’hui, d’une manière pourtant unique. Quelques balades se baladent sur l’album, "Pins And Needles" est de toute beauté : lourde, angoissante, lente, lascive, triste, nostalgique et puis ça s’embrase. Et toujours cette voix qui monte très haut, très inspirée, très juste.
L’album semble plus personnel encore, que ce soit avec les paroles à fleurs de peau comme "Fallen Leaves"  qui évoque une histoire vécue d’un ami sombrant dans la drogue. C’est une des plus belles réussites de l’album. Idem pour l'énorme “Devil in a Midnight Mass�? (clip) qui raconte métaphoriquement l’horreur d’abus sexuels qu’ont subit 150 enfants, orchestrés par un prêtre de Boston (on se souvient que le chanteur Kowalewicz est fort impliqué pour le respect des droits des enfants, déjà sur "Nothing To Lose" dans le premier album: clip). On vogue tout au long de l’album entre un punk-rock complexe, épicé de mèche émoïsante, d’une originalité certaine, savoureusement mélodique, mais décidément ‘rock’. Le tout empaqueté dans un joli artwork d’un  certain Henry Fong, camarade universitaire du vocaliste, qui synthétise bien la vocation du groupe, par une bouche ouverte, hurlante, dans la lignée de l’expressionnisme allemand (Fritz Lang, Edward Munch). Social, à vif, touché, touchant.

On a souvent tout un début de vie pour écrire son premier album, et seulement quelques mois pour faire le second. II est une confirmation du talent des Billy boys.

Ecouter l'intégralité de l'album grâce au player.

A écouter : "Red Flag" ; "Devil in the Midnight Mass"