cinématographique certes, mais dans ce cas c'est la bande son d'un film muet, de plus de 4h, relatant d'un voyage en voiture sur une route rectiligne par temps gris. un véritable album d'"ambiance" à écouter au réveil afin de prolonger le plaisir de l'ivresse matinale.
Bersarin Quartett
Ambient / Electronica

Bersarin Quartett
Chronique
C’est aux amples draps des claviers (Oktober) qu’on a dû et qu’on doit encore notre premier regard sur Bersarin Quartett. Irrémédiablement marqué par ces volutes sonores sur lesquels viennent se greffer des noïses electro/trip-hop. Avec évidence.
Magnifique morceau d’ouverture, dans une houle rappelant Mono- violons oblige -, Oktober annonce Geschichten Von Intéresse et les autres morceaux par cette mélancolie pudique qu’on ne parvient à nommer. La pudeur. Oui. Car rien chez BQ n’est fait avec brutalité ou obscénité. Ses morceaux se détachent lentement, progressivement, sortant du girond des boucles de répétitions pour trouver la note (é)claire. Clint Mansell et le Kronos Quartet (Cf. La BO de The Fountain) ne sont alors jamais loin dans l’esprit (Inversion, Es Kann Nicht Ewig Winter Sein, Mehr Als Alles Andere).
On comprendra de ce fait la filiation avec l’ambient singulier de Murcof. Et on appréciera le souci du détail, le minimalisme aux bouts des phalanges, la production chrysalide et les itinéraires croisés entre post rock, néo-classique, electro et nu jazz à la manière d’un Cinematic Orchestra (le chant en moins) ou d’un Mouse On The Keys (Nachtblind).
Du beau, du bon, du bien donc, par son pointillisme intime et son impressionnisme touchant, mais aussi du plus conventionnel et moins enthousiasmant, notamment dans la période creuse du milieu d’album, avant de retoucher au remarquable sur l'épilogue (Mehr Als Alles Andere). Bersarin Quartett qualifie sa musique d’ « imaginary fictional filmscores ». Et il est vrai que les 11 pistes ressemblent à ces accompagnements sonores qu’ont les grandes fresques cinématographiques. Des titres d’un film qui n’existe que dans l’imaginaire de celui qui les écoutent. Thomas Bücher – et Thomas More avant lui – appelle cela : l’Utopia.
Les critiques des lecteurs
cinématographique certes, mais dans ce cas c'est la bande son d'un film muet, de plus de 4h, relatant d'un voyage en voiture sur une route rectiligne par temps gris. un véritable album d'"ambiance" à écouter au réveil afin de prolonger le plaisir de l'ivresse matinale.
Un très beau travail sur les ambiances et les sons, sans délaisser des compositions intrigantes et une grande originalité.