Batushka

Black Metal

Pologne

08 novembre 2024

19 septembre 2024

  • Vous n'aurez plus besoin d'avoir un Batushka préféré, en effet la version avec Bartłomiej "Варфоломей" Krysiuk signé chez Napalm Records se renomme Patriarkh.

06 juin 2024

  • Ca y est on va pouvoir savoir quel Batushka est le bon ! Un jugement rendu hier a en effet accordé à Krzysztof "Derph" Drabikowski le droit d'utiliser le nom Batushka (il était le fondateur du groupe en 2015). L'affaire l'opposé à Bartłomiej "Bart" Krysiuk (chanteur) qui utilisait le même nom depuis leur séparation en 2018; pas de bol pour Napalm Records chez qui Krysiuk a signé (mais on aura peut être droit à un Batushka Fire ou Batushka AD ?). En attendant si il y a appel les deux groupes continuent d'opérer sous le même nom.

29 novembre 2023

18 juillet 2022

  • De nouveaux groupes ont été annoncés pour le Motocultor : 1000ModsThe Blue Butter PotKo Ko MoSorcières, CelesteThe ShamisenistsMadam, BatushkaDoflameNightmare et Exocrine. Le festival aura lieu du 18 au 22 août à Saint Nolff (56). Event FB / Billetterie.

30 avril 2022

  • Concert du Jour
    - Batushka (celui de Bartłomiej Krysiuk), DiabolicalVananidrParadise In Flames et Eshtadur jouent ce soir à Caen - Le Cargö (Event FB / Billetterie)

22 avril 2022

  • Concert du Jour
    - Batushka (celui de Bartłomiej Krysiuk), DiabolicalVananidrParadise In Flames et Eshtadur jouent ce soir à Lyon - CCO Villeurbanne (Event FB / Billetterie)

04 avril 2022

25 février 2022

  • Grosse journée de sorties ! Vous écoutez quoi en premier ?
    - Foo Fighters (Thrash / Doom, USA, sous le nom Dream Widow, album Thrash / Doom pour accompagner leur film Studio 666) 🎧
    - Corpsegrinder (Death Metal, USA, Projet solo du chanteur de Cannibal Corpse) 🎧
    - Batushka (Black Metal, Pologne) 🎧
    - Shape of Despair (Funeral Doom, Finlande) 🎧


    - Abraham (Post Metal, Suisse) 🎧
    - Allegaeon (Death Metal Melo, USA) 🎧
    - An Evening Redness (Drone, USA) 🎧
    - Artisan (Thrash / Death, USA) 🎧
    - Bad Omens (Metalcore, USA) 🎧
    - Bitter Branches (Punk Hardcore, USA) 🎧
    - Blood Incantation (Death Metal, USA, Un album ambient) 🎧
    - Bloodstained Ground (Black / Death, Suisse) 🎧
    - Brood Of Hatred (Death Metal, Tunisie) 🎧
    - Ceremonial Castings (Black / Death, USA) 🎧
    - Cobra The Impaler (Sludge / Prog, Belgique) 🎧
    - Corey Taylor (Hard Rock, USA, album de reprises) 🎧
    - Dark Worship (Harsh Indus, Pays-Bas) 🎧
    - Dashboard Confessional (Emo, USA) 🎧
    - Death Dealer (Heavy Metal, USA, Avec des membres de ManowarCage, Symphony X, ...) 🎧
    - Deathammer (Thrash, Norvège) 🎧
    - Deathbell (Doom Rock, France / Toulouse) 🎧
    - Deprived Existence (Tech Death, USA) 🎧
    - Eight Bells (Doom / Post-Rock, USA) 🎧
    - Embryonic Devourment (Tech Death, USA) 🎧
    - Fall Of Stasis (Death / Black / Folk Metal, Canada) 🎧
    - Farseer (Power Metal, UK) 🎧
    - Fetal Blood Eagle (Death Metal, International, Avec des membres de AbortedSolium FatalisNecronomichrist) 🎧
    - Firebreather (Doom, Suède) 🎧
    - Graphic Nature (Metalcore, UK) 🎧
    - Guns N'Roses (Hard Rock, USA, EP dont le titre éponyme est sorti fin septembre.) 🎧
    - Gutrectomy (Deathcore, Allemagne) 🎧
    - Hammerfall (Power Metal, Suède) 🎧
    - Hebosagil (Rock / Prog Metal, Finlande) 🎧
    - Illt (Black Metal, Russie) 🎧
    - Inner Missing (Doom / Ghotic Rock, Russie) 🎧
    - Kryptograf (Doom Rock, Norvège) 🎧
    - KYOTY (Post Metal, USA) 🎧
    - Metalucifer (Heavy Metal, Japon) 🎧
    - Mom Jeans. (Punk, USA) 🎧
    - Mountaineer (Post Metal, USA) 🎧
    - Scorpions (Hard Rock, Allemagne) 🎧
    - Sepulchral (Death Metal, Pays-Bas) 🎧
    - Soliloquium (Death Doom, Suède) 🎧
    - Superchunk (Alt Rock, USA) 🎧
    - Svartsot (Folk Metal, Danemark) 🎧
    - Temple Of Deimos (Stoner, Italie) 🎧
    - Thurston Moore (Experimental, UK) 🎧
    - Tragedy Of Mine (Metalcore, Allemagne) 🎧
    - Tuskar (Sludge / Doom, UK) 🎧
    - Tygers Of Pan Tang (Heavy Metal, UK) 🎧
    - Ultra Silvam (Black Metal, Suède) 🎧
    - Venator (Heavy Metal, Autriche) 🎧
    - Viceprez (Punk, France) 🎧
    - X.I.L (Speed Metal, USA) 🎧

23 février 2022

  • Batushka (celui sans Drabikowski si on a bien suivi) vient de sortir un nouvel album : Maria. En écoute sur Bandcamp.

22 janvier 2022

  • Batushka (celui de Барфоломей), DiabolicalVananidrParadise In Flames et Eshtadur feront deux dates en France en avril :
    22/04 Lyon - CCO Villeurbanne (Event FB / Billetterie)
    30/04 Caen - Le Cargö (Event FB / Billetterie)

12 juin 2020

09 avril 2020

  • Krzysztof Drabikowski de Batushka est remis du COVID-19.

19 mars 2020

  • Krzysztof “Derph” Drabikowski de Batushka a été testé positif au COVID-19, c'est le cas également de Andrew Watt (producteur et guitariste qui bosse avec Ozzy Osbourne) et de Brandon Hoover (de Crown The Empire).

02 mars 2020

  • Concerts du Jour :
    - A Toulouse, Lordi sera ce soir au Bikini (Event FB / Billetterie)
    Batushka (avec Krzysztof Drabikowski, créateur du groupe et compositeur de Litourgiya), Malevolent Creation et Konkhra jouent ce soir à la Machine du Moulin Rouge. Event FB / Billetterie.

18 février 2020

  • Concours : Batushka (avec Krzysztof Drabikowski, créateur du groupe et compositeur de Litourgiya), Malevolent Creation et Konkhra seront en concert le 2 mars à la Machine du Moulin Rouge. Event FB / Billetterie. À cette occasion, Garmonbozia et À Jeter Prom vous permettent de remporter 2 x 1 place pour cette date. Pour participer, il vous suffit de répondre à la question qui suit et de remplir le formulaire.

08 janvier 2020

  • Le concert de BatushkaCloak et Moloch prévu le 12 janvier à la Machine du Moulin Rouge de Paris est malheureusement annulé. En cause des problèmes de santé d'un des musiciens de Batushka. Les billets pourront être remboursés prochainement pour les organisateurs.

03 janvier 2020

21 décembre 2019

  • Batushka (celui de Krzysztof Drabikowski) et Malevolent Creation seront en concert le 2 mars à La Machine du Moulin Rouge à Paris. Event FB / Billetterie.

24 septembre 2019

13 juillet 2019

  • Avec une sortir d'album imminente (tellement imminente qu'elle a eu lieu hier, quand la news sortira) Batushka donne des images à un des titres d'Utrenia. C'est à découvrir ici.

10 juin 2019

  • Le Batushka du frontman Bartłomiej Krysiuk dévoile le clip de Chapter II: The Carpenter - Wieczernia (Вечерня) issu de l'album à sortir le  12 juillet chez Metal Blade Records.

29 mai 2019

  • Le Batushka mené par Krzysztof Drabikowski, a sorti un nouvel album en écoute sur bandcamp

    Suite à la scission du groupe originel nous avons donc créé deux nouvelles pages en plus du projet d'origine. Pour ne pas nous faciliter la tâche, pas un des deux musiciens n'a voulu lâcher le nom de Batushka, vous pouvez donc retrouver ici le projet de l'ex-guitariste (Xpистофор's Batushka), et ici celui de l'ex-chanteur (Варфоломей's Batushka). Vous y voyez plus clair ? Non ? Dans ce cas, la page d'origine contient le lien des deux projets. 

28 mai 2019

  • Batushka (Black / Doom Orthodoxe) a entièrement dévoilé son album Панихида qui vient de sortir. En écoute ici.

16 mai 2019

  • La sortie du prochain disque de Batushka risque d'être compliqué. Alors qu'on vous annonçait il y a quelques jours un nouvel extrait du prochain Batushka... le frontman Bartłomiej Krysiuk annonce un nouvel opus intitulé lui Hospodi et qui sortira le 12 juillet chez Metal Blade Records. Voici la pochette et la tracklist. Le morceau Polunosznica s'écoute par là.

13 mai 2019

  • Batushka dévoile le titre Песнь 1 issu de Панихида qui sortira d'ici la fin d'année.

25 décembre 2018

  • Batushka a annoncé l'éviction de son chanteur principal Bartłomiej Krysiuk.

17 octobre 2018

29 septembre 2018

28 septembre 2018

27 septembre 2018

21 septembre 2018

30 août 2018

25 juin 2018

  • Live Report : Dernier jour du Hellfest 2018, c'est passé très (trop ?) vite. Retour sur les derniers groupes du festival.

    Plebeian Grandstand : Le rendez-vous immanquable pour démarrer cette dernière journée du weekend se passait sous la Temple à 11h00 afin de voir les toulousains de Plebeian Grandstand. La musique du groupe agit sur l’auditeur comme un tank qui lui roule dessus et qui ne le laissera pas souffler pendant toute la durée du set, ou alors très peu. Les quelques rares moments de pause sont d’autant plus oppressants que l’on redoute ce qui va arriver ensuite. Faisant la part belle au dernier album False HighsTrue Lows avec un détour par 2014 avec Lowgazers le temps de deux morceaux, la prestation du groupe est aussi maîtrisée que jouissive avec un son parfait, la meilleure entrée en jambe possible pour ce dernier jour.

    Au Dessus : La Lituanie à l’honneur sous la Temple en ce dimanche matin, les gaziers envoient leur dossier Black Metal moderne sans défaillir et réveillent un auditoire conquis. Sans trop se la jouer ces messieurs ont aligné un set de mecs qui maîtrisentleur sujet, propre, simple, basique. Environ tout le monde était d’accord pour confirmer la qualité de la chose. Le quartet n’a qu’un album en stock, mais ils sont déjà assuré de marquer les esprits. On verra ce qu’ils sont capables de produire par la suite, en attendant on peut se permettre d’être confiants et de savourer un set fameux et bien trop court.

    Warning : Sous la Valley, nous voilà devant Warning, groupe culte dans le genre pour son album Watching From A Distance, simplement beau à pleurer par sa simplicité et ses vocalises pleines de sensibilité. Le show démarre en effet sur l’entame de l'album en question, rayonnant par ses arpèges crève cœur et son tempo plombé. La Valley se recueille, écoute religieusement les Anglais, Accompagnée par une lumière tamisée et une brise légère. L'ambiance est définitivement intimiste et on en oublierait presque le contexte du festival. Seul vrai bémol, la voix de Andy Prestidge est assez souvent trop perdue dans la reverb et pas assez en avant. Les guitares quand elles jouent en harmonie sauvent la mise et assurent le rôle de fil rouge tout au long du set. Pour l'expérience, le contexte particulier de cette performance et mine de rien de beaux moments de nostalgie, Warning était l'une des formations à aller écouter sous la tente des musiques Fuzz et lentes. Et on ne saura que trop conseiller d'écouter ce fameux Watching From A Distance si déprimant et personnel.

    The Great Old Ones : La journée des concerts à capuches de la Temple continue avec les bordelais de The Great Old Ones pour leur troisième passage au Hellfest mais le premier avec le nouveau line-up après le départ de Jeff Grimal, et l’arrivée, notamment, de Benoît "Barby" Claus bassiste de Gorod. Benjamin Guerry en maître de cérémonie horrifique prend ainsi la responsabilité de s’occuper de l’intégralité des parties de chant et que ce soit au niveau des lumières et de tous les éléments disposés sur scène, tout nous rappelle à l’univers de Lovecraft et ses démons pour mieux nous immerger dans cette ambiance si particulière. Un set génial et immersif avec un climax atteint sur le fantastique Je Ne suis Pas Fou. Encore une grande réussite pour les bordelais.

    In This Moment : Alors, musicalement, In This Moment n’a pas été la révélation du festival, comme on pouvait d’ailleurs s’y attendre. Avec son espèce de Néo Metal à chanteuse sans vraiment d’originalité, le groupe arrive néanmoins grâce à son aspect visuel à créer une vraie ambiance et galvaniser la foule dense. En effet, le show est presque comparable à un spectacle de Rammstein (certes en modèle réduit, un " Rammstein du pauvre" comme le dit l’un de nos chroniqueurs) croisé avec une performance de danse contemporaine. Munie d’un micro attaché près de son visage (un peu comme un micro de conférencier), Maria Brink a les mains libres pour danser, jouer avec ses nombreux masques, interagir avec une figurante (son sosie, d’ailleurs), tenir un canon à fumée, etc. L’arrière de la scène est occupée par un véritable vestiaire dissimulé par un rideau, derrière lequel la vocaliste et son acolyte danseuse se changent presque entre chaque morceau pour des mises en scènes à chaque fois différentes. La fin de set est l’image la plus marquante : la figurante est en robe blanche avec un masque blanc inexpressif, du sang coulant des yeux, et portant un panneau où est écrit "shame" en lettre rouges dégoulinantes, pendant que la chanteuse la martyrise avec une longue règle de professeur d’école en portant un chapeau pointu en mode KKK sur lequel est verticalement écrit "whore". Sur un fond de lâcher de ballons de baudruche pour égayer le tout.

    Exumer : Petite leçon de Thrash Metal à l’ancienne avec les allemands d’Exumer en début d’après-midi sous la Altar. Trente secondes après le début du set, les pogos sont lancés. Le public manque à l’appel, mais les moshers sont présents et le groupe est hyper énervé déversant des riffs scalpels et un chant à te prendre des patates dans la gueule. Les mecs en veulent et transmettent une énergie hyper positive qui se répercute dans le pit qui va se grossir au fur et à mesure des morceaux du culte Possessed By Fire avec par exemple A Mortal In Black, Fallen Saint et la putain de tuerie de titre éponyme. Circle pit à foison, pogos, la fosse est au taquet et Exumer en est plus que ravis. Le groupe qu’il fallait en plus de ton café pour se réveiller un dimanche après-midi.

    Grave Pleasures : Anciennement Beastmilk, Grave Pleasures est l’un des nombreux projets de Mat McNerney (Code, HexvesselDødheimsgard). Ayant sorti le nouvel album Motherblood l’année dernière, ça ne les empêche pas de taper allègrement dans le répertoire de Beastmilk. En effet, la formation finlandaise de Death Rock / Post Punk n’ayant pas entièrement coupé le cordon, ne boudons pas notre plaisir de voir le groupe interpréter plusieurs titres de l’album Climax comme Fear Your Mind, Love In A Cold World ou Death Reflect Us. Un set mené d'une main de fer par son leader Mat McNerney, comme d'habitude.

    Asking Alexandria : A l’instar de Bullet For My Valentine hier, une Mainstage accueille aujourd'hui aussi des hipsters metalcoreux. Comme hier, Asking Alexandria n’arrive pas vraiment à créer une émulation dans le public, malgré un groupe beaucoup plus sympathique et simple. Depuis le retour du frontman originel et la sortie du dernier album, le tournant Rock’n’Roll / Emo sensible est assumé, et ceci explique peut-être cela. Le hit des débuts, Final Episode, est même adapté au nouveau style du groupe, et est chanté au lieu d’être hurlé comme en studio. L’efficacité est néanmoins là, surtout sur le final Alone In A Room, leur dernier single tubesque.

    The Lurking Fear : Du Death Metal tendance suédoise avec le chanteur Tomas Lindberg d’At The Gates. En une ligne tout est résumé, ou presque. Ca riff manière HM-2, Tomas est en forme, mais ça semble déjà tellement entendu ou générique qu’on a du mal à y accorder plus d’attention qu’un quart d’heure de politesse. Pourtant les musiciens sont impliqués mais ça ne suffit pas. Ni mauvais, ni génial, ni spécialement bon. Le genre de groupe sur lequel tu te dis “oui, ok” et tu passes à autre chose.

    Killswitch Engage : Les américains sont en forme, ce qui permet d’excuser la coupe de cheveux douteuse de Jesse Leach. Au moins le frontman assure dans le rôle de frontman et, surtout, sur ses lignes de chant qu’il soit en clair ou en registre hurlé. Des morceaux de tous les albums, comme A Bid Farewell ou Always, des leads de guitares qu’on entend et un public bien réactifs, que demander de plus donc ? Killswitch Engage a fait largement le boulot et il se permet de conclure sur My Curse et une reprise d’Holy Diver, de quoi se mettre les derniers récalcitrants dans sa poche. Un très bon concert !

    Re - Killswitch Engage (vu par un autre chroniqueur) : « This n’est pas le festival de les pussies : we fucking want to fucking see a motherfucking fucking circle fucking pit, mother-fucking-fuckers ! ». C’est ce que demande subtilement le chanteur de Killswitch Engage environ à la moitié d’un set à l’image de cette phrase : c’est kitsch tellement c’est too much, mais le côté vénère est quand même à la fois drôle et prenant. La foule sera moyennement réactive jusqu’au vieux hit My Curse que tout le monde reconnaît, quasiment à la fin de la prestation. On notera aussi la bonne humeur de l’un des guitaristes, en short au motif du drapeau ricain et ne perdant pas une occasion de grimacer ou de tortiller du cul, alors que les quatre autres adoptent le look et l’attitude du coreux-bourrin. Mosh-parts et bonne humeur.

    Exhorder : L'Altar laisse place au Thrash Metal pas super fin de Exhorder, coupable de deux albums dans les années 90. Exumer avait déjà bien ratissé la foule quelques heures plus tôt et on retrouve à peu près les mêmes têtes pour faire honneur aux Américains. Moins subtils que leurs confrères Allemands, les gars d'Exhorder jouent un Thrash Metal plutôt rythmique, basé sur les schémas qui tabassent purement et simplement sans proposer du riff très travaillé. Attention, aucun jugement là dedans parce que les coups de médiator tombent juste et la batterie se fait le métronome des corps en pleine convulsion. Bête et méchant, Exhorder n'en est pas moins content d'être là, remerciant plusieurs fois le public au micro alors que le chanteur gesticule avec hargne comme un Hardcoreux en colère. Air guitar et patates imaginaires, la foule s’enflamme et c’est le départ furieux d’un circle pit digne des meilleures course-poursuites de cartoons. Après quarante minutes de concert, on laisse quelques neurones sur le bord de la route, mais on repart le sourire aux lèvres.

    Arch Enemy : Le public qui patiente devant la Mainstage 2 semble conquis d’avance à Arch Enemy à en juger l’ambiance que le single The World Is Yours déclenche dès le début du set. Peut-être est-ce aussi grâce aux nombreux effets pyrotechniques, à la fois sur le devant de la scène mais aussi à l’arrière, de part et d’autre du kit du batteur. Le groupe sait ce qu’on attend de lui, et sert une collection de tubes récents (You Will Know My Name, As The Pages Burn...) et anciens (We Will Rise, Nemesis...). Jeff Loomis a toujours l’air blasé, l’accent canadien de la frontwoman est toujours aussi charmant ("est-ce qu’on s’amuse bien aujourd’hui ?", les "chantez !" pendant les refrains...), sa voix growlée est toujours un poil moins rocailleuse qu’en studio, un show toujours aussi carré depuis la dernière fois qu’on vous en a parlé ... Au final, ce qui change le plus, c’est qu’Alyssa White-Gluz est désormais frisée et à des mèches blondes dans sa crinière bleue. Le concert est très bon, mais ni mieux ni moins bien que d’habitude, et la lassitude s’installe.

    Batushka : Chose inhabituelle, Ghost se produisait sous la Temple cette année. Étrange mais bon, quand on voit le matos qu'ils nous ont ramené pour la messe du dimanche on ne va pas se plaindre : autel, icônes disséminées un peu partout et robes monacales de circonstance. Les fidèles sont nombreux, mais pas toujours attentifs (sérieusement, filmer un concert avec un téléphone tenu à bout de bras c'est inutile au possible mais passons). Les choeurs sont en place et donnent le la de cette cérémonie. Ah mais attends, ce serait pas plutôt Batushka en fait ? Bon peu importe, on est quoi qu'il arrive là pour voir du grand spectacle et il n'y a pas de quoi être déçu entre l'encensoir et les voix de stentor des mecs encapuchonnés encerclés par la fumée. Alternant mid tempos sentencieux et envolées Black Metal, les Polonais nous ressortent les rituels de Litourgiya marqués par d'excellents passages mélodiques. Parfois malheureusement les voix empiètent carrément sur les six cordes que l'on aimerait plus entendre, mais le concert tient globalement très bien la route. Aidé d'un public venu en nombre et réceptif, Batushka livre un set marquant, tant dans sa mise en scène (malgré l'heure pas tout à fait nocturne) que dans les morceaux prenant une vraie ampleur en live.

    Megadeth : Pour leur quatrième passage au Hellfest, Megadeth commence son set de la pire des manières. Un problème sonore vient perturber le début du concert car aucun son de semble sortir des enceintes pendant que le groupe, non perturbé ni alerté par cette incident qui durera jusqu'à la fin du premier morceau, continue sans prendre connaissance de cela. Après ce faux départ, les choses sérieuses peuvent commencer sur le second morceau avec Hangar 18. Malheureusement même si on entend à nouveau Dave Mustaine et sa bande, le mixage du son est tout bonnement horrible et les tubes qu’on est d’habitude ravi de voir comme The Conjuring ou Take No Prisoniers deviennent un gâchis total. À côté de ça Dave se veut communicatif et prend également le temps de dédicacer à son ami Vinnie Paul le titre My Last Words, morceau que le groupe n’avait pas joué depuis une douzaine d’année. A partir de Symphony Of Destruction sur lequel Michael Amott, guitariste d’Arch Enemy, s’est vu invité sur scène, l’ensemble semble redevenu à la normale. La fin du concert verra interprétés un triple enchaînement avec à la suite A Tout Le Monde, reprise en cœur par tout le public, Peace Sells et enfin Holy Wars... The Punishment Due.

    Amorphis : Tomi Joutsen n’a plus son micro-sèche-cheveux ! Par contre les siens (de cheveux) repoussent bien, merci pour lui. Ses dreadlocks emblématiques pourraient être de retour d’ici quelques années. Mais on est pas devant Amorphis pour parler chiffon ni pour enfiler des perles : les Finlandais ne perdent pas une seconde et envoient une setlist de fou, avec entre autres le récent single The Bee, le déjà culte Sacrifice, le tube Silver Bride, Wrong Direction que l’on espérait voir sur scène lors de notre chronique de Queen Of Time, Daughter Of Hate avec son saxophone, le classique Cast Away issu du tout premier album, ou encore l’énorme House Of Sleep en guise de final, sur lequel on voit slammer une personne en fauteuil roulant. Si le chanteur semblait timide au début du set, il prend de l’assurance après deux titres et fini par investir l’espace scénique et headbanger comme un forcené quand les titres s’y prêtent - souvent, donc - et l’ambiance sous la Altar devient rapidement dingue, sans temps mort jusqu'à la fin de la prestation. La voix de Tomi Joutsen est aussi incroyable qu’on le pensait à l’écoute de Queen Of Time, confirmant tout le bien qu’on pensait déjà de cette formation.

    Baroness : Pour des raisons personnelles aussi importantes qu’imprévues, le batteur de Baroness a dû quitter les lieux à peine quelques heures avant leur concert. Malgré tout, les autres membres ont choisi de maintenir la prestation en la transformant en set acoustique, sans batterie. Ne s’étant jamais livré à cet exercice avant, les musiciens ont passé quelques heures à adapter leurs titres et à répéter avant de monter sur scène. Des hommes désemparés, l’âme à vif, plus inquiets et fébriles pour leur ami que pour leur concert quasi-improvisé. Un moment encore plus puissant que ce qu’on espérait, qui fera pleurer plus d’une personne dans les premiers rangs.

    Alice In Chains : Soleil rasant et foule absolue pour l’un des groupes emblématiques des années 90, l’un de ceux qui a démocratisé la lourdeur du Rock. Malgré l’éloignement relatif vis-à-vis de la scène, le ressenti fut massif et un brin nostalgique. Ok, Layne Staley n’est plus là, paix à son âme, mais le chanteur actuel fait son office et s’octroie même des variations techniques au potentiel plus que certain. Les titres de Dirt autant que ceux du dernier album se succèdent et embarquent tout le monde dans un cycle majestueux, bien qu’on soit loin et que le vent fasse valser le rendu. Alice In Chains is not dead !

    Septic Flesh : Les grecs sont visiblement très attendus pour leur venue sur la Temple. faut dire que Septic Flesh en live, si tu aimes la dernière fournée Death Metal moderne symphonique sur leur albums tu sera servi notamment avec pas mal de titres de Codex Omega. Mais le son est réglé au poil de cul près, que ça soit la basse ou le chant de Seth, les guitares ou les samples symphoniques qui envoient du folklorisme par paquet de douze. Ajouté à cela deux morceaux qui défoncent avec Persepolis et Anubis issus de Communion et on en avait largement pour notre argent.

    Iron Maiden : Un étrange phénomène s’est répandu sur l’ensemble du festival aujourd’hui avec un nombre conséquent de festivaliers arborant un t-shirt Iron Maiden. Il faut dire que l’heure de la tête d’affiche, et sans doute du plus gros groupe de cette édition 2018, approche. Cette fameuse tournée estampillée The Legacy Of The Beast Tour nous réserve du grand spectacle digne de la tournée Maiden England ainsi que de nombreuses surprises. Doctor Doctor de UFO résonne dans les enceintes comme avant chacun de leurs concerts puis intervient alors le célèbre Churchill’s Speech, introduisant le premier morceau de ce concert : Aces High. Un des événements marquants de ce concert, au-delà du dépoussiérage d’un bon paquet de titres pas interprété depuis de nombreuses années, c’est surtout le grand retour du morceau Flight Of Icarus dont la dernière apparition sur une tournée d'Iron Maiden date de 1986 ! Je ne chercherai pas entrer davantage dans des détails qui gâcheraient la surprise à tous les lecteurs présents à leurs concerts à Paris Bercy les 5 et 6 juillet car s’il ne fallait retenir qu’une chose, c’est qu’au bout du compte, c’est toujours Iron Maiden qui l’emporte.
    Scream for me Hellfest !!!

    At The Gates : La fessée, cul nu, intégralement. Bien que sur album on soit encore loin, en direct y a pas photo, ça casse la gueule plus qu’il n’en faut. Le Death / Thrash mélodique des suédois met au pas un public en phase de décomposition en ce dimanche pétri de soleil mais suffisamment réceptif pour réceptionner la matière, propice au cassage de nuques, propre et sans fioritures. Les papas, ni plus ni moins.

    Ensiferum : J’avais prévu, comme tout le monde, de voir Iron Maiden. Mais n’ayant pas campé aux Mainstages depuis 14h30, je me retrouve si loin que même regarder le set des Britanniques sur les écrans géants relève du défi. Le son m’arrive tout étouffé, et en prime, une dizaine de membres du gang de Jacky Grobof (surnommé "Jacky La Cuite"), mugissent les riffs de Maiden en les ponctuant de leur cri de guerre, el famoso "apérooo". Résigné, je suis allé voir autre chose, un peu par défaut, un peu parce que j’aime bien ce qu’a fait Ensiferum à une époque et au final c’était cool. Le groupe a une palette entière d’hymnes sous le coude et ne se sont pas privé de nous servir From Afar et autres Twilight Tavern. Voilà. C’est tout. Quoi ? Oui, je sais, je parle plutôt du fait de ne pas voir Iron Maiden que du fait de voir Ensiferum, mais que voulez-vous, la festivité du Metal Folk/Pagan des Finlandais n’efface pas l’amertume de la situation.

    Exodus : Bagarre générale pendant le set des thrashers, où huit brûlots tirés des trois premiers albums s’imposent en maîtres (seuls trois titres post-2000 sont joué !). Le groupe est content d’être là et déborde d’énergie, et le public de l’Altar le leur rend bien. Pas un, mais deux bravehearts sont demandés par les Américains et le pit est ravi de s’exécuter. Pendant ce temps, depuis le fond de la Altar, on aperçoit les écrans géants de la Mainstage sans en percevoir le son : Marilyn Manson semble faire un spectacle à la Steel Panther à base de filles à poil. Bon bah on reste sur Exodus qui nous termine avec son massif Strike Of The Beast.

    Amenra : Qu’est-ce qui fait un bon concert d’Amenra ? Sans doute l’état d’esprit avec lequel on appréhende le groupe. Car leur musique est- plus que viscérale. Ca, les fans le savent, et ceux qui ne connaissent pas encore, vont en faire les frais. Un concert monolithique, comme à leur habitude, un son d’une lourdeur rarement égalée et Colin qui dégueule sa haine sur scène. Mais tu le sais déjà si tu as déjà écouté les belges ou vu l’un de leurs concerts. Et en soit rien ne diffère trop de leurs précédents sets avec une setlist parfaite sur un créneau d’une heure (Razoreater, Plus Près De Toi, Nowena - mais sans Scott Kelly hélas -, Am Kreuz, Silver Needle) un son incroyable tellement noir et profond et surtout Colin qui n’est pas en reste vocalement. Un truc que tu te bouffes en plein bide, qui te fait ressurgir les choses les plus malsaines au fond de toi. Une catharsis comme peu de groupes peuvent le faire.

    Nightwish : La caution Metal Symphonique du festival se sera fait attendre jusqu’au dernier créneau du dernier jour, mais l’attente valait le coup. L’introduction est grandiose et pleine de tension, et débouche sur un End Of All Hope puissant et souligné par des effets pyrotechniques. Pour rappel, Nightwish est en ce moment au milieu de sa tournée Decades, qui sert de prétexte à déterrer de vieux titres rarement joués ces dernières années. On aura droit à 10th Man Down, à Come Cover Me ou encore à Gethsemane, dont le riff d'intro aurait certes pu être plus propre. D'ailleurs puisqu'on parle des détails qui fâchent, deux choses dérangent : d’abord, symétrie oblige, une estrade sur un des cotés de la scène est occupée par les claviers de Tuomas Holopainen, mais l’autre est... vide : pendant trois titres, Troy est tout simplement absent de la scène, l’effet est étrange. L’autre point est la caméra qui diffuse les images du concert sur les écrans géants : un seul plan fixe filmé de loin reste affiché tout du long, contrairement aux autres groupes des Mainstages qui bénéficient généralement d’une demi-douzaine de caméras. Vraiment bizarre, mais l’exécution au poil et les choix de setlists font oublier ces détails.

    Carpenter Brut : Après un final du feu de dieu l’année dernière sur Perturbator, la Temple remet ça et se pare de couleurs plus fluos qu’à l’habitude. C’est Carpenter Brut qui a pour tâche ce soir de réunir tout le monde pour un au revoir à cette édition 2018. Après avoir encaissé des pavés remplis de couleuvres comme Amenra, les sonorités 80’s du Français sont les bienvenues et rameutent bien rapidement une foule conséquente. Bah ouais, on écoute du Metal mais on aime aussi dandiner son fessier sur du beat efficace et des claviers fleurant bon la SF, peu importe notre chapelle de prédilection et les vestes à patch plus true les unes que les autres. C’est le moment de se lâcher, notamment sur le très bon Disco Zombi Italia avec sa mélodie aussi neuneu qu’accrocheuse. Kvohst (chanteur de Grave Pleasures) tape l’incruste pour chanter Beware The Beast et on aura même droit à une reprise de Maniac qui mettra tout le monde d’accord. Se trémousser de la sorte fait oublier la fatigue et le retour à la normale dès le lendemain. L’heure de set passe à toute vitesse et les lumières s’éteignent, on se dit au revoir à contrecœur. On entend des "Maniaaac ! Maniaaaac !" de toutes parts. C’est bel et bien fini et on espère fortement une fermeture dans la même veine pour le dernier concert du dimanche l’année prochaine.

    Top 3 Dimanche :
    Meo : AmenraNebula, Warning
    Pentacle : Amenra, Exumer, The Great Old Ones
    Skaldmax : Amenra, Exumer, Batushka
    Florian : Amenra, Iron Maiden, Zeal And Ardor
    Bacteries : Amenra, Iron MaidenThe Lords Of Altamont
    Zbrlah : Amorphis, In This MomentThe Great Old Ones
    Tang : Carpenter BrutAmenra, At The Gates
    Julien : Alice In Chains, Marilyn Manson, Plebeian Grandstand
    Nonohate : Amenra, Iron Maiden, Plebeian Grandstand

23 juin 2018

  • Live Report : Il est tout chaud, tout frais, notre report du Hellfest.

    Treizième année ! Et pour ma gueule treize à la suite, oui messieurs dames. Et que de chemin parcouru par ce festival ! C’est devenu un marronnier des débuts de report du Hellfest : mais quoi de neuf cette année ? L’orga' a mis le paquet sur les Mainstages en refaisant toute la déco des bords et du bar central, le tout avec derrière deux arches immenses qui balancent de l’eau, une en continu, l’autre en faisant des motifs ou en écrivant des choses avec l’eau (bonne idée quand il fait chaud !). Devant les Mainstages et la Warzone, on a désormais des pavés, fini la poussière ! Oui c’est démesuré, oui c’est fou, mais la gueule du site est dingue. Au bout de treize ans on peut dire “et la fontaine écrit des choses avec l’eau” avec un naturel et un côté désabusé.
    Du côté de l’entrée du festival et son "Camden Town" version Hellfest, on trouve quand même plus étonnant de voir des stands bien éloignés du monde de la musique, comme une marque d’agroalimentaire à base de soja ou encore un assembleur / site de vente de PC. A t-on vraiment besoin de ça ? (c’est rhétorique hein)
    Coté musical pour cette première journée il y avait une thématique “Hard Rock à papa” avec des groupes comme RoseTattoo, Timeline de Chris Slade, EuropeHollywood Vampires (avec Alice Cooper / Joe Perry d'Aerosmith et Johnny Depp, l’acteur bien connu de Rango ou Il était une fois au Mexique... Desperado 2), des groupes bien sous tout rapport : Converge / Meshuggah / A Perfect Circle, du Punk Rock comme Seven Hate, Burning Heads ou encore Bad Religion et un bel enchaînement Sludge avec du Crowbar / Eyehategod / Dopethrone / Corrosion Of Conformity.

    Fange : Débarqués un peu à la bourre le temps de se garer, on admire tout de même une bonne moitié du set des Rennais, en forme et en jambes de bon matin. Les titres de Purge et Pourissoir se succèdent et cassent des nuques venues étonnamment nombreuses aussi tôt dans la journée. A croire que Fange s’est forgé une petite réputation mine de rien, et quand on voit le hurleur Matthias étaler ses tripes sur scène, on comprend mieux. Le rendu est un peu dégueu' mais l’exécution est au top. Le réveil idéal.

    Bunkum : Première excursion sur la Warzone et première bonne mandale Punk Hardcore tendance Beatdown. On a encore les yeux qui collent et on se mange une bonne rafale de riffs plombés issus en partie de l'ep Crieres sorti en 2016, de quoi se réveiller convenablement, baignés d'un soleil déjà radieux. Bonne surprise et belle performance pour une Warzone bien mise en valeur cette année.

    Darkenhöld : Il est toujours un peu étrange de commencer son Hellfest par du Black Metal. Surtout à midi. Quand bien même, les niçois de Darkenhöld ne sont pas présents dans le Grand Ouest tous les quatre matins et c’est tout de capes vêtus qu’ils nous accueillent sous la Temple pour leur Metal noir à ambiance médiévale et magique. Il faut dire que les claviers (samplés pour l’occasion) participent beaucoup à cette ambiance. Le son est bon, les guitares largement discernables, ce qui n’est pas un mal pour ce type de musique, porté par la voix de Cervantes en maître de cérémonie, très appréciable. Un groupe qui livre un bon set, fidèle à ce que peuvent donner leurs albums depuis dix ans.

    Tesseract : Auteurs d’une musique "géométrique", aussi pachydermique que planante, les gars de Tesseract sont aussi carrés en live qu’en studio. Il est encore tôt, mais ça n’arrête pas les Anglais qui envoient du lourd, avec une précision chirurgicale et un son au top (on aurait pu avoir peur que le vent ait une mauvaise influence, mais le son de Tesseract est le plus fort). Côté setlist, les morceaux joués sont issus de One, d’Altered State, et du récent Sonder ; mais rien de Polaris. Dommage. Daniel Tompkins, entre deux mouvements à la Power Rangers, laisse une partie du chant growlé à son bassiste (bassiste qui est pieds nus pour accentuer sa ressemblance avec Steven Wilson), mais ne se prive pas lui-même en ce qui concerne les hurlements, notamment sur King qu’il dédicace à tous les musiciens du public. Un très bon concert d’un excellent groupe, malgré les quarante petites minutes de durée du set.

    Dopethrone : Les québécois traînent enfin leurs pieds au Hellfest ! Et c’est peut être l’heure matinale qui les a perturbé mais on les a vu plus en forme, c’est mou, les inter-titres ne prennent pas et l’ensemble à un côté linéaire qui s’écoute, mais ne pousse pas à la folie. Pourtant le nouveau batteur a un jeu plus varié que l’ancien et sonne aussi plus métallique que par le passé. Mais rien à faire la sauce ne prend pas des masses. Dommage car en forme les trois là auraient retourné la Valley à une heure plus avancée.

    Schammasch : Après une tournée aux côtés de Batushka en début d’année, le groupe Suisse revient se produire face à nous sous la tente de la Temple. Avec leur musique fleurant constamment à la frontière du Black Metal et des nervures les plus obscure du genre comme l’Ambiant.. En ressort un show sensoriel mais qui regorge de technicité. Malheureusement, le son qui n’est pas à leur avantage et les trois guitares, trop en retrait, n’aident pas à discerner toute la complexité de leur musique dans ces conditions. Mais passé ce contre-temps, la prestation se veut fort honorable et Schammasch reste un groupe à suivre pour ceux qui recherchent de la fraîcheur dans un genre parfois peu enclin aux prises de risques comme le démontre le triple album Triangle sorti en 2016, quelque part à mi-chemin entre Behemoth et Blut Aus Nord.

    Sons Of Apollo : Le Hellfest 2018 est pour Sons Of Apollo l’occasion de faire son premier concert en Europe ! Le supergroupe ouvre sur le pavé God Of The Sun pour dix minutes de Prog mélodique de haute volée. Malheureusement, les claviers sont difficilement audibles et la guitare est un peu brouillonne. Le long solo de Ron "Bumblefoot" Thal sur Signs Of The Times sera néanmoins très propre. Quant aux claviers, eux vont fluctuer, tantôt trop forts et tantôt quasi-absents du mix, avant de trouver un bon compromis en milieu de set. Peut-être est-ce aussi la faute du vent qui balaye la zone devant les Mainstages ? Les autres instruments ont bien sûr leur mot à dire, à commencer par Billy Sheehan qui rajoute un petit solo de basse n’existant pas sur la version studio de Divine Addiction. Mike Portnoy est visiblement ravi d’être là, tout sourire derrière ses fûts (et son micro), pendant que son confrère ex Dream Theater, Derek Sherinian, semble plutôt blasé. Jeff Scott Soto est un bon frontman, charismatique et pas mal communicatif, qui fera même chanter une foule réceptive sur Coming Home.

    Celeste : 14h20 à la montre, il est l’heure de prendre sa claque sous la Valley en compagnie de Celeste. Les lyonnais étant peu habitués à jouer sur des scènes de festival éclairés par la lumière du jour et ne pouvant pas délivrer l’aspect visuel que le groupe est censé montrer sur scène, il était intéressant de voir ce que le groupe allait nous proposer ici. Le résultat reste pourtant le même, à grand renfort de fumée, de stroboscopes et de lumières rouges vives, les musiciens, qui ont laissé tomber leurs lampes frontales, déroulent leur musique ultra oppressante sans fausse note. Le son est tellement lourd que l’on en oublierait les conditions dans lesquelles le combo se produit. Après l’apothéose atteinte durant D’Errances En Inimitiés, c’est le titre Ces Belles De Rêves Aux Verres Embués, extrait de Morte(s) Née(s), qui vient clore ce set. Il est temps de vite reprendre ses esprits, la journée est encore longue.

    Seven Hate : En plein après-midi et en plein cagnard il est temps de se prendre une rasade de Punk à roulettes made in France, soit Seven Hate, nourri aux Pennywise, Comeback Kid et autre Bad Religion. Les poitevins exécutent proprement leurs classiques et font resurgir une certaine nostalgie chez les trentenaires du public. Et on n'oublie pas la petite pique nécessaire à notre président jupitérien. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais suffisant pour maintenir le rythme d’une Warzone joliment agencée.

    Rose Tattoo : Aïe Aïe Aïe ! J’y allais en espérant voir un petit Hard Rock sympa, version Australienne. Si le groupe est souvent comparé à AC/DC, en live c’est AC/DC en 12V. C’est atrocement mou, le chanteur manque de tonus et même si le groupe semble content d’être là, on se lasse vite.

    Converge : Grands habitués de la Warzone du festival et de créneaux horaires de fin de journée, l’inquiétude était palpable à l’approche du set des américains sur la Mainstage 2 en pleine après-midi. Pourtant, peu importe l’horaire ni la scène où il joue, Converge met tout le monde d’accord avec une setlist qui fait la part belle au dernier album The Dusk In Us mais qui n’oublie pas les précédent de All We Love We Leave Behind jusqu’à Jane Doe avec Concubine qui vient clore ce court set d’une main de maître. Malheureusement quarante minutes c’est court et on n’aurait pas craché sur vingt minutes supplémentaire. Plus d’information à venir sur leur passage au Hellfest dans l’interview avec le chanteur Jacob Bannon que vous retrouverez sur le site dans les prochaines semaines.

    Saor : Quel dommage. Quand tu vas voir un groupe de Black Metal Atmosphérique à tendance Pagan tu t’attends à que chaque instruments soient bien restitués sur scène, mais ici ça ne sera pas le cas. Sur les deux premiers titres on entend à peine les guitares, le violon surnage de manière dégueulasse et même si ça s’améliore au fils des titres, l’ensemble ne convainc jamais vraiment. La basse est beaucoup trop présente, cassant même parfois l’ambiance de certains titres, la voix est de bonne facture et la rythmique solide, mais sans guitares et et sans instruments traditionnels (pour certains samplés comme les flûtes) difficile de se mettre dedans. Très très dommage pour Saor car avec un meilleur son, les écossais auraient pu nous faire voyager d’une belle manière.

    Meshuggah : Pantalons noirs unis, tshirts noirs unis, pas de blabla, pas de jeu de scène, ni même de headbanging. Sobre as fuck, peut-être, mais Meshuggah se rattrape sur l’exécution de ses compositions qui est tout bonnement parfaite. Pendant cinquante minutes, syncopes et saccades sont calées au micromètre. En revanche, l’affluence est étonnante (pour un groupe d’après-midi, et étonnamment bourrin pour une Mainstage) et on sera donc assez loin. A cette distance, le son Meshuggah nous arrive plus ou moins fort selon le vent, mais toujours aussi propre. Au deux-tiers du set, le colossal Bleed, que tout le monde reconnaît, vient finir de donner envie aux gens d’arracher des colonnes vertébrales. Mention spéciale pour l’ingé lumières, qui arrive à suivre les rythmiques incroyables sur les stroboscopes.

    Demolition Hammer : Comment faire démarrer un circle-pit en cinq secondes chrono ? S’appeler Demolition Hammer, balancer Skull Fracturing Nightmare et avoir un parterre de Thrashers déjà conquis. Impressionnants sur album, les Américains ne faiblissent pas sur la vitesse qui est leur atout numéro 1. Slayer est rapide ? Haha, bonne blague. Entre les interventions micros brodées de "fuck", "fucking", "New-York", "motherfuckers", le batteur frappe comme l’éclair tandis que Steve Reynolds cale chaque syllabe sur la caisse claire. Avec quelques passages proches du Death, la cadence ne faiblit jamais, à tel point que la lecture des motifs Thrash Metal devient parfois ardue et connaître un tant soit peu les albums du groupe permet de mieux s’y retrouver dans la nuée infernale. Demolition Hammer est venu pour tout casser, c’est chose faite. Merci. Au revoir. Fuck. 
    Crowbar : La grosse barbe proéminente de Kirk Windstein nous apparaît et pas seulement visuellement, puisque Crowbar empile les titres de qualité, qu’ils soient extraits du dernier album The Serpent Only Lies ou des classiques comme Broken Glass. Le rendu est bon et les riffs sonnent bien gras comme il se doit. Etrangement le public met un peu de temps à s’agglutiner, mais le quartet finit par le mettre dans sa poche en alignant une setlist qui en impose. What Else?

    Uncommonmenfrommars : Shorts, t-shirts d’ados, casquettes à l’envers et chaussettes remontées, retour dans les années 90s pour les Uncommonmenfrommars. Grosse dose de bonne humeur avec le Punk Rock dynamique des frenchies qui semblent vraiment heureux d’être là. Ils en profitent pour placer une dédicace à leur compères Burning Heads (qui jouaient avant eux sur la même scène), en leur souhaitant un bon anniversaire pour leur 31 ans (« putain ils sont vieeeuuux », dixit les Uncommonmenfrommars).

    Mysticum : Les précurseurs du Black Metal industriel reformé en 2011 nous font l'honneur de leur venue sous la Temple pour un set destructeur filant en ligne droite. Dr. Best, Prime Evil et Cerastes jouent à cinq mètres au dessus de la foule, tous les trois plantés comme des Y inversés sur de grandes plateforme. En arrière plan, un écran diffuse des imageries sataniques épileptiques. Impressionnant visuellement et musicalement. C'est froid répétitif et sans compromis, dicté par une boite à rythme pratiquement tout le temps calé sur le même tempo. On est à deux doigts pour que ça soit chiant à crever mais non, chez Mysticum ça fonctionne et ça détruit tout sur son passage.

    Steven Wilson : Steven Wilson commence le concert à la basse, mais change rapidement son instrument pour une guitare (alors que Nick Beggs compense en passant au chapman stick en guise de basse). Après le premier titre, le Britannique annonce qu’une sélection de titres heavy seront joués, pour palier au fait qu’ils sont un des groupes les moins bourrins (Steven Wilson compare son groupe aux Abba du Hellfest !). C’est The Creator Had A Mastertape (de Porcupine Tree) qui est lancé dans la foulée, pour le plus grand plaisir des fans. Des titres de son ancien groupe, Sleep Together sera aussi joué en toute fin de set ; ainsi que des titres issus de plusieurs de ses albums solos. On notera l’originalité du frontman, qui présente non seulement son groupe, mais aussi une de ces guitares, nous expliquant qu’il est heureux de sa nouvelle acquisition, une Stratocaster de 1963, avant de jouer People Who Eat Darkness. Chaque titre est exécuté de façon parfaite. Pas de backdrop, mais un grand écran derrière le groupe, qui n’est malheureusement pas exploité sur chaque morceau.

    Carnivore A.D. : Bizarrement Carnivore semble être tombé aux oubliettes. Pour rappel : le groupe a sorti deux albums dans les années 80 dans un style Crossover Thrash. Et au chant rien que moins que Peter Steele, futur leader de Type O Negative. Déjà à l’époque l’humour était noir et décalé (en témoigne le titre Jesus Hitler) et le groupe aura marqué le Crossover New-Yorkais. Là sur scène on a donc deux membres d’origines sur trois plus un bassiste / frontman qui physiquement ressemble à Steele (étrange).
    Pour de ce qui est de la musique : c’est plutôt cool de pouvoir voir et entendre en vrai ce groupe mythique. Par contre ça a vieilli et même si on apprécier certains titres, une heure de set c'est longuet.

    Church Of Misery : Line-up 100% nippon désormais pour Church Of Misery avec un Tatsu dont on peine encore à comprendre le jeu de basse, portée plus bas que Munky de Korn, et Hiroyuki, le chanteur, qui en fait des caisses visuellement. Et pourtant les mecs sont hyper bons, du genre à te faire groover comme rarement un Stoner / Doom assez classique mais imparable. Ce son chaud et groovy, ce gras chaleureux, cette voix envoûtante, tout est fait pour succomber au charmes des japonais. Et puis tu vois les mecs super contents d’être là, d’enflammer une Valley très réceptive à leur set. Tu demandes quoi de plus ?

    Hollywood Vampires : J’avais préparé mon stock de vannes, j’étais prêt. Sauf à ce que Hollywood Vampires ne soit pas si mal. Alors attention, je n’ai pas dit que j’écouterai ça chez moi, non non, mais en live c’était très correct. En mêlant quelques compos et pas mal de reprises le groupe donne un concert de Rock / Hard Rock honnête, Alice Cooper change de registre (en reprenant du The Doors par exemple). Johnny Depp joue de la gratte, quand il est en rythmique ça passe, les solos c’est plus chaud (en face y’a Joe Perry tout de même), mais non il n’est pas ridicule. Les reprises sont bien foutues (The WhoThe Yardbirds / Mötorhead…). Donc il y aura eu Johnny Depp au Hellfest et mis à part se demander pourquoi un groupe qui a sorti deux titres originaux se retrouve tout en haut de l’affiche, c’était tout de même un bon moment.

    Suffocation : Après s’être rempli la panse, quoi de mieux que de digérer pépère devant Suffo' ? Bon il faut avoir encore une petite place pour le dessert car la bande de New-York ne lésine pas à bourrer autant que possible. La crainte d’un son brouillon et trop synthétique n’était pas loin mais il n’en fut rien fort heureusement. Tout passe sans souci, même les soli sortent nets, quand ne s’abattent pas des riffs hyper-méchants. Et contrairement au groupe de Brutal Death Metal lambda, Suffocation fait un gros doigt à l’ennui en changeant de plan, de rythme toutes les 15/20 secondes (sans exagérer), de quoi surprendre suffisamment souvent. Sans être réservé qu’aux plus fins connaisseurs de leur discographie, Suffocation a de quoi plaire à tout amateur du genre, sans oublier les règles élémentaires de la politesse (un gentil et tout doux "thank you" du chanteur tous les deux titres après avoir growlé comme un ogre). Avec une part belle faite aux morceaux plus anciens (Infecting The Crypts, Liege Of Inveracity, Jesus Wept), les Américains ont retourné l’Altar sans aucune difficulté.

    Eyehategod : Rien n’y fait, Eyehategod c’est les patrons du Sludge. En fait tout le monde le sait, mais tu peux seulement le comprendre une fois que tu les as vu sur scène. Genre force tranquille. Pas besoin d’en faire des tonnes. Déjà leur son parle pour eux : c’est gras, c’est fort, ça suinte et ça bastonne. Tout ce qu’on demande pour ce genre, donc. Puis Mike est très en forme vocalement, dégueulant sa haine avec puissance et justesse. C’est sans doute ça qui change depuis sa rémission, Eyehategod sonne plus juste, plus pro. Pas forcément qu’ils en aient quelque chose à branler, juste qu’ils le font pour eux et faut avouer que ça tape méchamment. Dans les riffs Stoner tellement au dessus de beaucoup groupes, dans le gras du Sludge méchant et noirâtre, ou alors dans les accélérations Hardcore qui laissent tout le monde sur le carreau. Bref, ce sont les patrons, c’est pas la peine de discuter.

    Satyricon : «Allez, on va se poser au calme, c’est Therion qui va jouer et je m’en fous pas mal ». Horreur, enfer et damnation, voilà ce que c’est que d’être trop prévoyant et d’imprimer son running-order trop tôt. Satyricon a échangé son créneau avec les Suédois pour jouer en début de soirée pour laisser Therion conclure cette nuit de folie. Reste donc un bon quart d’heure après ce malheureux constat, durant lequel on pourra entendre la recette récente du groupe. Oubliez le Black Metal neigeux des années 90, là le tempo est bien plus standard (presque en sous-régime parfois) sur lequel se colle un riffing légèrement BM teinté Rock. Le genre de mélodies pas loin d’Inquisition, qui glissent sur le manche et fonctionnent pas si mal, mais difficile de juger beaucoup plus vu le peu de morceaux auxquels nous avons assisté.

    Bad Religion : L’un des groupes culte du Punk Hardcore ricain s’expose sur la Zone de Guerre et met tout le monde d’accord, via un set énergique et calibré. Voilà le tableau : c’est propre, parfaitement aligné, mais ça manque d’une spontanéité inhérente au genre. Il faut dire que les gaziers ne sont pas tous jeunes et on peut toutefois reconnaître leur précision conservée malgré le poids des années. Le public est ravi et enthousiaste, prêt à en découdre. Un circle pit s’est même formé pour l’occasion, ne soulevant pas tellement de poussière puisque le sol en face de la scène est désormais pavé. On a parfois l’impression d’entendre les albums en live, sans surprise, on pouvait en attendre mieux malgré la performance.

    Judas Priest : Ces dernières années, il était encore possible de se questionner sur l’intérêt que Judas Priest revienne se produire au Hellfest. C’était sans compter la sortie de leur nouvel album Firepower cette année, d’une qualité qui force le respect. L’attente était donc grande pour ce concert des anglais en tête d’affiche. Au-delà de l’aspect visuel du show qui se balade en permanence entre le kitsch Turbo Lover et du spectacle impressionnant pour les yeux, pour les oreilles on aura droit à des musiciens en très grande forme. Le temps file aussi vite que Rob Halford change ses tenues au cours du concert jusqu’à cette fameuse arrivée sur scène roulant sur une Harley-Davidson pour le Hell Bent For Leather. Living After Midnight vient clore le tout et l’on ressort de cette heure et demie avec des tubes plein la tête, de Grinder à Painkiller en passant par Breaking The Law et You've Got Another Thing Comin'. Judas Priest a clairement assuré !
    Napalm Death : Les barons de Birmingham sont de retour sous l’Altar cette année encore, après avoir fraîchement sorti Coded Smears And More Uncommon Slurs dont on entendra un bout durant le set. Napalm Death joue à la maison et le fait bien sentir dans les tirades de Barney. Ce dernier entame dès le premier morceau son habituel jogging démantibulé autour de la scène en beuglant dans son micro avec la maîtrise qu’on lui connaît. S’il faut être tatillon (oui, "tatillon", j’ai le droit), on pourra arguer que le son était un peu moins propre qu’en 2016, avec des guitares légèrement plus floues. Mais c’est vraiment pour pinailler, car Napalm Death ne manque pas à sa réputation de chauffeur de salle et livre un show sans bavure, avec les incontournables (You SufferNazi Punks Fuck Off) et les offrandes plus récentes (Smash A Single Digit).

    Corrosion Of Conformity : À minuit tapante les papas du Southern Metal aspergent la Valley de leur classe intemporelle, les mecs sont toujours pleins de ressources pour contenter un auditoire déjà conquis à cette heure-là. Un bon aperçu de la discographie est exposée, de Eye For An Eye à No Cross No Crown le dernier long en date et ma foi ce fut peut-être le plus clair rendu sous la tente en ce vendredi. Limpide et sans fioritures, le quartet a déroulé et assommé un auditoire en fin de journée, étalant un set efficace et pas vraiment surprenant. On ne s’attendait pas à mieux à vrai dire. C’est validé.

    A Perfect Circle : Quatorze ans. L’attente aura été conséquente depuis le dernier passage français d’A Perfect Circle au Zénith de Paris en 2004. Venant en terre clissonnaise pour défendre album Eat The Elephant leur quatrième album (enfin !), le groupe ne s’est pas fait prier et a foulé la Mainstage 2 à l’instant où Judas Priest faisait retentir l’ultime note de leur concert. Progressant toujours dans l’ombre des lumières tamisées, c’est un véritable plaisir de retrouver Maynard James Keenan aux côtés de Billy Howerdel face à nous, plaisir partagé qui plus est d’après ses propres dires. Faisant la part belle à leur dernier album, certains morceaux d’Eat The Elephant atteignent un niveau de sublime sur scène que l’album seul n’atteint pas, ajouter à cela quelques passages par Mer De Noms et Thirteenth Step ainsi qu’une reprise de Dog Eat Dog en mémoire à Malcolm Young (AC/DC) et vous obtiendrez un des meilleurs concerts de cette première journée de festival. Par ailleurs, le groupe a également annoncé une nouvelle qui ravira tous les déçus qui n’ont pas pu saisir leur précieux sésame pour le concert à l’Olympia mardi : - A Perfect Circle reviendra au Zénith de Paris le 6 décembre prochain.

    Rise Against : Un option intéressante pour se finir en ce vendredi sur la Warzone, Rise Against, qui mettait naturellement leur dernier album Wolves en avant. Soit une ribambelle de titres plus ou moins aseptisés, plus ou moins typés keupon hardcore 90’. Un set qui nous empêchera pas de taper du pied mais qui ne nous portera pas au-delà des cimes. Les Chicagoans ont fait ce qu’on attendait d’eux, ni plus ni moins. On pouvait néanmoins espérer davantage d’audace dans ce contexte.

    Top 3 vendredi :
    Bacteries : ConvergeMysticum - Crowbar
    Chazo : MeshuggahMysticum - Svinkels
    Pentacle : Eyehategod - Church Of Misery - Celeste
    Skaldmax : Suffocation - Church Of MiseryDemolition Hammer
    Tang : Converge - Corrosion Of Conformity - Fange
    Zbrlah : Steven Wilson - Tesseract - A Perfect Circle
    Meo : Church Of Misery - Eyehategod - Fange
    Florian : A Perfect Circle - Bad Religion - Steven Wilson
    Nonohate : Celeste - A Perfect Circle - Steven Wilson

15 février 2018

02 février 2018

16 janvier 2018

30 décembre 2017

14 décembre 2017

14 novembre 2017

20 octobre 2017

  • Batushka vient de signer chez Metal Blade Records pour la réédition de Litourgiya le 3 novembre.

17 octobre 2017

  • Batushka remplace Amenra au Tyrant Fest qui se déroulera du 11 au 12 novembre prochain au Métaphone de Oignies (62). Shining jouera le samedi 11 et Batushka le dimanche 12. Plus d'infos sur l'event FB.

07 octobre 2017

  • BatushkaSchammasch et Trepaneringsritualen seront en concert le 15 janvier à Petit Bain (Paris) pour une date unique en France. Plus d'infos sur l'event FB. Les places sont en vente sur la Fnac.

15 mai 2017

  • Chronique Ars Magna UmbraeThrough Lunar Gateways : "Si on eu pu espérer ou compter sur la présence d'un Black Metal mystique proche de Mgla, Batushka ou même Cult Of Fire, l'ep est d'avantage a rapprocher de récentes formations islandaises. [...]"

24 décembre 2016

  • Chronique de Litourgiya de Batushka : "Si l’on peut considérer le Black Metal comme un mouvement ayant en grande partie émergé de la critique des dogmes religieux, il est aujourd’hui curieux et fascinant de constater que bon nombre de formations actuelles se plaisent à jouer de cette image liturgique [...]"

30 novembre 2016

29 novembre 2016

23 novembre 2016

  • Pas de passage en France pour le moment mais Batushka passera en Belgique à l'Entrepôt d'Arlon en compagnie des Polonais d'Arkona (PL) le 22 janvier. Les dates de la tournée se retrouvent sur facebook, d'autres devraient être annoncées sous peu.