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Biographie

Bathtub Shitter

Bathtub Shitter est un groupe japonais formé en 1996 par des potes de lycée, à Osaka. Le groupe se fait connaitre dans les circuits de l'underground grâce à deux démos K7 d'assez bonne facture, et complètement barrées. Le combo nippon attire l'attention en participant au documentaire Hard Core Marathon, une compilation japonaise visant à faire connaitre la nouvelle scène d'Osaka. Le Bathtub Shitter signe alors sur quelques labels allemands, qui sortent plusieurs vynils et un album.
Après des ventes plus élevées que la moyenne (pour du grind) et des tonnes de releases diverses, Bathtub Shitter attaque aujourd'hui l'Europe avec une tournée et un nouvel album barge en poche : Dance Hall Grind.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (17/20).

Dance Hall Grind ( 2005 )

Tiens ! Un groupe japonais ! Les groupes de l'archipel nippon sont réputés pour être totalement euh... fous, tarés, barges, à enfermer (rayez la mention inutile). Bathtub Shitter est très loin de déroger à la règle, preuve en est ce deuxième album à mourir de rire de bout en bout.

Bathtub Shitter fait clairement partie de la scène grind débile fondée par Gut et autres Meat Shits(et dont le représentant français est le trop connu Gronibard...). Le disque commence par une intro façon SNES, aux sonorités crétines assumées. Puis vient le titre ouvrant vraiment le disque : Skate Of Bulgaria. Un riff d'intro ultra simple mais efficace, enchainant sur le thème de l'intro repris à la guitare. Puis vient la voix. Je défie quiconque de ne pas éclater de rire à l'écoute de celle-ci ! La voix de Bathtub Shitter est divisée en deux : un growl étouffé et rauque, et surtout une excellente voix suraigue, façon enfant de 6 ans, qu'on peut même vulgairement qualifer de "voix de tapette". Cette dernière (rappellant indéniablement Gut) est la force du groupe, ajoutant un côté ridicule assumé aux morceaux et faisant facilement éclater de rire. L'alternance de ces deux voix crétines donne également une impression d'écouter un dialogue de dessin animé (que celui qui ne pensera pas à un Speedy Gonzales dopé aux amphétamines sur World Dun Hole me jette la première merde), renforçant encore le côté délirant du groupe japonais.

Musicalement, le groupe s'en sort très bien aussi. Bien que sur une base grind, ce qui inclut donc blast beats, riffs simples sur trois accords et basse avec gros ovedrive, la musique de Bathtub Shitter s'ouvre à beaucoup d'autres horizons, et pas que metalliques. On pourra ainsi trouver un passage funk (non non, pas punk, bien funk) où le bassiste s'en donne à coeur joie, ou encore à des choeurs punk/hardcore dans Everybody has the wet. Ce morceau est d'ailleurs sur une base brutal death, celui qu'on peut trouver chez Unique Leader Records... N'oublions pas les quelques passages goregrind à la Haemorrhage, les rythmiques thrash (avec un cover de DRI en prime), les saccades HxC ou les riffs groovesques et sautillants d'un morceau comme PS from BS (morceau qui mélange allègrement heavy metal gras, death old school et pop punk en l'espace d'une minute...). Ah ces riffs d'ailleurs, des perles de groove à faire jumper les kidz, en sonnant débile en plus ! La paire guitare/basse est réellement douée pour trouver le riff qui fait mouche... ou plutôt qui fait rire.

Au final, ce Dance Hall Grind est un très bon album de grind crétin, mais ouvert, bien joué, et ultra efficace. Un album bien foutu et très divertissant, présageant d'une présence scénique énorme. C'est pas tout mais ça m'a donné envie de revoir les Feebles moi...

A écouter : World dun hole, Everybody has the wet, Rest in piss