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Biographie

Bastarður

Bastarður se forme en Islande par Aðalbjörn Tryggvason (Chant / Guitare / Basse - Solstafir) en 2018 puis il fait appel à son ami Birgir Jónsson (Dimma) pour s'occuper de la batterie. Satan's Loss Of Son est leur premier effort qui sort en 2021 chez Season Of Mist et s'oriente dans un registre Death Metal / Crust Punk.

Chronique

Satan's Loss Of Son ( 2021 )

Retrouver ce cowboy d'Aðalbjörn Tryggvason connu pour son parcours en tant que guitariste / chanteur au sein d'une des plus célèbres formations islandaises, Solstafir, dans un groupe de Crust Punk à ce quelque chose de surprenant. Surtout compte tenu de leur parcours qui s’est bien éloigné des Black Metal du début pour aller vers des contrées beaucoup plus douces et une musique atmosphérique d’avantage Post-Rock. Mais visiblement le musicien en avait gros sur la patate et cette envie de tout envoyer voler s’est concrétisée sous le nom de Bastarður.

 Aðalbjörn explique que l’idée lui est venue en 2018 en vivant chez ses parents après une rupture amoureuse et se retrouvant également au chômage, il a installé un petit studio dans le garage de son père et a commencé à composer des riffs à la Entombed, qui ont finalement muté en des choses plus Crust Punk. Le musicien s’est alors entouré d’un bon ami à lui, Birgir Jónsson (Dimma) pour s’occuper de la batterie. Quelques temps plus tard, un premier album intitulé Satan’s Loss Of Son est sur pied et sort chez Season Of Mist et l’évidence est de mise après ne serait-ce qu’une seule écoute : c’est un disque très référencé. En plus de ces riffs groovy que l’on trouve chez Entombed, on pourrait également penser à Terrorizer, Dismember (ou autre groupe utilisant une HM-2 comme pédale de guitare), mais le tout est passé à la moulinette Crust Punk (même si ça sonne quand même très Metal) et peut se rapprocher de ce que font des groupes comme Disfear ou Wolfbrigade par exemple, histoire de rester du côté de la Suède.

On pourrait presque s’arrêter là tant Satan’s Loss Of Son va en ligne droite. Huit titres, 28 minutes au compteur et aucune surprise à son bord, mais Bastarður fait le taff : ça joue vie, on trouve quelques riffs D-Beat assez efficaces comme sur Viral Tumor ou Rise Up, ça fait toumpa toumpa derrière les fûts et on trouve quelques soli furieux sympathiques. On ne demande pas spécialement à ce genre de groupe de faire monstre d’originalité, mais ici on reste vraiment en terrain connu. On appréciera ce sentiment d’urgence sur Neonlight Blizkrieg avec une hurlée proche de Tom Araya (c’est Marc Grewe de Morgoth qu’on retrouve en fait comme invité) et la tonalité un peu mélancolique du morceau éponyme dans sa ligne mélodique principale qui rappellera Solstafir. On pourrait aussi évoquer le fait qu’ qu'Alan Averill (Primordial) viennent apporter son chant sur le final un peu épique de Black Flag Fools ou que Ragnar Zolberg (ex Pain Of Salvation) vienne taquiner de la six corde sur Burn ou Viral Tumor, mais cela tient d'avantage du détail plus qu'un véritable apport intéressant à l'album. D'autres invités sont également présent, mais bon...

Satan’s Loss Of Son est un disque où Aðalbjörn Tryggvason s’est fait plaisir. Il a invité plusieurs de ses amis et veut jouer une musique efficace et pas prise de tête à un moment de sa vie ou ça n’allait pas. Grand bien lui fasse et l’album n’est pas du tout mauvais, mais il n’apporte strictement rien si ce n’est de passer un moment sympathique pendant mois d’une demi-heure. Deux titres se démarquent quand même un peu du lot : Viral Tumor et Rise Up, pour le reste on espère que cela aura redonné inspiration au musicien pour Solstafir, ce qui n’est pas une mince affaire.

Bastarður

Style : Crust / Death Metal
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Origine : Islande
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