Barrier
Emo Hardcore

What to make of a diminished thing
Chronique
Une introduction, c’est une rencontre. Le premier bonjour, le premier regard. Les souffles qui fusionnent et les épidermes qui se touchent. En ce sens, avec "What to make…" , il y a peut être déjà tout Barrier. Des accords de guitares soignés, nodales, chauds, lumineusement détachés le long d’un mid-tempo qu’hachurent des "hohoo" en chœur.
Et la suite ne tourne pas les talons. Cooleusement. Sans arrogance. Avec cet état d’esprit emprunté au punk rock mélo de la grande école ("Mood Organ") et son triptyque légendaire : Mélodie – Passion – Sueur. Du punk ici, il en est encore question. Dans tout ce qu’il peut dire d’explicite : de la batterie sèche de "Young Warriors" à la sensation live qui parcours tout le reste de l’opus. De cette basse pyramidale aux chants éraillés. Du punk, anti-thèse du laqué. Sans vernis. Versant hardcore. Emo-hardcore. Celui où l’émotion prime sur la justesse (L’excellentissime "Never home"). Celui où les chaussures délacées frappent le sol sans pitié pour les mégots ("Bab Al-Nasr"). Celui qui fait qu’il est impossible de ne pas sentir qu'il s'agit de quelque chose qui dépasse le sonore.
Toujours foutrement bien foutu, varié dans son propos sans jamais perdre de son influx, What to make of a diminshed thing punke comme The Sainte Catherines ("Set Back The Clock") et emoe comme The Bird Are Spies, They Report To The Trees.
Avec le cœur greffé dans les amplis.
En écoute et en téléchargement gratuit/légal ici.