Bad Astronaut

Emo / Pop Rock

États-Unis

Twelve Small Steps, One Giant Disappointment

2006
Tracklist
1 - Good Morning Night 2 - Ghostwrite 3 - Beat 4 - Stillwater, California 5 - One Giant Disappointment 6 - Minus 7 - Best Western 8 - San Francisco Serenade 9 - Autocare 10 - Violet 11 - Go Humans 12 - The 'F' Word 13 - The Thirteenth Step

Chronique

par Turtle

On dit souvent qu’il faut mourir pour rentrer dans la légende. Après la disparition tragique de Derrick Plourde, batteur du groupe et meilleur ami de Joey Cape, ce dernier fit l’annonce que cet album serait le dernier, ne voulant poursuivre le projet sans celui avec lequel il l’avait mis sur pied. Voici donc l'épilogue, Twelve Small Steps, One Giant Dissapointment, le dernier acte qu’on regarde avant le baissé final du rideau.

1,2,3,4,5,6,7,8,9 : compte à rebours enclenché, la navette est prête au décollage. « Good Morning Night » s'élance, premier titre oxymore, pour le symbole. Puisque la suite ne sera plus qu’une longue nuit sans fin. Aucun doute sur les auteurs. Le son BA jaillit, et c’est comme une évidence : clavier à la Adventures of Jet, tempo qui varie toutes les 10 secondes, break atmosphérique, effet vocal. Bells ring, Waking ! Comme à l’accoutumée, Bad Atronaut nous livre une œuvre riche et foisonnante dont les premières écoutes ne parviennent à embrasser toute l’étendue. Il faut donc y revenir, sans cesse, pour parvenir à tout entendre.
Les californiens réussissent là où tant d’autres ont échoué, en gardant un son reconnaissable entre tous, sans pour autant recopier le schéma précédent. Explorant des terrains à la lueur d’une basse groovie (« Beat »), des rocks western tout droit sortis d’un film de Sergio Léone (« Best Western » dans laquelle Cape pousse un cri dans un registre qu’on ne lui connaissait pas), intronisant des voix féminines (« San Francisco Serenade ») ou des ambiances lentes et évolutives ( les 8 minutes de « The « F » World » et ses passages post rock), les 7 astronautes démontrent une nouvelle fois cette capacité de créativité qui subjugue.

Les amoureux de la première heure ne seront pas perdus pour autant et trouveront au delà de ces nouvelles avancées, les particularités qui ont fait la renommé du groupe. Ces acoustiques qui transportent (« Minus », « Violet »), l’utilisation de violons ou de banjos et mandolines, les « noises » un peu partout, et cette alternance de douceur et d’intensité. Fruit d’un gros travail de composition (4 ans d’efforts) et de production, Twelve Small Steps... possède en outre un visage émotionnel plus exacerbé encore que sur les précédents opus. Profondément marqué par le suicide de son ami, d’ordinaire déjà mélancolique, Joey Cape nous livre en effet ici un songwritting bouleversant, sans retenue et gorgé de larmes , en s'adressant directement à Derrick, par delà la tombe, et en mettant en mots la douleur et l’amertume qui le consument. 13 titres au final, comme 13 marches qui mènent à l'adieu définitif.

Composé de titres qui resteront dans l’anthologie du groupe (« Good Morning Night », « One Giant Dissapointment », « Minus », « Best Western », « Autocare », « The "F" World »), Twelwe Small Steps One Giant Disappointment clôture l’aventure spatiale d’un groupe OVNI, qui aura su en un ep, un split et deux albums se faire une place unique dans le monde de la musique.
Le vol est fini, Bad Astronaut appartient désormais à la légende.

16

A écouter : 1

En écoute sur myspace.

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16
Avis 4
Pookies December 16, 2006 13:30
En effet, la comparaison avec Houston est inévitable mais on trouve quand même dans ce dernier album une note poignante, notamment avec le "Best Western" où Joey nous pousse un cri final à nous retourner les tripes. Les paroles sont touchantes, parfois profondes. Dans sa globalité, ce disque est tout de même mélancolique à souhait, la patte BA est bien présente.

Une bonne conclusion selon moi.
17 / 20
Sarcastik December 14, 2006 20:44
Effectivement c'est un album qui s'apprivoise. Au départ l'objet ne semble rien avoir de transcendant ou même de touchant, même si des titres comme "Minus" ressortent un peu.



Néamoins l'ambiance du disque se confirme rapidement alors que l'enchaînementt des titres est plutôt hétérogène, c'est vrai. S

e dégage de ce dique également une lente assencion avec des ouvertures plutôt attirantse comme "1,2,3,4,5,6,7,8,9" ou "Good Morning Night" et un titre final très doux, une pure merveille à mon gout avec le titre "The thirteenth step".
17 / 20
NO Fun For A FX December 10, 2006 23:08
Du très bon ("The F Word", "San Fransisco Serenade"), du bon ("One Giant Disappointment", "Good Morning Night") et du moins bon ("Stillwater California", "Autocare"). Un peu inconstant donc mais la barre moyenne est tout de même plutôt haute, et puis certains titres sont vraiment poignants.

En revanche il est moins recherché, moins abouti et moins profond que Houston, ce qui pourrait en quelque sorte le situer entre Acrophobe et Houston.
15 / 20