Sincèrement je ne sais pas si le hardcore a quelque chose à gagner en ressassant à l'infini les lieux communs qui ont fait sa notoriété dans les 80's/90's. Certes Back To Basics n'est ni le premier ni le dernier à vouloir se replonger dans l'atmosphère d'antan où l'urgence et la colère primaient sur toute autre forme d'expression, d'autant plus que les motifs de fâcherie sont restés les mêmes. A ce titre on ne peut leur demander davantage qu'à certaines formations plus aguerries ayant décidé d'entretenir le mythe coûte que coûte, même en roue libre. 
Ainsi ce premier jet se veut le réceptacle de toutes les scènes hardcore réunies. On y retrouve pêle-mêle l'esprit de celle de New York, évidemment, mais aussi celui de Washington agrémenté d'une fine pincée de californien, le tout enfoui dans un maelström duquel il ne ressort, finalement, pas grand chose. L'originalité n'étant pas, de prime abord - cf le patronyme - au rendez-vous, on espérait trouver une certaine énergie, une inspiration salutaire, une puissance compensatrice. Si la première reste acceptable, la seconde, en revanche, ne procure pas de grandes émotions, les bordelais restant bloqués dans un tout-venant qui plus est plombé par une production déséquilibrée, sans densité, et un mixage assez aléatoire notamment au niveau du jeu de cymbales, insupportable.

Difficile dans ces conditions de ressortir quelque chose de ce premier ep. La sincérité, l'honnêteté de Back To Basics semblent indubitables mais il faudra faire de gros efforts pour provoquer ne serait-ce qu'une étincelle.