|
BiographieC’est à Bordeaux qu’un individu à ambition créatrice développée se rebaptise Avril et se lance dans une exploration décalée de la musique. Une première apparition live aux transmusicales en 2000 ainsi que l’enregistrement d’un premier maxi Now it’s spring lui permette d’extérioriser ces divagations sur un premier album (That horse must be starving paru en 2002) résolument tourné vers une pop électronique hybride et originale. Le prix Constantin sous le bras (devant Dyonysos, Gotan project ou encore Bénabar) et le crâne débordant d’idées, Avril se replonge dans son univers et conçois peu à peu (en collaboration avec le poète Patrick Bouvet) son Members only qui frappe la surface liquide de nos esprits laissant se propager les ondes dans l’ensemble de notre corps ChroniqueMembers Only ( 2004 )Une invitation … c’est le sentiment que l’on ressent une fois le processus auditif lancé. On est appelé à pénétrer un univers, contempler une vision du monde, où seuls les membres sont acceptés. L’Urban serenade nous accueille tendrement, les chuchotements de la foule apaisent et détournent du réel. Les samples discrets se mêlent aux boucles et guitares avec une alchimie certaine. Le souvenir des bidouillages électroniques de Radiohead (Kid A, Amnesiac) nous effleurent mais se dissipent bien vite au fil des minutes. Le glacial et brutal Be yourself tranche mais ne fait pas tache. Chant en français sur un ton unique, structure technoïde et corrosion électrique sur le refrain le rendent antipathique, presque choquant, une sorte de clou que l’on enfonce progressivement dans notre tympan. Le réel enjeu de ce Members only commence à se dévoiler : Avril, au delà d’être un musicien distillant électro ambiante ou rock mutant, pratique un visuel sonore. Chacune des compos est une histoire, une ambiance, une image bien distincte des autres que ce soit en terme de style ou de mélodie. L’outil électronique sers tantôt un cynisme acide (Be yourself, Power, TV dinner) tantôt des ballades plus classiques pourtant non dénuées d’une pointe de pessimisme (Urban serenade, Roofless). |