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Biographie
Avenged Sevenfold est un groupe formé en 1999, par cinq lycéens : M. Shadows au chant, Synyster Gates et Zacky Vengeance aux guitares, The Reverend Tholomew Plague à la batterie et Johnny Christ pour la basse. Originaires de Californie, ils se disent influencés par divers groupes, tels que Bad Religion, Iron maiden, Metallica ou encore Pantera... Connus aussi sous le nom A7X, leur musique n'est pas en rapport avec l'origine chrétienne de leur nom (qui trouve sa génèse dans la Bible, lorsque Dieu punit Cain pour le meurtre d'Abel). Deux ans après la création du groupe, le quintet sor son premier Ep, Warmness On The Soul, rapidement suivit la même année de leur premier album Sounding The Seven Trumpet. En 2003, Walking The Fallen leur permet de faire des tournées hors Etats-Unis (en ouvrant pour Lostprophets en Angleterre par exemple). 2005 voit la sortie du troisième opus, City Of Evil, ou le chant se veut plus varié et les influences plus marquées. Leur succès est commercial est remarquable et le groupe tourne en première partie des Guns N'Roses. Deux ans plus tard sort Avenged Sevenfold, le quatrième album du groupe.En 2009, The Reverend Tholomew Plague décède suite à un mélange d'alcool et de médicaments prescrits pour ses problèmes cardiaques. Mike Portnoy (Dream Theater) est nommé remplaçant pour l'enregistrement de l'album Nightmare qui sort en 2010. En janvier 2013, le groupe commence à enregistrer leur nouvel album, puis publie en continu des extraits dès mai 2013 sur leur nouvelle application de radio. Arin Ilejay est confirmé comme un membre du groupe officiel pour remplacer le défunt The Rev. Hail To The King sort fin aout 2013. Le 4 novembre 2015, le nouveau batteur du groupe est annoncé via un podcast de Chris Jericho. Il s'agit de Brooks Wackerman. Le 28 octobre 2016 sort un nouvel album intitulé The Stage.
Depuis une dizaine d’année, Avenged Sevenfold a pêché par excès de facilité et peut-être aussi par excès de grosses têtes et a sacrément déçu depuis City Of Evil, voguant entre inspirations appuyées et pompages divers. N’ayant plus rien à prouver niveau popularité, mais encore tout à prouver niveau artistique, il n’en fallait peut-être pas moins pour qu'ils se remettent en question et, en même temps, se dire “et pourquoi pas un concept album ?”. On leur connaissait déjà un côté folie des grandeurs, mais souvent la folie côtoie le génie et il ne faut qu’un petit éclair pour passer de l’un à l’autre.
Là nous avons droit à deux éclairs même, en forme d’ailes de chauve-souris, symbolisés sur la pochette de cet album. Le constat se fait très rapidement : presque tout sonne juste dans cette album, chaque note tombe au bon endroit, du début (cette intro façon 2001 l'Odyssée de l'Espace) à la fin, et pourtant sa durée avait de quoi effrayer. Cependant aucune impression de remplissage ne se fait ressentir et ce, même sur le long final du très "space" Exist, grâce notamment à la batterie. Car oui, une des plus notables améliorations vient du recrutement judicieux de Brooks Wackerman (Bad4Good, Infectious Grooves, Suicidal Tendencies, Bad Religion...) et pour sa première participation avec le groupe, il nous propose un jeu très varié, plein de feeling et à mille lieues du bloc monolithique que l’on pouvait entendre trop systématiquement sur les précédents albums. Il arrive à dynamiser l’ensemble, en variant les breaks, en se mettant au service de la musique, se faisant discret ou en tapant fort (le final Megadeth-ien de Simulation) suivant les ambiances. Côté guitare, au-delà des riffs efficaces et beaucoup moins téléphonés que sur les dernières productions du groupe, on retiendra surtout le travail d’orfèvre apporté aux différents solos qui émaillent cet album. Si Synyster Gates a abandonné le shred à tout va depuis déjà un bout de temps, jamais il n’avait poussé aussi loin la musicalité et l’expressivité de ses parties lead : le solo plaintif de Angels vous arrachera peut-être une larme et ceux de Creating God ou Fermi Paradox pourront vous coller un frisson sur leurs notes aiguës.
Les cuivres et orchestrations symphoniques sont à nouveau de mises. Dans le genre, A Little Piece of Heaven était le titre le plus intéressant de l'album éponyme sorti en 2007, avec son ambiance freakshow, mais le résultat n’en restait pas moins foutraque. De ce côté là, Avenged Sevenfold a pu mettre un peu d’ordre dans ses idées et nous propose notamment une montée avec des cuivres sur le refrain entêtant de Sunny Disposition, ou des arrangements orchestraux planants, presques précieux, sur Roman Sky. M. Shadows sait aussi varier son registre, faisant même penser à Gary Cherone par moment dans les parties calmes. On passera rapidement sur la thématique du concept (intelligence artificielle et fin de l’humanité, sujet déjà abordé récemment par Dream Theater) de l’album, on saluera quand même le beau texte écrit et lu par le scientifique Neil deGrasse Tyson sur Exist. Au niveau de l’histoire, c’est surtout le tracklisting de l’album qui importe, l’agencement des chansons a été pensé de façon à proposer un véritable voyage à travers diverses ambiances (du thrash à la ballade) et pas seulement une succession de montées/descentes.
Le seul défaut de cet album, c'est d'avoir été fait par Avenged Sevenfold. Les haters détesteront, par principe, mais s'ils ont pu critiquer à juste titre le dernier Metallica qui souffrait de nombreux défauts, ils se mettraient un énorme doigt dans l'oeil en passant à côté de ce The Stage. Avenged Sevenfold s’est en effet (enfin !) forgé une vraie identité, plus du tout Metalcore, beaucoup plus Progressive et, même si on entend parfois ressurgir des réminiscences du passé (Fermi Paradox ou The Stage, et leurs refrains typiques de ce que sait faire le groupe), ils nous offrent avec The Stage un album ébouriffant à bien des égards. Qu'il est agréable de se faire surprendre à ce point par un groupe dont on n'attendait plus rien.
A écouter : les yeux fermés
Avenged Sevenfold est un groupe qu’il est de bon ton de détester. Groupe ultra looké, très à la mode et connaissant un succès retentissant dans le monde entier : voilà autant de raisons utilisées par certains pour baver sur un groupe…. Alors imaginez quand elles sont réunies !! Sauf que, en ce qui concerne Avenged Sevenfold (A7X), il y a un élément qu’il est indispensable de prendre en compte: le groupe a toujours pondu des albums extrêmement bien léchés. Ayant pris soin de bien digéré l’ère Nightmare, le précédent disque du groupe et premier sans son défunt batteur, Avenged Sevenfold s’est reconcentré sur lui-même. Il a notamment mis fin au partenariat avec Mike Portnoy (ex-batteur de Dream Theater, maintenant dans Winery Dogs) pour recruter un batteur tout jeune et surtout inconnu : un batteur qui serait totalement au service d’A7X et de sa musique. Clairement Hail To The King poursuit l’évolution entamée sur Nightmare. Exit donc totalement le côté metalcore des débuts, place à un metal plus traditionnel. Un metal très influencé par le black album de Metallica, et ce à plus d’un titre : dans le son (notamment de batterie), dans les riffs ultra lourd (le riff de This Means War ressemble à s’y méprendre à celui de Sad But True des Four Horsemen), dans l'utilisation quasi-systématique du mid-tempo ou encore dans la structure « straight to the point » des morceaux en couplet-refrain-couplet-refrain-solo-break-refrain. Evidemment, comme c’est toujours le cas avec Avenged Sevenfold, le tout est très bien composé et arrangé, signe d’un combo qu’on peut évidemment critiquer sur certains points, mais qui reste sérieux et talentueux. Le morceau titre en est un très bon exemple avec son excellent riff et son refrain immédiatement mémorisable. D’autres titres, comme les très efficaces Coming Home (et ses twin guitares à la Iron Maiden ou Shepherd Of Fire, se révèlent également très énergiques. De même, et là encore le groupe va s’attirer les foudres des puristes, les ballades du disque sont bien foutues, notamment Crimson Day, idéalement placé en milieu de disque pour marquer une respiration. Il faut également reconnaître une chose : c’est souvent plus difficile de faire des titres directs, à l’apparence simple mais néanmoins très fouillés, que d’empiler des riffs sur des morceaux à rallonge. Ici, A7X affiche une certaine simplicité, une volonté d’aller directement à l’essentiel de ses compositions et la pari avait ses risques. Alors certes, la place qu’occupe le Metallica de 1991 sur le disque pousse à l’interrogation. Certains parleront de plagiat pur et simple (Robb Flynn de Machine Head ne s’est par exemple pas gêné pour chambrer ouvertement le groupe sur Internet), d’autres mentionneront, comme ça été fait à l’époque pour Metallica lorsque le Black Album est sorti, une certaine maturité. Dans tous les cas, Avenged Sevenfold suit avec Hail To The King une évolution plutôt étrange. Parce que là où la plupart des groupes se départissent de leurs influences au fur et à mesure du temps, A7X fait exactement l’inverse. Plus le groupe grandit, plus l’influence de Metallica se fait présente. Ceci dit, comme d’habitude, ça reste très bien fait. On aurait simplement aimé une pointe d’originalité en plus de la part d’un groupe qui sort quand même là son sixième album…
A écouter : Hail To The King, Coming Home, Shepherd Of Fire
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