Auszenseiter
Crust / Hardcore

misère
1. splitter
2. wanderzirkus
3. amputier
4. antrieb und gerüst
5. déjà-vu
6. einsamkeit ist kein ort
7. rastlos
8. der selbe tag
9. ich gebe auf
10. angst oder vernunft (re-recorded)
Chronique
Tenons nous une suite logique à Alpinist et Jungbluth avec Auszenseiter ?
Sans doute, à l’écoute de misère, pourrions-nous confirmer cela, et constater l’évolution depuis le split avec Marais. 4 ans séparent les deux sorties, mais de l’autre le combo a affiné ses compos si l'on en croit les premières écoutes.
S’il est moins frontal que le split avec Marais, misère ne cache pourtant pas ses crocs sur 32 minutes du disque : certes la hargne d’un « maske » est moins abrasive, mais elle se fait encore vecteur d’émotions dans « wanderzirkus » ou « amputiert », titre pour lequel il est difficile de ne pas penser à Jungbluth. L’ombre plane, mais elle n’est pas un élément négatif de misère, bien au contraire. Ce sont ces sonorités, ces traits communs, qui font que l’on peut adhérer très rapidement à ce LP.
Bien au-delà des Sang Jeune, Auszenseiter se rapproche aussi par moment d’Escapado, mais racle toujours le sol avec un côté Crust (« déjà-vu »). Le côté désespéré du combo se perçoit à la fois dans le chant mais aussi certaines lignes instrumentales (« ici gebe auf », littéralement « j’abandonne » dans la langue de Goethe). Puissant dans son ivresse sentimentale, Auszenseiter apporte une amertume grisante, mais néanmoins plomber le crane d’une overdose de pensées oppressives.
S’il est sorti dans une discrétion toute relative, les retours qui ont pu être faits sur misère confirment donc qu’Auszenseiter a plus d’un atout dans sa manche. On retiendra facilement les affinités avec les groupes précédemment cités, mais ce ne serait pas reconnaître à juste titre la valeur de misère. Je ne peux que vous inviter à jeter une oreille sur ce premier LP si vous êtes amateur.rice du genre.