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Biographie

August Burns Red

Le groupe de Metalcore August Burns Red s'est formé en 2003 à Lancaster (USA), et signe l'année suivante chez CI Records pour son premier Ep, Looks Fragile After All. En 2005, après un changement de chanteur, le groupe signe chez Solid State et sort son premier album Thrill Seeker. Ils retournent en studio pour ré-enregistrer leur Ep Looks Fragile After All, changent à nouveau de chanteur, et sortent leur second album en 2007, Messenger, suivi par une tournée mondiale avec par exemple A Skylit Drive, Sky Eats Airplane, Greeley Estates et This Or The Apocalypse. Début 2009, pour patienter jusqu'à l'album suivant, August Burns Red sort un ep, Lost Messengers : The Outtakes, regroupant des chutes de studio et quelques morceaux rares. Mais le groupe ne patiente pas, et en juillet 2009 livre son troisième opus, Constellations. Un live voit le jour l'année suivante, tandis qu'à grand renforts de promo Facebook, August Burns Red annonce Leveler, son 4ème disque, sorti en Juin 2011.

Jake Luhrs (Chant)
JB Brubaker (Guitare)
Brent Rambler (Guitare)
Dustin Davidson (Basse, Chant)
Matt Greiner (Batterie)

13.5 / 20
9 commentaires (13.83/20).
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Found In Far Away Places ( 2015 )

August Burns Red fait partie des groupes qui font preuve d’une régularité fordienne. Tous les 2 ans, le quintet accouche d’un nouvel opus au line-up bien stabilisé avec cette même recette qui a su séduire depuis Thrill Seeker. Certaines évolutions ont pu être constatées, intégrant quelques touches un peu plus techniques ou passages plus posy, mais il faut avouer que le combo reste fidèle à ses origines. Sur Found in Far Away PlacesABR prend le partie de ne pas faire durer le suspens : Dès « The Wake », le ton est donné avec toujours ce Metal(core) testostéroné et technique qui ne lâche rien.
Oui, il faut aimer écouter ce style et surtout apprécier les disques qui restent totalement homogènes dans la musique proposée mais également dans la structure des compos pour pouvoir se dire que Found in Far Away Places est intéressant. En somme, si vous aimez déjà ABR, il y a de fortes chances que vous appréciez ce nouvel opus, avec notamment toujours son lot de solos (notamment sur « Ghosts » ou « Broken Promises »), de breaks martelés et une voix qui ne faillit jamais en alternant entre chant rauque / grave et voix légèrement plus claire. On dirait la recette de Rescue&Restore ou Constellations, mais c’est bien toujours le cas si l’on prend ce nouvel opus dans sa globalité.

Pour autant, August Burns Red intègre ce petit quelque chose qui fait que chaque album a ses spécificités : ici des passages plus « atmosphériques » (sans aller dans les envolées PostRock) sur « Broken Promises »&« Vanguard » ou l’introduction de « Blackwood », les américains intègrent toujours un plus qui permet à chaque disque d’être différent de ses prédécesseurs, même si les 90% restants usent de la même recette.

Ainsi, Found in Far Away Places marque par certains titres forts : « Blackwood », « Twenty-One Grams » ou « Ghosts » sont des compos qui seront amenées à repasser souvent, un peu à la manière de « Internal Cannon » ou « Your Little Suburbia is in Ruins ». Si vous n’appréciez pas les morceaux précédemment nommés, passez votre chemin, il y a de fortes chances que ce nouveau ABR ne soit pas pour vous.
J’aurais personnellement pu penser qu’à un moment, August Burns Red ferait une faute. Il n’est pas de véritablement remarquée depuis ses débuts et il ne tiendra qu’à la volonté d’écouter ce style de musique pour apprécier cet album. Que dire d’autre que ABR fait du ABR sans se copier outre-mesure ?

A écouter : Ghosts - Blackwood
16 / 20
7 commentaires (16.21/20).
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Rescue & Restore ( 2013 )

Leaders du Metalcore depuis quelques années, August Burns Red s'est toujours un peu différencié du reste de cette mouvance en incorporant leur touche de technicité. Depuis les premiers émois de Thrill Seeker, le combo a tourné au travers du monde, sortant une série d'albums entre quelques dates (MessengersConstellations et Leveler) avant ce Rescue&Restore, qui fête par la même occasion les 10 ans du groupe. De grosses attentes pouvaient reposer sur ce nouvel opus, surtout après les quelques déclarations des différents musiciens (leur disque le plus technique, le plus ambitieux, …) et ce Rescue&Restore, lâché d'abord par le single "Fault Line" - et son break central - représentatif de tout ce qu'a pu faire August Burns Red auparavant.
Au delà d'être un condensé pur jus de ce qu'a pu sortir le combo en amont, ce disque est en effet, comme justement annoncé, le plus ambitieux. De la prod aux successions de notes, de "Provision" à "Count it All as Lost", sur une moyenne de 4 minutes par titre August Burns Red en met plein les oreilles ("Animals"). Et pas que de violence pur jus, de plans rentre-dedans ou catchy a souhait, mais aussi avec quelques passages plus posés ("Beauty in Tragedy").

Mais en dehors de ces aspects plus directs, Rescue & Restore supporte aisément les écoutes. Notamment parce que malgré ses aspects parfois primaires, le groupe varie son riffing et certaines parties de ses titres ("Echoes" et son choeur final, le démarrage ultra carré de "The First Step"). Un peu à la manière de The Black Dahlia Murder qui a su redonner un léger coup de fouet via Everblack, August Burns Red semble boosté à la Taurine pendant 48 minutes.

Rescue & Restore enfonce le clou : August Burns Red ne s'est jamais porté en aussi grande forme, il n'y a clairement rien à jeter, aucun passage ou riff. Combo gagnant, bien plus qu'avec Constellations au final, qui demeurait jusqu'alors le pic de la discographie du groupe.

A écouter : The First Step
15.5 / 20
8 commentaires (14.63/20).
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Leveler ( 2011 )

August Burns Red. Un nom qui, pour le moment, n'a pas montré signe de faiblesse tout en continuant dans la même voie depuis le début. Toujours salué pour la qualité de ses titres et ses prestations live, le combo fait donc un retour sur le devant de la scène grâce à Leveler, son 4ème opus, après une série de quelques titres dévoilés sur le net. 
Rien de bien méchant, rien de bien nouveau non plus : du Metalcore que l'on pourra toujours qualifier de technique grâce à quelques solos bien placés, à un frontman lâchant toujours ses tripes et une paire de morceaux catchy à souhait. On résumera donc August Burns Red à ces quelques mots, même si l'ajout de quelques éléments viennent ajouter un brin de fraicheur : le chœur sur Empire, la partie plus rock sur Internal Cannon, le déluge d'ouverture de Pangea, le massif Carpe Diem ou le sulfureux Salt&Light. La majeure partie de l'album se révèle donc sans faille, avec des titres variés mais homogènes, quitte à faire passer Constellations pour un album ennuyeux après quelques passages dans la platine.
Lors des premières écoutes, j'avoue avoir failli passer totalement à coté de Leveler : la faute à un manque d'attention, une sensation de déjà-vu et une prod un peu plate mais sous ses abords classiques, ce nouvel opus regorge de passages épiques, et cette abondance fait que l'on peut finir par décrocher à force de surenchère (qui ne se révèle, fort heureusement, pas inutile). Difficile de savoir où donner de la tête, de tenter de ne retenir qu'un titre qui pourrait se détacher du reste, même si l'apothéose reste quand même le morceau-titre, épique au possible.

On ne fera pas ou que peu de reproches sur Leveler, peaufiné jusqu'à la dernière minute, efficace, rythmé et surtout ne sonnant pas comme une redite de son prédécesseur. Même dans les titres bonus, les Américains proposent autre chose : une version acoustique de Internal Cannon, une (sublime) version de Pangea de The Bells, du piano avec Boys To Fall made in Zachery Veilleux ou le kitch Empire en Midi. Fort dommage de proposer ceci uniquement dans la version Deluxe tant la rupture apporte un brin d'air frais et une autre dimension aux enregistrements.  

Leveler est un album qui s'inscrit parfaitement dans la continuité de la discographie d'August Burns Red : Voilà comment résumer ce disque d'un combo qui, à la manière d'un Black Dahlia Murder, perdure dans ce qu'il fait, sans trop faillir, au risque de se répéter à force de redites. Pour le moment, les Américains tiennent la route et la flamme brûle encore. Que demander de plus ?

A écouter : Internal Cannon, Pangea et Carpe Diem

Lost Messengers : The Outtakes ( 2009 )

August Burns Red s'est imposé comme un pilier de la scène Metalcore actuelle, et ce grâce à deux albums de qualité. Ainsi, lorsqu'un EP Lost Messengers: The Outtakes sort, composé de démos et B-Sides, on peut se demander ce qui va déferler dans nos oreilles. Mais place à la musique, puisque c'est ce qui nous intéresse ici.

Les deux premiers morceaux, Chasing The Dragon et Mosley, mettent d'entrée de jeu les points sur les i. August Burns Red n'est pas là pour plaisanter et place riff assassin sur riff assassin avec un chanteur toujours au mieux de sa forme. Pourtant, Mosley reste un peu en retrait face à Chasing The Dragon. Malgré un soli entrainant, la qualité de composition le fait plus apparaitre comme une chute de studio (utilisée quand même pour l'édition vinyle de Messengers) que comme un véritable brûlot Metalcore comme l'était en son temps Up Against The Ropes.

Comme il est de coutume aux USA, August Burns Red, à l'instar de nombreux autres groupes, livre ainsi un morceau de Noel Carol Of The Bells. Ne vous attendez pourtant pas à passer cela lors du traditionnel repas de famille, mais malgré l'aspect très typique (les cloches et grelots qui viennent peupler certains passages), c'est du métal de bonne facture, instrumental et pas forcément trop rentre dedans.
Contrairement à ce qu'il pourrait paraitre, To Those About To Rock ne possède aucun lien avec ACDC mais apparait plutôt comme un délire autour d'un riff à la Pantera, très métal sudiste avec la moustache qui va avec. Le seul regret reste la durée. En même pas une minute, le groupe a déjà rangé ses instruments, ce qui est fort dommage car sous l'aspect plus parodique aurait pu se trouver un très bon morceau.
Piano Man, interlude presque douteuse tant tout semble mielleux via un piano fade. Même si certaines fois, ce type de compo peut vraiment permettre de souffler ou d'amener une dimension plus posée à un album, la question de l'intérêt se pose sur cet EP, tant le cassage d'ambiance résonne dès les premières notes.

Les 2 versions Démo (The Truth Of A Liar et Vital Signs) semblent plus brutales, bestiales, ce qui apporte une autre dimension à la compo. Le son crépite, tandis que le chant apparait comme rugueux, et peuvent faire ressentir un léger regret quant aux versions présentes sur l'album précédent.

Lost Messengers: The Outtakes sera sans doute plus un objet réservé aux vrais fans qu'un disque de qualité pour découvrir August Burns Red. Sur les 7 morceaux, on se retrouve toujours face à des compos de qualité Chasing The Dragon ou la démo de Truth Of A Liar) mais aussi à d'autres morceaux plus discutables tels Mosley ou Piano Man. A écouter, pour ceux qui veulent se pencher un peu plus sur le groupe, mais sans réelle attente.

A écouter : Chasing The Dragon - The Truth Of A Liar
16 / 20
10 commentaires (17.5/20).
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Constellations ( 2009 )

August Burns Red n'a plus rien à prouver. Ou du moins très peu de choses : le groupe a sorti deux très bons albums, et malgré un moment de faiblesse sur le dernier EP, les quelques morceaux dévoilés lors de la promo de Constellations ont rassuré l'audience. Du Metalcore, bien couillu, dans la lignée des précédents opus. Malgré tout, un album ne fait que rarement moins de 5 compos, reste le suspense de l'autre partie de Constellations.

Garder le suspense plus longtemps serait peine perdue. La plupart auront déjà fait tourner la galette depuis que l'album a leaké sur internet. Constellations est du pur August Burns Red : compos groovy, soli bien placés, passages énervés jamais à la traîne et chant grave entrainant. Ceux ayant suivi le groupe depuis Thrill Seeker ne seront pas ou peu surpris au final. Pour les autres, la baffe ne sera que plus grande, August Burns Red arrivant à aller à l'essentiel sans artifices (l'énorme Meddler).
Malgré tout, August Burns Red a le bon gout d'éviter de nous ressortir de vagues compos trop inspirées d'un Black Sheep ou The Truth Of A Liar. Constellations a ses propres tubes, qui frapperont dès la première écoute : Indonesia, Paradox ou même l'instrumentale Meridian.

Outrageusement séducteur, Constellations tient en haleine sur près de 50 minutes, à l'affût du moindre passage prêt à faire s'agiter les neurones. Les pistes se suivent, ne se ressemblent pas et verront les amateurs de Metalcore burné esquisser un sourire : de Thirty And Seven à Crusades, sans doute le meilleur titre de l'album, les musiciens surprennent en jouant des passages que l'on aurait pu à peine deviner sur Messengers (le dernier tiers de Marianas Trench ou l'intro de Meridian). Et le plus captivant est que les américains arrivent à garder le rythme sans défaillir, disséminant dans chaque morceau un bref instant, même de quelques secondes, prêt à séduire.
Pour autant, August Burns Red reste August Burns Red : le groupe n'invente ni ne renouvelle un style, mais cherchant plutôt à affiner sa musique. Ne vous attendez pas à une révélation comme avait pu l'être Thrill Seeker, mais plutôt à une confirmation d'un groupe phare de cette scène ayant gagné en force depuis Messengers.

Pas ou peu de choses à reprocher sur Constellations. August Burns Red ne prend pas à contre-pied, les musiciens pratiquant leur style bien acquis avec force et le peaufinant sur la plupart des nouvelles compos. Un bon album, qui mérite largement d'être écouté et qui n'a comme défaut que d'être précédé par deux opus enivrants.

“What will you become, what will become of you.
Your mind is the mountain before you.
You've reached the summit, now transcend the skies."

A écouter : Crusades - Meridian - Marianas Trench - Existence
15 / 20
7 commentaires (17.79/20).
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Messengers ( 2007 )

August Burns Red. Encore une autre groupe metalcore au nom et sonorités s'embourbant dans la masse ? En fait non, August Burns Red était sans doute l'un des groupes les plus prometteurs de la scène metalcore après la sortie de leur premier album Thrill Seeker, et c'est deux ans plus tard que les 5 américains reviennent présenter Messengers, leur nouveau brûlot.

Entre Thrill Seeker et Messengers, 2 ans se sont écoulés tandis qu'un changement de chanteur sera venu perturber la vie du groupe. Pourtant, malgré ce dernier fait, la musique d'August Burns Red n'aura que peu évolué, mais se sera affirmée. Pratiquant toujours un metalcore offensif avec quelques parties techniques, August Burns Red ne fait pas dans le léger. Et chose qui n'est plus étonnante pour un groupe signé chez Solid State, la religion est un des thèmes de prédilection du groupe. Des morceaux comme Redemption ou The Truth Of A Liar, que ce soit clairement exprimé dans le premier ou sous-entendu dans le second, reflètent cette appartenance au mouvement metalcore chrétien (The Chariot, Destroy The Runner, Mychildren Mybride, ...). Qu'importe au final, puisque la musique et le reste des paroles offre un agréable moment. Le chant de Jake Luhrs, d'un timbre le plus souvent grave, s'offre quelques poussées plus aigues tout en assénant les lyrics avec très peu de temps morts. Up Against The Ropes, Vital Signs ou Composure semblent des exutoires sans but, mais au final sont bien plus variés que la plupart des dernières sorties du genre. Sans atteindre la complexité du mathcore, August Burns Red n'hésite pas à changer de rythme régulièrement, à se lancer dans des parties de guitares entrainantes et parfois étonnantes, le tout soutenu donc par un Jake Luhrs au meilleur de sa forme.

La mélodie n'est pas étrangère au succès d’August Burns Red. En effet, le groupe n'hésite pas à incorporer de nombreux passages mélodiques, tout en assurant une partie rythmique parfaitement calibrée. Entre le rythme soutenu mené par le batteur sur la plupart des morceaux, le chant hurlé au timbre variant au final peu (sans pour autant devenir monotone, des passages plus clairs venant régulièrement entrecouper les compositions), les guitares n'ont pas à rougir. Des riffs variés aux soli entrainants sous pour autant tomber dans la technique lisse et sans intérêt, en passant par des breaks hachés, les cordes vibrent toujours avec vitesse et précision.

Alors Messengers est juste une énorme baffe pour les grands fans de Metalcore. Sans être révolutionnaire, August Burns Red maitrise la musique avec brio. Pour tous ceux lassés des groupes tournant en rond, ceux ayant apprécié Thrill Seeker ou les curieux, Messengers restera une agréable surprise. August Burns Red confirme donc son statut de groupe prometteur...

"Be my strength.
Be my voice.
Be my glory.
Set me free."

A écouter : Black Sheep - Vital Signs