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Biographie

Audrey Horne

Audrey Horne est le nom du personnage interprété par Sherilyn Fenn dans Twin Peaks de David Lynch, mais c'est aussi le nom choisi par une poignée de musiciens norvégiens pour leur groupe de hard rock/post-grunge. Ces musiciens, ce sont King (GorgorothI, Sahg), Ice Dale (Enslaved, I), Toschie, Thomas Tofthagen (Sahg), Herbrand Larsen (Enslaved) et Kjetil Greve tous basés à Bergen, capitale du métal norvégien. Leur premier album No Hay Banda est sorti en 2005. Produit par Joe Barresi (Queens of the Stone Age, Tool), cet album leur vaut un award au "Grammy" norvégien, le Best Metal Act. Gros succès là-bas, le disque est aussi acclamé par la critique et leur offre une tournée des festivals. King et Herbrand quittent l'aventure en 2007, mais un deuxième opus, Le Fol sort tout de même fin août 2007 en Norvège, et ne se répand en Europe qu'en 2008.

16 / 20
2 commentaires (15/20).
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Blackout ( 2018 )

Audrey Horne nous revient en cette année 2018 avec un nouvel opus intitulé Blackout. Toujours sous perfusion de rock tendance 70's et 80's, quelque part entre Deep Purple, Thin Lizzy et Iron Maiden, les norvégiens nous offrent un album plutôt emballant. 

Audrey Horne nous propose une nouvelle virée nostalgique avec un sens de la mélodie immédiatement assimilable. This is War nous plonge ainsi dans le bain à remous avec aplomb tant cette composition compile tous les atouts du groupe. Le jeu de guitare d'Ice Dale et Thomas Tofthagen est mis en exergue avec une classe indéniable et la voix de Toschie demeure évidemment un autre point fort. L'alchimie entre nos comparses et l'impeccable section rythmique se fait autour de riffs costauds, de soli incendiaires et de refrains accrocheurs. Blackout nous emporte vraiment dans un univers propre au groupe où le son classic rock semble toujours autant d'actualité au fil de compositions ciselées avec une grande habileté, en témoigne l'excellent single Audrevolution à la fois groovy et frondeur. 

Un morceau comme Midnight Man muscle le jeu pour un rendu plus brut tandis que Light Your Way propose une composition typique du groupe, avec les fameuses twin guitars, un tempo accéléré et un superbe refrain. L'ensemble est tellement bien foutu, tellement authentique que l'écoute en devient jouissive. Audrey Horne est bien plus qu'un all-star band composé de pointures, c'est un véritable gang soudé et ravageur. Les riffs incisifs se succèdent donc avec une régularité qui frôle l'indécence et chaque morceau de l'album renferme un petit truc bien à lui. Il en devient difficile de mettre une chanson plus en avant qu'une autre. On retiendra par exemple le mid-tempo imparable de Blackout, le côté funky de Satellite ou bien le refrain ultra fédérateur de Rose Alley

Portées par le timbre parfait de Toschie, les nouvelles compositions de Audrey Horne se laissent donc facilement apprivoisées au fil des écoutes. Les mélodies demeurent plutôt entraînantes, les refrains bien catchy et la qualité du disque évidente. Le groupe ne cherche pas à innover certes, mais l'ensemble s'avère vraiment séduisant et plein d'énergie. Cet album est donc vivement recommandé à tout amateur de classic rock en mal de nouveau son. 

A écouter : Audrevolution, Blackout, This is War
15 / 20
1 commentaire (11.5/20).
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Pure Heavy ( 2014 )

Audrey Horne avait un temps bluffé son monde en 2007 avec Le Fol, un album post-grunge sous perfusion d'Alice In Chains. Mais le groupe a bifurqué en 2013 avec Youngblood, un disque flirtant avec le hard/metal des 70"s et 80's. Le nouvel opus est tout simplement intitulé Pure Heavy et annonce ainsi clairement la couleur. Même la pochette est explicite avec son bolide pleine face comme sur le Eliminator de ZZ Top

Force est de constater à la première écoute le potentiel éminemment positif d'un disque comme Pure Heavy. On a bien affaire au vrai truc, pas juste une resucée old school. Le timbre de voix de Toschie reste un atout maître pour le groupe, même quand il semble se rapprocher de celui d'Ozzy Osbourne de Black Sabbath. Enfin Pure Heavy renferme pas mal de références et d'hommages à la scène des 70's et 80's. Sans forcément tout reconnaître, on y entend Rush, Mötley Crue, ou encore Thin Lizzy. Le single "Out of the City" rappelle ainsi ces aînés mais avec un tel entrain qu'on adhère sans soucis.

Alors oui, le combo norvégien sacrifie son originalité  au profit d'une musique beaucoup plus datée, mais avec un tel panache qu'on se laisse prendre. Il faut dire que la plupart des riffs sont d'une grande générosité et emportent avec eux l'auditeur. Celui de "Wolf in my Heart" en est le parfait exemple. On y retrouve un solo plein de feeling, et même un pont tout en douceur avant que la bête rugisse de nouveau. Même motif, même recette pour "Holly Roller". L'un des gros atouts demeure donc ces guitares toujours dans la mélodie et portées par une rythmique  sans failles. 

Audrey Horne varie ses attaques avec des morceaux plein de sève comme "Volcano Girl" ou bien "Into the Wild" qui évoquent Mötley Crue. L'excellent morceau "High and Dry" fait quant à lui la part belle à Iron Maiden grâce à un riff millimétré et une montée progressive avant le refrain. Mais, le groupe fait aussi preuve de sensibilité le temps de "Diamond" la seule ballade du disque, pour un zest de mélancolie. "Boy Wonder" demeure lui de facture plus moderne et comme les autres morceaux s'avère fort bien construit.  

Pure Heavy fait donc mouche. Les lignes de chant de Toschie sont parfaites pour ce style, et les compositions font preuve d'une patte et d'un sens mélodique évidents. Pure Heavy regorge d'énergie et de bonne humeur et donne envie de se replonger dans la musique de ces années là. 

A écouter : Pour un road trip entre 70''s et 80's,
16.5 / 20
6 commentaires (16.75/20).
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Le Fol ( 2007 )

Passé de 6 à un 4 membres, Audrey Horne a trouvé le temps de se réunir sous la houlette de Ice Dale (Enslaved, I) pour enregistrer un deuxième album, Le Fol, sorti en avant-première l'été 2007 en Norvège.

Si le précédent album montrait de belles qualités, notamment d'interprétation et de composition, ce nouvel opus hausse encore le ton. Avec le timbre de voix de Toschie pas très éloigné de celui du regretté Layne Staley (Alice In Chains), les parties de batterie hyper dynamiques de Kjetil et la science du riffing rock classique d'Ice Dale, Audrey Horne parvient à donner du lustre à sa musique. Le Fol revisite ainsi avec brio le son 90's sans se priver de refrains fédérateurs (Jaws ou bien Pretty Girls Make Graves) ni d'envolées guitaristiques. La production s'avère parfaitement calibrée, au diapason du genre servi, si bien que les morceaux, souvent tubesques, s'imposent les uns après les autres. Entre le côté épique d'un Threshold superbement touché et l'épure rock'n roll de Monster, difficile de choisir c'est sûr.

Au fur et à mesure des écoutes on remarque les petits trucs d'Audrey Horne, que ce soient les parties vocales doublées sur les refrains ou les nappes de clavier en soutien. L'ensemble suffit à donner de l'ampleur à des compositions jamais évidentes, tout en donnant constamment le sentiment de l'être, gage de leur qualité. Et comme souvent avec Ice Dale, un certain lyrisme s'infiltre, le temps de quelques titres à l'image d'In the End ou bien I Wish You Hell aussi percutants qu'emphatiques. Le Fol offre ainsi de très beaux moments à tout amateur de rock à la fois musclé et émotionnel et ne manque pas non plus un passage obligé, la power ballade. Bright Lights voire So Long Euphoria (et son solo de guitare à tomber par terre) s'y collent avec sobriété, mais aussi explosivité, bénéficiant là encore d'une interprétation remarquable.

Au final, rien à jeter, le disque baigne dans le classieux instantanément jouissif et s'impose comme une grosse tuerie. Même s'il reste peu probable qu'il cartonne à l'international, la sphère des connaisseurs ne devrait pas passer à côté.

Quatre titres en écoute sur le MS

A écouter : Jaws, Preety Girls Make Graves, So Long Euphoria, Threshold, Monster