Atrocity

Death Metal

Allemagne

Okkult III

2023
Type : Album (LP)
Labels : Massacre Records
Tracklist
01. Desecration Of God
02. Fire Ignites
03. Born To Kill
04. Bleeding for Blasphemy 
05. Priest Of Plague
06. Malicious Sukkubus
07. Lycanthropia
08. Faces From Beyond
09. Cypka
10. Teufelsmarsch

Chronique

par V.N.A.

     Il y a dix ans, Okkult marquait le retour aux choses sérieuses d'Atrocity après une période d'errements pour le moins hasardeux. Disons-le franchement, il y a eu du bon, du passable et du mauvais. Mais vraiment mauvais (coucou After The Storm). L'annonce d'une trilogie avait donc de quoi nous rassurer quant à la suite des opérations : le combo entendait bien poursuivre dans cette voie plutôt que de se remettre à faire tout et n'importe quoi, ouf ! Ce qu'on espérait moins, c'était les cinq ans d'attente entre deux albums, mais entre ça et devoir faire le tri dans les sorties, le choix est vite fait.

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    Et donc, après un premier volet symphonique et grandiloquent, et un deuxième plus frontal, où se situe ce Okkult III sur le spectre du Death ? Dans les faits, plutôt dans la lignée du II, tout en s'en démarquant sensiblement. Bien qu'on reste dans la même veine, la première écoute peut légèrement déstabiliser : ça ne sonne plus tout à fait comme avant. À titre personnel, c'est ainsi que j'ai découvert le départ du guitariste de longue date et co-compositeur Thorsten Bauer et son remplacement par l'illustre inconnu Micki Richter. Mauvaise nouvelle ? En réalité non, il faut peut-être juste un petit temps d'ajustement quand nos attentes s'étaient basées uniquement sur les deux précédents disques.

    Au fond, le changement n'est même pas si flagrant. S'il faut l'expliquer, disons que cet opus se révèle un poil moins spectaculaire, moins directement agressif, sans pour autant perdre sa brutalité. Plus insidieux, quelque part, jouant davantage sur les variations et les changements de rythme que sur l'aspect "dans ta face" qui s'imposait auparavant, sans pour autant l'abandonner : quitte à se répéter, pas de grande révolution ici, plutôt une évolution subtile. L'excellent Priest Of Plague en est d'ailleurs une parfaite illustration.

    Par ailleurs, le travail sur les ambiances sombres et torturées est toujours de mise, qu'il s'agisse du son des instruments, porté par une production irréprochable qui parvient à maintenir l'équilibre entre l'efficacité moderne et la dimension old-school ; de la voix d'Alexander Krull qui n'a pas perdu de sa superbe, exacerbant son côté écorché ; ou d'éléments plus ponctuels, comme les orchestrations qui viennent agrémenter Desecration Of God, Malicious Sukkubus ou le final Teufelsmarsch, évoquant le premier Okkult, des quelques mots prononcés en polonais dans Cypka… Bref, la formation n'a pas perdu de vue ce qui l'animait en nommant ainsi sa trilogie.

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    En somme, on tient là une excellente conclusion à ladite trilogie, qui aura marqué le retour d'Atrocity comme une force sur laquelle compter dans le paysage Death Metal. Quant à savoir ce qu'il en sera à l'avenir, maintenant qu'elle est achevée… Espérons juste que si le côté aventureux les reprend, ce sera de façon un peu plus pertinente que ce qu'on a pu connaître par le passé.

16

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