Atrocity
Death Metal

Masters Of Darkness
01. Masters Of Darkness
02. Menschenschlachthaus
03. Gates To Oblivion
04. Devil's Covenant
Chronique
Mettons tout de suite les choses au clair : l'EP Masters Of Darkness fait surtout office d'amuse-bouche en attendant Okkult II. Il faut dire que quand l'opus de 2013 a été annoncé comme le premier volet d'un triptyque, on n'imaginait pas forcément devoir patienter cinq ans pour la suite. D'autant que dans le registre Death Symphonique, cet album frappait très fort, de quoi susciter de grandes attentes. Cela dit, on ne va pas débattre quant à la priorité qui semble accordée à Leaves' Eyes (l'autre groupe des membres d'Atrocity, bien plus régulier en termes de sorties) et plutôt se pencher sur le contenu de l'EP.
De ce point de vue, les quatre titres ont de quoi rassurer : les Allemands n'ont pas perdu leur mordant, bien au contraire. C'est qu'à entendre la discographie qui part dans tous les sens (de l'Indus de Die Liebe au Folk Rock de Calling The Rain / After The Storm en passant par les reprises Pop des deux Werk 80, rien ne les arrête), on pouvait se poser la question. Pas d'énième revirement stylistique, la continuité est ici de mise et on ne s'en plaindra pas. Le côté Death Old School bien gras semble même renforcé, puisque ces versions préliminaires sont enregistrées sans orchestre, simplement accompagnées de chœurs qui participent à l'ambiance très sombre de l'ensemble.
Et si on parle de versions préliminaires, c'est que les quatre morceaux seront inclus dans l'album à venir, et on imagine sans peine les arrangements philharmoniques venir s'y greffer pour les porter vers une nouvelle dimension. On ne boudera pas pour autant l'aspect assez brut de décoffrage, cette fournée est déjà plus qu'appréciable en l'état.
À noter également que Gates To Oblivion et Devil's Covenant verront apparaître respectivement Marc Grewe (ex-Morgoth) et L.G. Petrov (Entombed A.D.) au chant sur leurs versions finales ; si Alexander Krull fait déjà très bien le job, ça a au moins le mérite de titiller notre curiosité...
Un amuse-bouche, donc, mais un bon, et on en salive d'avance pour Okkult II. Si tout l'album est à ce niveau, il y a fort à parier que comme son prédécesseur, il ne prendra pas la poussière de sitôt.