Atlas Losing Grip
Punk Rock Mélodique / Skatecore

State of Unrest
Chronique
Pépère le quintet sur son troisième disque! Atlas Losing Grip semble s'être calé confortablement dans son fauteuil, assez loin d'un "état d'agitation" estampillé sur la pochette.
Enfin, ne boudons pas notre plaisir non plus... Car s'il est vrai qu'il ne suscite pas franchement la ferveur, passé le dégrisement initial State of Unrest reste une "tuberie" fort honorable ("Feed the Fire", "Bitter Blood", "Hook, Line and Sinker", l'imparable "Logic" avec sa citation de Nietzche et ses choeurs 'God is dead').
Et puis Rodrigo l'opiniâtre est bien en place: l'animal sort quelques lignes fort remarquables tout en sonnant convaincu... Après, ça reste du Rodrigo Alfaro 100% pur jus; et ça, ça finit par s'entendre, même avec le soutien des choeurs impeccables de l'école suédoise.
Un premier élément qui ne justifie pourtant pas à lui-seul cette semi-déception. Alors pourquoi ce sentiment partagé?
Eh ben pour commencer, State of Unrest laisse une impression de retour au Satanic Surfers post-2000 (Fragments and Fractions --> Taste the Poison). Un air de déjà entendu... Sans compter que le riffing acéré et entraînant ne parvient pas toujours à dissimuler des structures de morceaux basiques, surtout au bout de 9 ou 10 titres, sur une fin de disque en demi-teinte ("Closer to the End", "Black Hole"...)
Tout est bien ficelé mais il manque à cette galette un grain de folie à l'heure d'A Wilhelm Scream et des mélanges de genre décomplexés.
Bref, on pourrait résumer la chose par cette double équation:
titres pris individuellement = divertissants.
Opus dans son ensemble = redondant.
Si bien que les novices du genre auront sans doute l'impression d'être en face du premier groupe venu. Indûment...
Album en écoute intégrale ICI.
Il s'impose comme une vérité générale qu'il est de plus en plus difficile de s'enthousiasmer pour un album punk-rock dans les 2000's,
mais celui fait exception à cette règle. J'ai commencé à me dire que les 5 premiers titres étaient des bombes. Puis les autres m'ont conquis un par un. Dans chaque composition, il y a un moment, un accord, une trouvaille qui m'emporte et m'accroche. La voix et les modulations de Rodrigo Alfaro et la volonté de faire des morceaux riches y sont pour beaucoup. C'est du tube, du tube et du tube.
Dans mon top 5 des albums punk-rock/skatecore de 2011.