Etonnant de voir comment les vieilles recettes fonctionnent toujours bien. En fait il suffit de pas grand-chose : une production martelée dans les forges de Vulcain, des guitares réglées au millimètre, quelques riffs rassembleurs et en voiture Simone. Atentado l'a bien compris. En faisant son marché du côté de la mer du Nord, les lisboètes s'assurent le minimum syndical niveau puissance, prenant le meilleur du death suédois et du kang.

Le résultat est franchement surprenant et Paradox effraie par son profil machine de guerre, quelque part entre Entombed et Skitsystem. Certes les titres n'offrent pas d'avancée majeure dans le genre, techniquement c'est à minima et le songwriting ne demande pas énormément de brainstorming, mais Atentado, il est vrai bien servi par le chant d'ogre de Brazuna, assène gifle sur gifle sans lasser, sacré tour de force compte tenu de la banalité des riffs et des compos. Le paradoxe commence là. Un joyeux carnage en tout cas.