Chronique

it sure is sad to hope for the best while expecting the worst ( 2022 )

Encore du Screamo ? Oui, comme toujours, on revient aux basique, cette fois porté par atameo, groupe originaire d’Israel dont il s’agit de la première livraison au format EP. Sept titres, it sure is sad to hope for the best while expecting the worst s’annonce en ouverture comme issu d’une veine plutôt Post du Screamo.
Il faut quelques minutes pour finalement lâcher la bride, délivrer « it’s not real » de son collier.

Lorgnant en effet vers les sonorités plus virevoltantes du genre (« It fills you with determination » et son cadencement syncopé, entrecoupé de notes plus légères), parfois flirtant avec Naedr, atameo fait durer sa folie (« marbles », plutôt issu de la tradition allemande) lorsqu’il ne prend pas certaines allures de Post Rock (« why did you leave me behind? / now it’s gone forever » qui évoquera certains passages épurés et aériens de Cult Of Luna par moment sur la partie instrumentale).
Déconcertant à sa première écoute, perturbant à la seconde, puis captivant à la troisième. Une évolution qui se veut crescendo, notamment par les changements de sonorités de longueurs incessants proposés par atameo. A peine le temps de digéré les quatre premiers titres qu’on enchaine avec un nouveau qui équivaut, en termes de durée et d’intensité, à ce que l’on vient d’écouter. Pleurez braves gens, it sure is sad to hope for the best while expecting the worst ne fait qu’essayer de déstabiliser au fil des titres.

Ainsi, s’il se révèle largement honorable pour une première sortie, it sure is sad to hope for the best while expecting the worst se prélasse sur son dernier titre, d’une certaine longueur - 24 minutes pour sept morceaux, ou va le monde ? - qui contrebalance avec l’urgence des précédents.