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Biographie

Asphyx

Groupe Hollandais de Death Metal, Asphyx prend ses racines en 1987 autour de Bob Bagchus et Tonny Brookhuis. Rapidement rejoints par Eric Daniels (Guitare) et Chuck Colli (Chant et Basse), une démo est distribuée : Enter The Domain. Après un rapide changement de bassiste (Theo Loomans en lieu et place de Chuck Colli), une seconde démo voit le jour, Crush The Cenotaph. Brookhuis jette l'éponge, laissant le trio enregistrer Embrace The Death, album qui restera dans les cartons du fait de problèmes de label.
L'ancien Pestilence Martin Van Drunen se greffe aux membres restants et permet à Asphyx de signer chez Century Media, avec à la clef l'opus The Rack, leur ouvrant les portes du bus de tournée avec Entombed, Bolt Thrower et Benediction. Peu de temps après, le deuxième opus est mis sur bandes, Last One On Earth et Van Drunen, aussi rapidement qu'il est arrivé, quitte Asphyx, remplacé par Ron Van Der Pool, tandis que Sander Van Hoof prend la place de Bob Bagchus.
1994 voit la sortie de Asphyx, troisième opus des larrons qui splittent au détour d'une paire de riffs. Pas découragés pour autant, Loomans et Baghus reviennent à la charge et reforment Asphyx pour le 4ème disque des Hollandais : God Cries, suivi de prêt par Embrace The Death, dans les bacs 5 ans après les sessions studios. 3 ans après le retour à la vie, Asphyx se suicide à nouveau en 1995.
Theo Loomans meurt dans un accident de voiture en 1998. Baghus et Daniels fondent alors Soulburn, avec Pentacle (Chant) et Wanne Gubbels (Basse). Découle Feading The Angel, qui sera le seul album sous le nom de Soulburn puisque le combo se renomme Asphyx en 1999 pour On The Wings Of Inferno. Pour ne rien changer, Asphyx se sépare à nouveau en 2000 (la troisième fois en 6 ans).
Et c'est sans grande surprise qu'en 2007, Van Drunen, Baghus, Gubbels et Paul Baayens reviennent pour une série de concerts, l'enregistrement d'une reprise de Celtic Frost et un nouvel album, Death....The Brutal Way. Celui-ci déboule dans les bacs en juin 2009. Pour l'instant, aucune rumeur de split n'a filtré mais personne ne sait ce qu'Asphyx nous réserve si ce n'est un bon gros Death Metal...

Chronique

16 / 20
1 commentaire (15/20).
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Necroceros ( 2021 )

Pas de sommation. Necroceros s'ouvre sur le tonnerre grondant de guitares et d'une batterie lancées à plein régime. D'emblée, on sait que cette prod' musclée et profonde va nous bouffer tout cru. Toujours au rendez-vous, Martin Van Drunen crache son souffle brûlant dans des râles dont il a le secret. Les basses, elles, sont denses, la saturation a ce je-ne-sais-quoi de granuleux et la batterie sonne massive sans paraître artificielle. Un équilibre savamment dosé qui mêle l’identité Death Old School avec un son actuel.

L'album est direct, sans déchet, et on y appréciera une alternance maîtrisée entre pesanteurs et accélérations. On parle tout de même d’Asphyx, alors pas question de verser dans le collage informe. Bien au contraire, c’est cette science de l’enchaînement (partir en furie au bon moment, contraster avec de la lourdeur) qui fait tout le sel de leur musique. Mount Skull voit sa marche lente se faire casser en deux par des patterns ultra nerveux, puis c’est au groove Doom de revenir à la charge comme une lame de fond. Plus impressionnant encore, l'enchaînement Three Years Of Famine (procession Doom) / Botox Implosion (baston Death Metal) est LE passage bon à faire vriller même les plus sains d'esprits. Danse du feu garantie dans toute la baraque. 

Asphyx fait même tendre l'oreille sur les mélodies, un terrain sur lequel le groupe n'est pas spécialement attendu habituellement. Bien sûr, l’influence Bolt Thrower est toujours présente côté guitares (The Sole Cure Is Death, Molten Black Earth). Mais Three Years Of Famine laisse apparaître des leads encore plus prononcés, versant en même temps dans la beauté et la désolation avec quelques notes choisies judicieusement. Un passage qui plaira aux fans de Hooded Menace par exemple. 

Arrivé à son dixième album, le groupe parvient à sortir une belle poignée de bonnes compos agrémentées d’une pochette superbe et d’un son remarquable. Plus marquant et accrocheur que son prédécesseur Incoming Death, Necroceros est un album à ne pas manquer pour tout accro au Death Metal. A garder sous le coude au moment des tops de fin d'année.

A écouter : Botox Implosion