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Biographie
Formé en 1993 suite à la diffusion du documentaire Identical Beat (film tourné à Londres) montrant des ateliers apprenants aux enfants d'origine asiatique les bases des technologies de la musique, le groupe est composé, dans l'une de ses innombrables périodes, de Dr. Das (basse), Pandit G. (DJ) et Master D. (rappeur). Rejoint peut après par Chandrasonic (guitare), Asian Dub Foudation enregistre plusieurs démos qui permettent au groupe de signer chez Nation Records. Leur label sort leur premier Ep Conscious en 1994, qui rencontre le succès au Royaume Uni. Deux nouveaux membres se joignent au collectif, Bubble-E (danseur) et Sun-J (DJ), alors qu'Asian Dub Foundation sort plusieurs albums, rencontrant un succès grandissant : Facts And Fictions, R.A.F.I., Rafi's Revenge, Conscious Party (Live) et Community Music. Peu avant 2000, Master D. quitte le groupe et est remplacé par MC Spex (MC), Aktarvata (DJ drum and bass) et Lord (MC), membres de The Invasian. En 2002 arrivent Rocky Sungh (batterie) et Cyber (Dhol / tablâ). Mais il faudra attendre 2003 et Enemy Of The Enemy pour voir les nouveaux musiciens participent pleinement au groupe. En 2001, Asian Dub Foundation visionne la Haine (film de Mathieu Kassovitz) alors que le pays commence à souffrir d'emeutes. Il en ressort un titre du même nom, présent sur Enemy Of The Enemy. Tank débarque en 2005, avec une partie du chant assuré par Ghetto Priest (Rebel Uprising), en sus de Lord et Spex. Mai 2006 voit le départ de Dr Das (qui se consacre à l'enseignement et à sa musique), laissant Pandit G dernier membre fondateur du groupe, remplacé par Babu Storms (ex-Swami). Mc Spex quitte lui aussi la formation tandis que Punkara est repoussé plusieurs fois. Al Rumjen et Aktar8r viennent pallier à l'absence de ce dernier, tandis que Master D. annonce son retour. Punkara, dernier opus en date du collectif, sort fin septembre 2008.
Outre sa musique, Asian Dub Foundation est également présent à travers des engagements tels que la libération de Satpal Ram (accusé à tort d'un crime) ou la création d'une école pour apprendre la musique aux enfants. Asian Dub Foundation a aussi écrit un opéra de dub / punk Gaddafi: A Living Myth, présenté en septembre 2006, More Signal More Noise ( 2015 )Nouvel opus, More Signal More Noise pourra sembler familier à ceux ayant suivi de près la carrière d’Asian Dub Foundation. Du titre de l’opus rappelant The Signal and the Noise à certaines compos déjà connues, il faut pourtant prendre un peu de recul pour voir que cet album est un parallèle avec le précédent nommé, disque destiné au Japon. La tendance à la mondialisation étant plus qu’ancrée dans les moeurs actuelles, More Signal More Noise ne sera donc pas une découverte totale. A History Of Now ( 2011 )Avec Asian Dub Foundation, on sait maintenant à quoi s'attendre : un album composé pour moitié de titres rythmés, entrainants, et une seconde plus axée sur de la dub, douce et apaisante. A History Of Now ne déroge pas à la règle qui semble être la même depuis Enemy of the Enemy, premier album après le départ de Master D. A History Of Now n'est donc qu'un album mixant, pour rappeler ce que nous sert le combo, Drum&Bass, Dub et Trip Hop ; Cocktail intéressant sur le papier (et sur disque, comme a su le montrer la période pré-2003), cet assemblage de sonorité a su montrer ses limites assez rapidement (Tank, sans doute le gros point faible de la discographie d'Asian Dub Foundation). Avec A History Of Now, le groupe semble avoir un sursaut d'énergie et de créativité : rythmes effrénés sur Urgency Frequency ou Futureproof, dont la partie rythmique et le chant donnent envie de sauter un peu partout, un retour aux sources inespéré sur In Another Life et Temple Siren (qui clôt de manière magique A History Of Now) et une énergie débordante qui se caractérise par des instrus déchainées. Punkara ( 2008 )Après de multiples changements de line-up, voici donc Asian Dub Foundation version 2008. En 2005, le groupe avait déclaré vouloir s'orienter vers des mélodies plus proches de Melody 7, clôturant Tank. Pourtant, Punkara, dès la première minute, semble bien dire le contraire. S'éloignant de plus en plus de ses débuts musicaux, Asian Dub Foundation n'en délaisse pas pour autant ses sujets favoris et son engagement. Punkara n'a-t-il de punk que le nom, où la rage a-t-elle vraiment gagné le collectif ? Des morceaux comme Burning Fence, Altered Statesmen ou Target Practice sont les piliers de Punkara. On retrouve un groove imparable, une envie de bouger et de jumper qui prendra sans doute son ampleur en concert, mais aussi des musiciens plus présents que sur Tank. Cela rapproche Punkara de Enemy Of The Enemy, ou d'une certaine manière de RAFI. Plus punk car plus enragé, plus électrique qu'avant. Pourtant, Punkara possède aussi un visage plus doux, hypnotisant, comme sur Bride Of Punkara, ou dans une moindre mesure Awake / Asleep et Speed Of Light. Les vocalistes sont complémentaires (non sur chaque morceau, mais plutôt sur l'ensemble de Punkara), contrairement à MC Spex et Akhtarvator qui œuvraient dans un registre trop proche. Les autres musiciens ne sont pas en reste, comme Pritphal Rajput et Chandrasonic qui s'en donnent à cœur joie sur S.O.C.A. ou Altered Statesmen. Les quelques voix féminines (Speed Of Light, Altered Statesmen) rappellent Sinead O'connor qui apportait un brin de fraicheur et de variété. Ainsi, Asian Dub Foundation vit et apparait en pleine forme sur la quasi-totalité de Punkara. Cet album ne raccommodera pas Asian Dub Foundation avec les fans de la première période, celle allant de Fact And Fictions à Community Music. Même si l'album transmet une énergie certaine, elle est différente, comme plus canalisée et plus électrique. De plus, Asian Dub Foundation semble avoir perdu une partie de sa majesté avec les nombreux changements de musiciens. Les morceaux sont bons, les nouveaux musiciens Babu Storms, Al Rumjen et Aktar8r s'intègrent au groupe et ne pâlissent pas face à ceux qu'ils ont remplacés. La basse est toujours aussi vibrante, imposant un rythme élevé aux compositions. Mais malgré cela, Punkara ne séduit pas autant que RAFI ou Enemy Of The Enemy, la faute à ces morceaux intéressants mais pas époustouflants comme Free Satpal Ram ou Fortress Europe. Le collectif ne se repose pas sur ses acquis, loin de là, mais l'ensemble de Punkara est de bonne facture, sans être exceptionnel. Punkara n'est pas un mauvais album d'Asian Dub Foundation. Plus faible qu'Enemy Of The Enemy mais plus intéressant que Tank, Punkara donne la pêche et montre que malgré les fluctuations au sein du groupe, Asian Dub Foundation sait encore faire vibrer. Il ravira les fans du groupe, leur permettra de passer un bon moment, mais l'ombre des précédents opus planera toujours sur Punkara. Reste à espérer qu'ils ne retombent pas dans les travers d'un Tank par la suite. A écouter : Burning Fence - Altered Statesmen - Bride Of Punkara |
Asian Dub Foundation
Style : Drum & Bass / Trip Hop Tags : Drum And Bass - Trip-Hop Origine : Royaume-Uni Site Officiel : asiandubfoundation.com Myspace : Amateurs : 33 amateurs Facebook : |