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Biographie

As They Burn

C’est en 2007, en région parisienne, que se forme As They Burn. Rapidement, Kevin Trevor (Chant), Hoby Arinosy (Guitare), Fabio Meschini (Guitare), Ronald Pastor (Basse) et Milton Bakech (Batterie) foulent les planches en France mais aussi en Belgique le temps de quelques dates. As They Burn partage alors la scène avec des formations comme Emmure, August Burns Red, War From A Harlots Mouth et Walls Of JerichoA New Area For Our Plagues, leur premier ep, débarque fin 2009 où l'on découvre un groupe de Metal extrême et moderne très prometteur tirant autant ses influences du Death Metal que du Deathcore. C'est surtout avec leur premier album Aeon's War que le groupe s'offre une reconnaissance en dehors des frontières hexagonales. Il leur permet de réaliser une tournée commune avec Betraying The Martyrs et se produire au Hellfest et au Motocultor Festival. Fin 2012, As They Burn décroche un deal avec Victory Records pour sortir Will, Love, Life en février 2013. Bastien Jacquesson rejoint la formation derrière les machines.

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7 commentaires (14.71/20).
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Will, Love, Life ( 2013 )

Tout semble aller pour le mieux pour As They Burn depuis la sortie d 'Aeon's War qui a bénéficié d'excellents retours et permis de faire connaître le groupe nationalement et même un peu plus en dehors des frontières hexagonales. Le groupe a enchaîné plusieurs dates en Europe, tourné avec Betraying The Martyrs et s'est produit dans plusieurs festivals dont le Hellfest et le Motocultor. Et là, paf, sans prévenir, le talentueux groupe parisien signe chez Victory Records histoire d'enfoncer davantage le clou avec son nouvel album, Will, Love, Life.

As They Burn est certainement l'un des groupes les plus intéressants de la scène Deathcore / Metalcore. En premier lieu sans doute parce qu'ils ne sonnent pas tout à fait comme les autres, au moins d'un point de vue stylistique et qu'ils ont su se différencier de la masse. Pas franchement Death Metal, pas tout à fait Deathcore, ni Metalcore non plus, As They Burn c'est un peu de tout ça, préférant qualifier leur musique de Modern Metal, pour couper court à toute forme de débat peu significatif. Sans trop de surprises, Will, Love, Life est dans la continuité d'Aeon's War et les connaisseurs ne devraient pas trop être chamboulés. Le gros son est toujours au rendez-vous (sans doute encore plus mastoc et moderne) sans tomber dans la sur-production avec Jason Suecof (The Black Dahlia Murder, Job For A Cowboy) aux manettes, et As They Burn n'a rien perdu de sa capacité à élaborer des riffs ciselés lestés de ses chères rythmiques syncopées qu'on apprécie tant, avec ces guitares et nappes aériennes en filigranes scellées par une voix d'ogre pour couronner le tout. 

Mais ça ne veut pas dire que les parisiens se sont reposés sur leurs lauriers. En fait, la nouveauté vient de deux choses. D'une part, le chant tantôt growlé, tantôt dans un registre clair, alterne très régulièrement (il est plus varié qu'avant) pour mieux ponctuer certains phrasés (Medecine 2.0). Assez surprenantes au départ, ces phrases growlées finies en clair véhiculent en définitive plus d'émotions et sont plus impactantes. Second constat, As They Burn a alourdi sa musique et se veut désormais plus frontal, même si quelques lignes mélodiques en retrait et la venue de Bastien Jacquesson aux machines procurent toujours une dimension atmosphérique aux morceaux (Z(h)ero).

Ce qui ne change pas chez les parisiens, c'est l'inspiration et cette facilité pour composer des morceaux à l'intensité redoutable. Des rythmiques saccadées imparables de Dream Collapse qui donnent envie de jumper, aux mélodies urgentes d'Origin, en passant par les ambiances mélancoliques inattendues de Frozen Vision (ce final presque désespéré!) ou les phases plus planantes (The Conscious Man), As They Burn ne fait pas les choses à moitié. Cerise sur la pyramide, Frankie Palmeri d'Emmure et Aaron Matts de Betraying The Martyrs viennent poser leur grosses voix sur l'avant-dernier titre, F.R.E.A.K.S., résolument orienté baston à trois. 

Will, Love, Life n'est sans doute pas aussi impressionnant et imaginatif qu'Aeon's War qui plaçait la barre très haut. Car là où ce disque perd en surprise, il gagne en homogénéité et en puissance et confirme tout le bien que l'on pouvait penser d'As They Burn. Il montre aussi que leur premier effort n'était pas un coup de chance et qu'on a fort intérêt à suivre le groupe, dont les regards sont désormais focalisés outre-Atlantique. Ne leur reste à souhaiter qu'une reconnaissance à la hauteur de leur talent.

A écouter : Medecine 2.0, Frozen Vision
14 / 20
3 commentaires (15.17/20).
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A New Area For Our Plagues ( 2009 )

A New Area For Our Plagues est un mauvais présage, une toile sur laquelle As They Burn a dessiné sa vision de l’apocalypse. La jeune formation a été sevrée au death metal et à ses nombreuses dérives pour, aujourd’hui, régurgiter le tout de manière cataclysmique.
Leur atout principal, une cohérence artistique qui manque cruellement à toute cette vague de « machinchosecore » française qu’on nous rabâche en ce moment. Les messies de Décembre 2012 sont droit dans leurs pompes et balancent un metal lourd, méchant, destructeur et surtout sans fioriture.

Un death metal moderne et ravageur, relativement simpliste au premier coup d’oreille, mais doté d’ambiances ténébreuses et prophétiques à souhait. ATB à l’air d’aimer fouiner du coté du black metal mais aussi du thrash et, à de moindres occasions, du hardcore, sans pour autant taper dans des breaks hors propos ou des mélodies qui feraient défaut au style des compos. L’ensemble reste puissant et sombre avec une pointe de dissonance faisant presque atteindre la folie.

Les breaksdowns s’affalent de plein fouet sur vos piètres carcasses affaiblies, propulsés par des pas de basse et un accordage grassouillet. La basse, bien présente au mixage, n’y est également pas pour rien dans cette lourdeur accablante.
Le chant est particulièrement varié pour le genre et si il est principalement guttural, il possède un grain particulier et est accompagné, sur les passages parlés, d’effets divers apportant la juste touche théâtrale.

Si ATB se sert de gimmicks souvent usés à outrance et va piocher ici et là dans les différents styles, on ne peut en aucun cas les accuser de surenchère. Rien n’est joué et la personnalité du groupe est déjà bien affirmée.
L’EP s’avère être le format idéal pour réunir cette série de plans efficaces qui, espérons le, iront fouiller encore plus loin dans les futurs productions du groupes. Pour le moment, malgré des structures intelligentes, les morceaux se ressemblent pas mal et s’enchaînent volontairement sans que l’on s’en rende vraiment compte.

Vingt-cinq minutes est donc la durée parfaite pour savourer, du début à la fin, ce hurlement venant d’un futur au ciel rougi par des flammes prophétiques.

A écouter : pendant la fin du monde!