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Biographie
C’est en 2002, à Moscou, que Masha (chant) et Warlock (batterie), membres d’une communauté païenne locale nommée « Vyatich », décident de former Arkona (appelé au départ « Hyperborea »). Les deux Russes, soucieux de rendre hommage à la nature, aux croyances païennes et au passé historique de leur pays, à travers un metal fortement imprégné de folklore, recrutent quelques musiciens afin d’enregistrer leur première démo (« Rus »).
A partir de 2003, la troupe commence à faire quelques concerts dans sa région puis Masha, frontwoman dévouée, avance l’idée d’un premier album. Mais malgré les quelques dates prometteuses, les musiciens du groupe perdent leur intérêt pour la musique d’Arkona, laissant Masha seule avec son projet.
Elle demande alors rescousse auprès des membres de Nargathrond, dans lequel elle officie au chant également, afin de l’aider à enregistrer l’album. Des collaborateurs qui, par la suite, formeront le line-up stable et officiel d’Arkona : Sergej "Lazar" à la guitare, Ruslan "Kniaz" à la basse et Vlad "Artist" à la batterie et au synthé.
A peine le premier album atterri dans les bacs, Masha se consacre à la composition de « Lepta », le second album, qui verra le jour à l’hiver 2004. C’est à partir du troisième opus, « Vo Slavu Velikim », que le combo décide de mettre un peu de côté le synthé et d’utiliser des instruments traditionnels ethniques (ce qui donnera naissance à de nombreuses collaborations live et studio).
Masha et sa force d’écriture sont l’épicentre créatif d’Arkona et c’est au rythme d’une production par an que le groupe accompli son brillant parcours. Seul 2008 aura été une année blanche pour Arkona concernant la sortie d’album, mais le groupe devrait se rattraper en 2009 avec l’arrivée du très attendu « Goi, Rode, Goi! », leur cinquième opus.
Voici l’album qui, pour beaucoup, aura fait parvenir le nom d’Arkona à leurs oreilles (mais non, je ne parle pas de toi le true pagan fan qui suit le groupe depuis la démo !). Après une ascension sur les sentiers de l’excellence, nos valeureux russes décident de bifurquer un coup dans la forêt sacrée qui se trouve aux abords de leur route. Forêt imprégnée d’un mysticisme palpable et parcourue par les esprits de la nature. Non pas qu’Arkona ne nous a pas encore illustré ce genre de scénario avec sa musique, mais jamais l’aspect cabalistique n’aura été si bien ambiancé (tout de suite une pensée pour la fabuleuse « Strela », reprise d’une ancienne musique slave funéraire qui vous propulse hors du temps).
On n’écoutera pas ce « Ot Serdtsa K Nebu » comme on écoute les œuvres précédentes. Bien plus lancinant, moins vif, l’album est acclimaté de façon inédite pour Arkona. Principalement mid et down tempo, les titres s’articulent autour de mélodies prenantes et redondantes, des thèmes qui contribuent à l’effet hypnotique mais qui peuvent aussi faire relâcher l’attention et vous assoupir. Ce qui serait dommage à la vue des envolées célestes provoquées, notamment par les instruments traditionnels, et qui vous font atteindre l’orgasme sur les dernières mesures des titres les plus cérémoniels. On recensera, ici et là , des interludes (casi-)instrumentales (« Slava, Kupala !!! », « Gutsulka », « Tsygular »…), appuyant l’idée d’un album qui tend avant tout à installer une atmosphère.
Bien qu’il ressorte de tout ça un tableau beaucoup plus solennel, l’album garde du relief avec quelques titres coup de fouet. Pas de souci, les accélérations black metal (« Pokrovy Nebesnogo Startsa» (ou le moshpit des orcs), « Nad Propastiu Let » … oui, c’est du copié/collé !) et autres pirouettes qui sentent encore un peu la vodka sont bien au rendez-vous.
Impossible, encore une fois, de passer à côté des parties chantées de Masha qui atteignent sûrement leur paroxysme et qui, enveloppées par cette instrumentalisation plus atmosphérique, placent un ton incantatoire grandiose, parfois émouvant (« Slavsia, Rus’! »...)! Toujours aussi à l’aise et inspirée, la miss nous confirme de nouveau son talent indéniable de chanteuse traditionnelle et de metal extrême.
Après quatre albums tout à fait crédibles, chacun marqués par une personnalité affirmée, il ne serait pas illusoire de croire qu’avec son prochain album, « Goi, Rode, Goi ! », Arkona plante son drapeau au sommet. Sentiment d’autant plus appuyé quand on sait que le groupe n’a jamais mis autant de temps à préparer sa sortie. Croisons les doigts pour que l’aventure ne s’arrête pas en si bon chemin et que l’on puisse continuer à explorer ces délicieuses contrées slaves.
A écouter : "Pokrovy Nebesnogo Startsa", "Strela", "Slavsia, Rus'!"...
Et deux trois, Arkona laisse à peine le temps de souffler ses fans et enchaîne les albums à une vitesse intrigante. Pourtant il n’y a pas à se plaindre, contrairement à beaucoup, cette formation certifie la qualité et des productions à la durée plus que respectable (avec une moyenne qui frôle généralement l’heure).
Cette année, nos russes ajoutent une corde à leur arc et pas des moindres. Un multi instrumentiste (guimbarde, violon, cornemuse…) et un accordéoniste ont rejoint les rangs en studio afin de rendre ce « Vo Slavu Velikim ! » plus authentique que jamais. Grand pas en avant quand on sait que ces valeureux guerriers slaves se défendent avant tout à grands coups de mélodies traditionnelles. L’invasion païenne s’annonce donc plus flamboyante que jamais avec au menu : hymnes guerriers fracassants, festi-breaks à la vodka, le tout aromatisé par un souffle féerique.
L’arrivée de véritables instruments traditionnels offre la grandeur qui manquait à Arkona et soulage un peu d’une facette kitchouille qui pouvait en refroidir plus d’un. De plus, évolution cohérente après « Vozrozhdenie » et « Lepta », le groupe gagne en maturité et prend soin de distiller de façon plus efficace et réfléchie ses sonorités atypiques. Fini donc la facilité du clavier même si il fait encore quelques apparitions en arrière plan et de façon plus atmosphérique.
L’album s’écoule à un rythme moins effréné que « Lepta », prend le temps d’amener ses mélodies et fournit des structures toujours plus variées. La voix chantée de Masha y est plus exploitée et offre des moments d’émotions frisant l’extase. Malgré sa présence assez importante, elle intervient toujours de façon subtile et transforme certains passages en moment clé (le refrain « Vo Slavu Velikim ! », « Po Syroi Zemle », l’interlude « Tuman Yarom »…on pourrait en trouver sur chaque titre). Un soin a également été fourni sur les chœurs masculins, toujours humbles et virils mais n’empiétant jamais sur la prestation de la jeune vocaliste. Encore une fois, l’utilisation du russe contribue plus que tout au charme de ces lignes de chant, donc se mefier si vous n'êtes pas copain avec les intonations de cette langue.
Si avec ce « Vo Slavu Velikim ! », Arkona ne marque pas le 1er angle droit de sa carrière, il s’avère plus que recommandable pour les amateurs de metal à pipeaux ayant envie de faire voyager leurs oreilles ailleurs qu’en Scandinavie ou en Grande Bretagne. D’ailleurs cet album est souvent considéré comme l’apothéose de ce qui se fait dans le genre. Après un 2006 consacré au live, une reconnaissance plus digne commencera enfin à se faire sentir avec l’arrivée du grand « Ot Serdtsa K Nebu » et un deal avec Napalm Records.
A écouter : pompette � la Vodka
Les groupes de metal païen russes, ça ne courent pas les rues (enfin les vallées), et encore moins quand ils sont menés à la baguette par une fraîche jeune femme à l’œil vif et à l’inspiration si abondante. En ça, la fiche d’identité d’Arkona possède déjà de quoi attirer l’attention, une attention méritante d’être des plus vigilante tant la graine que nous avons là risque de fleurir (et fleurira) de la plus belle manière qui soit.
Arkona est l’une des formations les plus diversifiées de son domaine mais cet album demeure un peu à l’écart du reste de la discographie. Déjà , c’est le premier (haaa, le charme des premiers albums…) et, bien sûr, on y découvre les premiers éléments qui forgeront l’identité du groupe, mais il y règne un petit truc en plus que l’on ne retrouvera pas par la suite. À commencer cette production qui possède une résonance couvrant l’ensemble d’un voile nostalgique et entraînant le sentiment d’être au centre d’un cérémonial destiné aux dieux de la guerre. Ensuite, les claviers, utilisés de manière aussi symphonique que folk, plongent facilement dans une ambiance chevaleresque et dark/fantasy (surtout si vous y ajoutez des bruits de corbeaux, de cloches, de pluie…). Des détails qui marqueront l’opus d’une emprunte magique indéniable mais qui s’évaporera, ou plutôt se transformera, avec le temps.
Masha use déjà d’une palette vocale assez impressionnante pour son gabarit et alterne avec brio harsh vocals et chant limpide. On appréhende déjà son talent mélodique qui sera, avec le temps, façonné de manière remarquable et deviendra l’un des plus grands atouts du combo. Elément crucial mais honnête (et au final honorable) que le choix de leur langue natale (le Russe), qui contribue à l’aspect pittoresque très agréable de la musique mais pouvant faire grincer des dents ceux qui y sont hermétiques.
Un coup d’envoi en beauté donc (à condition d'adhérer au côté kitsch), mais qui enverrait presque vers une fausse piste. La seule vraie faiblesse du propos réside dans un léger manque de points percutants et si le charme opère à maintes reprises, difficile de suivre le fil rouge. D’autant plus qu’il faut penser à diversifier un minimum son écriture quand on s’étire sur la longueur.
Attention à ne pas confondre « Vozrozhdenie » avec « Zhizn Vo Slavu », l’album live du groupe ! « Vozrozhdenie » ayant connu une réédition chez Napalm Records avec une cover quasi-similaire à celle du live sortie en 2006.
A écouter : dans une cabane en for�t!
Deuxième coup d’essai pour ces fers de lance du metal pagan à la sauce slave, huit mois après la sortie d’un premier artefact laissant présager une suite alléchante. Arkona bat le fer tant qu’il est chaud et c’est tout à leur honneur car, en plus de quelques réformes intéressantes, la quantité n’a pas été préjudiciable à la qualité.
Sur son premier essaie, la formation mettait en évidence son attrait et sa nostalgie pour d’anciens mythes et cultes slaves à travers un paysage grisonnant où l’on apercevait tout de même de rares étincelles festives. « Lepta » (et sa cover aux couleurs éclatantes) s’annonce d’amblée comme un pas en avant dans l’exploration de la diversité païenne et, si le groupe a laissé derrière lui une partie de cette mélancolie si enivrante, un certain épanouissement se fait agréablement sentir.
A mi-chemin entre frénésie guerrière et une fraîcheur épique revigorante, chaque compo est un petit pavé d’émotions rustiques qui, sans aucune maladresse, vous feront danser, vrombir, planer... Le foyer de cette douce névrose réside avant tout dans les entrailles de la magique Masha qui s’exécute à l’écriture, à la flûte, au chant (saturé et clair) mais également au synthé. C’est d’ailleurs ce synthé qui risque d’en fâcher encore quelques-uns car, autant, il est agréable de se remémorer en musique les aventures de Zelda sur console 8 bits (allez, on va pas être mauvaise langue…disons 16 bits), autant, le côté synthétique peut s’avérer frustrant.
Malgré la légèreté de certaines mélodies (« léger » est un bien grand mot, ils étaient mythiques les thèmes de nos rpg’s old-gen hein!), Arkona fait toujours de son mieux pour varier le ton et propose des structures relativement fouillées (« Lepta o Gneve », « Chernye Debri Voiny »…). Et quant aux titres les plus minimalistes, ils possèdent leur quantité de mélodies très accrocheuses afin de nous faire passer outre leur naïveté (« Zarnicy Nashei Svobody », « Vyidu ya na Volushky » … non n’essayez pas, ils sont impossible à retenir !).
Pour en revenir à Masha, un point d’honneur est à attribuer à ces lignes de chant clair qui évoluent toujours de façon originale, travaillée et maîtrisée. Elles contribuent généreusement à l’envoûtement qu’Arkona peut avoir sur son auditeur et à ce niveau, « Lepta » en manquerait même peut-être d’une petite dose (surtout sur la première partie de l’album).
Ce second opus à la prod un peu plus académique, aux couleurs plus lumineuses, plus variées et aux mélodies accrocheuses, n’est pas à considérer comme un joyau du genre mais nous laisse accorder une confiance supplémentaire à cette jolie troupe qui risque, avec le temps, de faire remue ménage dans les chaumières.
A écouter : sur un cheval � bascule
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