Bon album, dans la lignée du précédent, ils ont trouvé un bon style, même si je trouve que ça se répète un petit peu.
Architects
Metalcore

All Our Gods Have Abandoned Us
01. Nihilist
02. Deathwish
03. Phantom Fear
04. Downfall
05. Gone With The Wind
06. The Empty Hourglass
07. A Match Made In Heaven
08. Gravity
09. All Love is Lost
10. From The Wilderness
11. Memento Mori
Chronique
Une pochette en noir et blanc. Pas de compromis. Depuis toujours, Architects a avancé droit devant, tête baissée comme une machine dont les rouages s’huilent petit à petit. Succès et déchéances dans le cœur des fans comme des critiques, ils sont passés par toutes les étapes qui constituent la vie mouvementée d’un groupe qui monte. All Of Our Gods Have Abandonned Us est la somme des cicatrices qui couturent désormais les musiciens de Brighton.
Si la mort de Tom Searle, guitariste fondateur et talentueux du groupe a surpris le grand public, il va sans dire que sa maladie était connue des autres membres. C’est donc sans surprise qu’il se dégage un sentiment d’urgence, de course contre la montre avant le Doomsday. Dans une interview donnée à UNFD ils déclarent qu’il aura fallu 7 semaines seulement pour qu’All Of Our Gods Have Abandonned Us soit enregistré. Cela explique certainement l’unicité qui se dégage de cette production, cette sensation que quel que soit l’angle par lequel on l’aborde, l’album soit toujours aussi solide et imposant.
Une fois n’est pas coutume une attention toute particulière a été apportée à l’écriture des textes ainsi qu’à leur mise en musique. Sam Carter a su nuancer sa voix, lui donner plus de relief tant dans sa lourdeur que dans ses envolées plus claires (Memento Mori). Les paroles se veulent incisives, revendicatrices et surtout porteuses d’un message plus profond qu’il n’y paraît. Il n’est pas question ici d’ados qui hurlent un mal être dicté par les hormones mais de réelles questions sur l’essence même de nos relations interpersonnelles. Carter dit lui-même qu’il s’agit d’un moyen de critiquer l’abandon des manières de vivre simples au profit d’une société dans laquelle le but est de marcher sur les autres.
Les mélodies traduisent à merveille ces sentiment perdus quelque part entre mélancolie désespoir et colère. Ces lignes de guitares flottantes dont les échos et la réverbération contrastent avec les riffs furieux viennent implémenter des couleurs spécifiques dans les compositions et leur donnent leur identité. Ce contraste est poussé jusqu’à son paroxysme et est la preuve d’un savoir faire d’artisan. Gravity illustre très bien ce mariage inattendu et savoureux. Ce jeu de contrastes se fait remarquer également dans les quelques incorporations de musique électronique qui viennent casser la monotonie (The Empty Hourglass).
Le nihilisme est le rejet en bloc de toute croyance ainsi que de toute contrainte sociale. Ce refus se fait à tel point ressentir dans ce condensé de haine qu’est All Of Our Gods Have Abandonned Us qu’il en devient difficile de l’écouter en entier. Rentrer dans un univers aussi noir peut s’avérer difficile pour les non-initiés.
Architects signent ici un album dans la droite lignée de ce qu’ils ont fait de mieux. Sans surprise et sans compromis il s’inscrit dans la logique de son prédécesseur et confirme une direction artistique qui leur sied à merveille. La mort de Tom est une tragédie qui laisse planer une grande inconnue sur l’avenir du groupe, il est donc impossible de faire des pronostics, cependant une chose est sûre c’est qu’ils auront donné une œuvre magistrale. RIP.
Les critiques des lecteurs
Bon album, dans la lignée du précédent, ils ont trouvé un bon style, même si je trouve que ça se répète un petit peu.
C'est pas mal, mais on verse trop dans le stéréotype du metalcore adolescent: infrabasse, chant clair limite pleurnichard, etc. Un album que j'ai écouté plusieurs fois sans rentrer dedans.
J'écoute très peu de métalcore et je ne suis en général pas fan. Mais ici il faut avouer qu'il y a un certain talent, quelque chose qui vous entraîne. J'ai notamment bien aimé Nihilist, Phantom Fear, The empty hourglass, A match made in heaven, All love is lost.
Le gros point faible (j'ai l'impression que c'est aussi le point faible du genre) c'est le chanteur. Il y a très peu de variation dans sa voix, c'est hallucinant ! Ça rend le cd très répétitif. Les morceaux que je cite sont ceux où justement il y a quelque chose en plus.
Un autre point faible (mais Architects s'en sort plutôt mieux que la moyenne, écouter All love is lost), c'est que la partie instrumentale ne joue que sur le rythme, sur l'effet saccadé, sans temps mort. Il manque clairement de la mélodie, quelque chose qui fera que cette chanson nous marquera, nous restera en tête et non qu'elle sera noyée au milieu de ses semblables.