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Biographie

Archgoat

C’est en 1989 que se forme Archgoat, groupe de Black Metal finlandais, sous l’impulsion de Angelslayer,  Ritual Butcherer, et Blood Desecrator. Une première démo voit le jour en 1991, Jesus Spawn, chez Necropolis Records, suivi en 1993 du EP Angelcunt. Après un désaccord avec son label le groupe décide d’arrêter et plonge dans plus de 10 ans de sommeil. En 2004 Archgoat revient des enfers et sort son premier « vrai » album : Whore of Bethlehem. Le groupe sera très actifs en sortant plusieurs enristrements, live, EPs et splits. En 2015 sort The Apocalyptic Triumphator le troisième album studio des Finlandais chez Debemur Morti Productions. Archgoat sera présent lors de l’édition 2016 du Hellfest

Chronique

14.5 / 20
1 commentaire (16/20).
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The Apocalyptic Triumphator ( 2015 )

Toute la magie d'un groupe comme Archgoat c'est d'être primaire et bas du front au possible tout en jouant la carte du sérieux à 666%. Présent depuis un bon bout de temps maintenant parmi les cadors du genre, le trio t'a peut-être échappé. Rien de grave, The Apocalyptic Triumphator est l'occasion toute trouvée pour goûter à la subtilité, que dis-je, au raffinement de nos finlandais du jour.


Oui finlandais, oui, de quoi donner une petite idée de la bête. Indice : on penche plutôt vers un Satanic Warmaster qu'un Sonata Arctica. Archgoat est finlandais dans la radicalité de son Black/Death, satanique jusqu'au bout des griffes. Plus produit et moins cradingue que The Light Devouring Darkness, cette dernière offrande en date parue chez Debemur Morti est calibrée pour te rouler dessus vue la lourdeur de l'ensemble. Un savant mélange de groove à toute épreuve collé sur des riffs Black Metal et une batterie qui ne se prive pas de savater façon Death Metal (Light Of Phosphorous). A l'arrivée, on obtient douze titres pas très malins mais salement méchants, toujours efficaces et jamais prise de tête.
Ecoute Grand Luciferian Theofany par exemple, qu'est ce qu'il peut y avoir de plus débile qu'un mid-tempo lourdaud où le refrain se résume à « Hail Satan ! Hail Lucifer ! Hail Satan ! » ? Même Manowar n'avait pas osé la faire, et pourtant ça marche. On lève le poing, on hoche la tête, que demande le peuple ? De toute façon Archgoat blasphème comme il respire, pire qu'un ado de 12 ans et demi qui vient de découvrir Marilyn Manson. Morceau choisi (extrait de Phallic Desecrator Of Sacred Gates) :


Crushing the Petals of Sacredness,
Pounded into Oblivion again and again,
Each strike of My Phallic Hammer,
Sinks the Heavenliness to Lust.

Du lourd donc.
Saluons au passage l'enchaînement magistral de Intro (Right Hand Path)/Congregation Of Circumcized : un cantique des plus angéliques auquel s'ajoutent des cris de chèvre égorgée avant une pluie de coups de massues dévastatrice. Archgoat maîtrise également bien son rythme d'ensemble en distillant quand il le faut des breaks efficaces comme sur le morceau éponyme. On évite le « tout-à-fond-tout-le-temps » pour mieux apprécier la sauvagerie quand elle vient nous prendre à la gorge.
On pourrait réduire cet opus à un brulôt bête et méchant mais n'oublions pas que ces messieurs ont des références qui ne se privent pas de refaire surface si l'on tend l'oreille. Eh oui, car au dessus d'Archgoat flottent les spectres de Beherit, de Darkthrone, ou de Celtic Frost pour les breaks et les passages pesants (Light Of Phosphorous). Plus que de simples fans, nos gaillards ont été des contemporains des deux premiers et portent encore les stigmates du Black Metal seconde vague.


On ne va pas se mentir, au bout d'un certain temps ça tourne un peu en rond, on ne l'écouterait peut-être pas cinq fois de suite, bon. Mais The Apocalyptic Triumphator, bien qu'un peu plus lisse que ses prédécesseurs, remplit tout à fait son rôle de défouloir des Enfers et constitue une suite honorable à la discographie du groupe. Hail Satan. Hail Lucifer. Hail Archgoat.