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Biographie

Aparthiva Raktadhara

Originaire de Kalikshetra en Inde, Aparthiva Raktadhara est un groupe orienté Black / Death Metal et War Metal qui se fonde en 2017. V.Hydra (Batterie), Takshaka (Guitare / Basse) et Nahash (Chant) signent en 2018 chez Iron Bonehead Productions pour la sortie de leur premier ep intitulé Agyat Ishvar.

Chronique

3.5 / 5
1 commentaire (13/20).
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Agyat Ishvar ( 2018 )

Bien souvent, les clips ça sert un peu à rien. Ou plutôt, plus à rien. On en a soupé des hangars désaffectés, des bouchers tortionnaires et des scientifiques fous. Bien sûr dans le monde d'avant Internet, poser des amplis devant des pyramides ou au milieu d'un champ de bataille revenait à enrichir l'identité de son groupe, à fixer des images autres que la simple pochette d’album. A l’heure où l’on parle, les clips semblent plus souvent tenir du folklore promotionnel que du vrai outil artistique. Sauf que... je ne serais pas en train de déblatérer sur Aparthiva Raktadhara aujourd'hui si je n'étais pas tombé sur ces quelques minutes sorties des enfers audiovisuels.

Pour la faire court, ce premier jet des indiens laisse entrevoir un bordel organisé à la Death Worship, avec le son d'une démo. Du Black / Death Metal brut qui vrombit de crasse avec ses guitares crincrin au grain pas si éloigné des trois premiers Bathory ou du Under A Funeral Moon des pères Darkthrone. Côté batterie, on est rassasié en "klang-klang-klang" de caisse claire, ça sonne garage voire casserole, mais on n’est pas franchement sur du Metal léché et clinquant. Aparthiva Raktadhara livre plutôt une ambiance de chaos métallique et primitif qui pourra séduire les amateurs de la scène sud-américaine à la Sarcofago, Mutilator et compagnie. 

Guerre, totalitarisme, occultisme, voilà les mots qui viennent pêlemêle à l’esprit quand on se passe cette démo, alors que l’on se penche vers le sol pour ramasser ses dents. Proclamation Of The Empty joue la carte de l’attaque coup de poing avec son attaque aux fûts super haineuse, tandis que le chant écorché vient tutoyer les cymbales tranchantes sur Dismal Anahata Transmissions. Rien de tout à fait inédit lorsque de grands noms comme Revenge ou Conqueror ont déjà esquinté vos conduits auditifs, mais ce Agyat Ishvar a le mérite de marcher convenablement dans les traces de ses aînés. 

Le groupe indien ne lâche qu'une poignée de titres pour le moment, mais donne envie d'en savoir plus. Ne serait-ce que parce que la scène extrême de ce coin du monde est relativement méconnue dans nos contrées, et parce qu'un certain Tetragrammacide venu lui aussi du pays de Vishnu nous a déjà servi des brulôts War Metal de bonne facture.