Annihilator
Thrash / Metal

Ballistic, Sadistic
01. Armed To The Teeth
02. The Attitude
03. Psycho Ward
04. I Am Warfare
05. Out With The Garbage
06. Dressed Up For Evil
07. Riot
08. One Wrong Move
09. Lip Service
10. The End Of The Lie
Chronique
Dix-septième album pour Annihilator, enfin pour Jeff Waters, puisque l'on peut presque considérer le projet comme un one man band. Sur ce Ballistic, Sadistic, Jeff y est épaulé de Fabio Alessandrini à la batterie et le musicien, peu avare d’en faire des caisses, annonce cette nouvelle fournée comme l’album le plus colérique d'Annihilator, un retour aux sources des trois premiers albums et le meilleur qu’il ai composé depuis Schizo Deluxe. Rien que ça.
On peut au moins accorder cela à Jeff, Ballistic, Sadistic est sans doute l’album le plus violent et le plus agressif d’Annihilator. Pas une seule power ballad à l’horizon, le musicien a décidé de revenir à un Speed / Thrash toute en efficacité et sans demi-mesure. Tête dans le guidon, tête dans le mur et pied sur l’accélérateur, ce nouvel album est bourré d’intensité et est un déferlement de puissance. Meilleur exemple pour illustrer ça, le titre I Am Warfare qui vient chatouiller les aisselles d’un Thrash / Death bien énervé, même si son sample de rafales de mitraillettes est d’un kitsch et que les saccades rappellent un peu trop (en plus des tirs d’artillerie) Set The World On Fire de l’album du même nom. Out With The Garbage qui suit est également un super représentant de toute la hargne qui anime Annihilator en 2020 : c’est rapide, technique et ça donne envie de lever le poing en hurlant le refrain : « Out with the old, In with the new, Out with the garbage, I'll win without you » comme sur un morceau de Insanity Alert ou de Havok. Prenons aussi The Attitude qui a un gros côté Punk hyper appréciable. Ca va a mille à l’heure, ça groove et t’as le détartrage gratuit avec.
De la à dire que Ballistic, Sadistic est le meilleur album qu’Annihilator ai composé depuis Schizo Deluxe, vraiment, non. D'une part, Feast de 2013, était bien plus inspiré en terme de mélodies, de constructions de titres et d’homogénéité sur tout l’album. Ici, on a à faire à un parpaing qui fait du bien, avec des titres comme Dressed Up For Evil ou One Wrong Move qui font bien le taff en terme d’efficacité, bien que ça manque un peu de refrains mémorables et qu’on aimerait scander. Mais le problème majeur de Ballistic, Sadistic, c’est qu’on a vraiment l’impression que Jeff Waters repompe ses anciennes productions. Par exemple Psycho Ward, aussi agréable soit-elle, est une version surboostée de Stonewall sur Never, Neverland, s’en est flagrant. De même pour Lip Service qui est littéralement pour le coup, un copier / coller de Knight Jumps Queen de l’opus Set The World On Fire. Là aussi c’est avec une prod costaude de 2020, mais on a quand même grave le sentiment de se faire entuber. Tout comme I Am Warfare dont on parlait plus tôt qui rappelle le titre éponyme du même album. Donc trois titres qui sont des plagiats éhontés de ce que le musicien a composé avant et encore, on ne vous parle pas de certains arpèges ou certains riffs qui empruntent ici ou là à cet album de 1993.
C’est con, parce qu’en soit, Ballistic, Sadistic est un bon disque. On apprécie le côté vener et rentre dedans de celui-ci. Il ne fait pas dans la demi-mesure, c’est Rock’n roll à souhait et clairement, c’est ce qu’on attend d’un bon album de Thrash Metal. Sauf qu’il manque sur certains titres des choses ici ou là, pour en faire des pistes ultra accrocheuses. Et puis décidément, ces aspects plagiats, on peut difficilement le passer sous silence. A moins que vous ne connaissiez pas du tout Annihilator et dans ce cas là, vous serez sans doute plus indulgents. Nous, on est plus mitigés et on reste un peu sur notre faim.
Annihilator, toujours à la hauteur. Depuis début des années 2000, c'est pratiquement un sans faute au niveau des sorties d'albums, que des claques. L'un des meilleurs groupe de Thrash Métal. Encore un excellent album