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Biographie

Andy McKee

Né en 1979 à Topeka (Kansas), Andy commence à jouer de la guitare acoustique à l'âge de 13 ans. Peu de temps après, Andy obtient sa première guitare électrique et reproduit les standards de ses groupes favoris (Metallica, Eric Johnson, Joe Satriani et Dream Theater). A l'âge de 16 ans, Andy découvre des artistes solistes tels que Michael Hedges, Don Ross et Billy McLaughlin. Ces derniers sont aujourd'hui revendiqués comme ses influences principales.
A 20 ans, Andy McKee compose ses premiers morceaux et sort en 2001 un premier album intitulé Nocturne. La même année il termine 3ème d'une compétition nationale de guitare acoustique, faisant de lui le plus jeune à être classé dans le top 3.
En 2003, Andy McKee commence à se produire à l'étranger, notamment à Taiwan aux côtés de Jacques Stotzem, Isato Nakagawa et Masaaki Kishibe. Son gout pour l'expérimentation le conduise à jouer avec un instrument particulier, hybride d'une harpe et une guitare. Son deuxième album, Dreamcatcher, voit le jour en 2004. Il enchaine l'année suivante avec l'impressionnant Art Of Motion, révélateur d'un talent et d'une technicité hors pair.

Chronique

17 / 20
3 commentaires (15.5/20).
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Art Of Motion ( 2005 )

Sans aucun doute l'artiste le plus jeune  du répertoire de CandyRat Records, Andy McKee est loin d'en être le moins talentueux. Dreamcatcher l'avait élevé au rang des virtuoses de la guitare acoustique au même titre que Antoine Dufour, ou même que Don Ross, qui reste encore aujourd'hui une source d'inspiration et un modèle pour le jeune homme. Un modèle équivalant à une ligne de conduite qui laisse l'émotion et les sentiments prendre toujours le pas sur une technique sans faille. C'est ainsi que Art of Motion combine une dextérité époustouflante et une sensibilité singulière, fruit du ressenti de son compositeur.

Dès le superbe premier morceau, qui fait décidément prendre aux termes "Art of Motion" tout leur sens, on ressent le désir d'aller à l'essentiel, de toucher juste et sans intermédiaire. La mélodie s'échelonne et progresse rapidement sur un chapelet de notes riche et alambiqué que l'on s'approprie quasi instantanément malgré sa complexité. C'est en cela que réside le tour de force et la marque de fabrique de McKee : égrener les notes et les rythmes avec vélocité et précision tout en restant évident. Très rapidement l'attention se porte alors sur les couleurs, tonalités et sentiments de morceaux nuancés et variés. De la mélancolie de "When She Cries", en passant par le tempo entêtant imprimé de la pomme de la main de "Drifting" et "Heathers's Song", l'atmosphère orientale et vaporeuse de "Shanghai" ou encore la nostalgie apaisante de "Rylynn", Andy McKee insuffle en chacune des ses partitions une part de lui même. Véritablement envoutant et inexorablement touchant, Andy McKee n'en fini pas de surprendre à chaque pincement de corde, et davantage encore lorsqu'il rajoute la profondeur vibratoire de la harpe à travers un instrument étonnant d'une douzaine de cordes. C'est ainsi que l'abyssal "Into The Ocean" berce et immerge en prenant à chaque mesure un peu plus de volume et de puissance. Saisissant.

Il n'est pas nécessaire d'en dire davantage sur Art of Motion, un disque humainement habité et impressionnant de maitrise et de dextérité servi par un enregistrement d'un naturel à la hauteur du talent de Andy McKee. Et même si certains titres se révèlent certainement plus marquants que d'autres, c'est d'une traite et sans interruption que l'on aimera plonger dans l'univers de ce musicien hors pair.

Regarder : Vidéos YouTube.

A écouter : Art Of Motion - Drifting - Into The Ocean