Venus de L.A., signés sur Tee Pee Records, longs titres psychés basés sur un jam (cet album en compte deux pour 39 minutes), Ancestors a de forts airs d’Earthless, et en effet les deux groupes ont de nombreux points communs, mais là où Earthless puise ses influences dans le rock 70’s, Ancestors y rajoute une belle couche de son plus lourd, Saint Vitus, Sleep, Kyuss et une pointe de sludge à la Corrosion Of Conformity.
Neptune With Fire comporte seulement deux titres, mais chacun pourrait se diviser en plusieurs titres, chaque partie du morceau s’étirant pour se fondre dans la suite, donnant aux compositions des ambiances bien différentes (et parfois opposées). Le titre éponyme débute sur des riffs velus, du sludge rugueux au chant du même calibre, gros break et changements subtils dans la compo qui devient plus rock tout en douceur. Ca sent le jam enfumé à des kilomètres, les musiciens totalement pris par leur musique, et qui en profitent pour t’embarquer avec eux, essayant de faire défiler devant toi une bonne partie de leurs goûts musicaux (bons qui plus est!).
Et le pire dans tout ça, c’est peut être que les ricains arrivent à faire mouche quel que soit le style pratiqué, sludge, stoner, rock psyché (comment résister à la 3ème partie de Neptune With Fire ?), chaque ambiance est maîtrisée.
Mention spéciale au passage avec voix féminine du second titre, LA perle de cet album qui se termine bien trop tôt. Cette dernière composition, Orcus, est aussi certainement des deux le titre le plus réussi, tout en ambiance et en opposition (les débuts façon Black Sabbath avec orgue et voix masculine pour finir sur une longue plage avec chœur féminin, musique onirique (et parler de post rock à ce niveau ne serait pas une hérésie) : magistral.
Neptune With Fire ne contient peut être que deux titres mais quels titres ! Bien sûr on sent les influences du groupe (la (très belle) pochette est d’ailleurs réalisée par Arik Roper, auteur de pochettes pour Sleep ou Earth) mais le groupe arrive à trouver ses marques, spécialement sur le second titre, ce qui laisse présager du meilleur pour la suite. Si le stoner psyché vous branche : aucune hésitation à avoir.
A écouter : Face A et Face B