Amon Amarth

Death Metal Melodique

Suède

Jomsviking

2016
Type : Album (LP)
Tracklist
01. First Kill
02. Wanderer
03. On A Sea Of Blood
04. One Against All
05. Raise Your Horns
06. The Way of Vikings
07. At Dawn’s First Light
08. One Thousand Burning Arrows
09. Vengeance Is My Name
10. A Dream That Cannot Be
11. Back On Northern Shores

Chronique

par Shades of God

Trois ans après un Deceiver Of The Gods qui entérina définitivement son statut de grosse pointure, Amon Amarth revient sur le devant de la scène. Armés d’une nouvelle œuvre baptisée Jomsviking, les Suédois comptent bien enfoncer le clou un peu plus encore, histoire de montrer que le costume de patron endossé depuis quelques années est plus que jamais à leur taille. 

Amon Amarth fait du Death Metal Mélodique, et il le fait bien. Par cette phrase, comprenez que Jomsviking ne bouleverse pas les grandes lignes du style mis en place il y presque dix ans. On retrouve toujours ces riffs accrocheurs et puissants (First Kill, On A Sea Of Blood), des tempos rapides provocateurs de headbangs (At Dawns First Light, One Against All) et évidemment le côté épique qui apporte énormément d’intensité aux compositions (The Way of Vikings, Vengeance Is My Name). Ce Death Mélodique est accompagné par de puissantes salves Heavy, outre les soli, les rythmiques sont aussi très teintées du style. Raise Your Horns ou encore A Dream That Cannot Be qui a pour invité Doro Pesch, donnent à Jomsviking un peu de diversité, qui soyons honnêtes est la bienvenue. Amon Amarth jouera aussi la carte du mi-tempo avec les très bons Wanderer et One Thousand Burning Arrows, où les vocaux de Johan Hegg oscillent entre puissance gutturale et hurlement profond. On s’aperçoit vite que les Suédois offrent une œuvre diversifiée, la disposition des morceaux est parfaite, elle évite la redondance et structure parfaitement un opus qui, évidemment, bénéficie d’une production sans faille. 
La grande nouveauté ne vient pas du cœur de la musique mais de son environnement. En effet, Amon Amarth s’est lancé dans le concept album avec Jomsviking. L’histoire qui nous est contée est celle d’un homme qui s’éprend d’amour pour une femme déjà promise au mariage. Un sujet qui paraît banal, sauf qu’à l’époque des Jomsviking, que la légende décrit comme étant des mercenaires, on ne badinait pas avec ce genre de chose. Si de prime abord ce concept paraît un peu déroutant, la manière dont il est mis en scène, notamment au travers de paroles violentes et vengeresses, entretient un certain suspens. Chaque titre tient sa place, et il est difficile de décrocher avant de connaître la fin de l’histoire.  

Toutefois, il sera difficile de faire croire à un auditeur occasionnel que Jomsviking est un album très différent de ses prédécesseurs. Il le percevra comme un Deceiver Of The Gods bis, ou un Surtur Rising ter, on ne pourra pas lui en vouloir. Amon Amarth a trouvé sa recette, ses fans et le style où il excelle. Tout remettre en question serait complétement fou, et provoquerait l’incompréhension la plus totale. La force du groupe réside dans sa faculté à savoir monter d’un cran dans la perfection à chaque sortie, à ne pas se réinventer mais à se bonifier, et ça voyez-vous, c’est assez remarquable. 

Puissant, épique, violent et mélodique, Amon Amarth réussit une nouvelle fois son coup. Aucun doute, les fans seront ravis, de nouveaux arriveront, la voie semble bien dégagée pour les vikings. La saison des festivals approche à grand pas, Jomsviking pourra montrer toute sa puissance durant des concerts qui s’annoncent déjà chauds.

16

Les critiques des lecteurs

Moyenne 15.4
Avis 14
V.N.A. January 3, 2017 21:24
Aux premières écoutes, ma réaction a été de me dire que le groupe tournait en rond, et je suis plutôt revenu aux productions précédentes. C'est en réécoutant l'album après quelques mois que j'ai eu l'impression d'être passé à côté de quelque chose. Alors certes, Amon Amarth ne se réinvente pas, mais ce Jomsviking est bien plus riche qu'il n'y paraît au premier abord et mérite largement sa place dans la discographie du groupe sans rougir devant ses aînés.
16 / 20
peto December 28, 2016 12:31
Je connaissais le groupe sans avoir écouté d'album complet; ce Jomsviking est assez varié, avec de bons hymnes (First kill, Raise your horns) et une dernière piste géniallissime!
14 / 20
Bourriquet December 27, 2016 21:42
Le meilleur depuis 2008! Même si rien ne change, on retrouve un combo un peu plus inspiré que sur Surtur ou Deceiver.
18 / 20
Eagle_John December 21, 2016 09:14
Après un Deceiver Of The Gods très décevant, Amon Amarth revient avec un album conceptuel sobrement appelé Jomsviking et qui parle de vikings...bonjour le dépaysement!



Bon mis à part le concept ça donne quoi? Et bien un album d'Amon Amarth plutôt mal, en tous cas surpassant son prédécesseur! Johan Hegg module bien plus sa voix que par le passé certainement pour se mettre dans la peau des différents personnages ce qui est plutôt cool. Il passe de sa grosse voix death typique, à des cris plus écorchés (typique des 2 premiers albums), au chant parlé à une bonne grosse voix de viking jovial (genre sur Vengeance Is My Name). C'est assurément l'homme de l'album et ça rajoute une certaine dynamique à l'album.



Musicalement et c'est certainement lié au concept on tient l'un des albums les plus variés de la discographie. Le harmonies heavy sont très présentes (The Wanderer, First Kill, At Down First Light...). On trouve également des morceaux bien rapides comme On A Sea Of Blood ou un hymne viking bourré dans un pub "Raise Your Horns". L'invitée du jour c'est Doro Pesch (de Warlock et Doro) qui vient chanter sur A Dream That Cannot Be. Les titres moins intéressants se situent à la fin de l'album avec One Thousand Burning Arrows et Vengeance Is My Name.



On tient donc un bon album d'Amon Amarth, varié, aux mélodies imparables, mais avec quelques longueurs sur la fin. Un album sympa, mais loin d'un Versus The World ou The Avenger.
14 / 20