Soyons honnêtes, il y a des jours où l’on est heureux d’apprendre la pause musicale et la reprise des études de certains artistes (ndlr: Rivers Cuomo ?). Et d’autres jours où l’on rêverait qu’une histoire, celle de Denali par exemple, ne prenne jamais fin. Si ça s’avérait être le cas (ndlr: malheureusement ça l’est), on prierait pour que sa chanteuse n’ait jamais l’idée saugrenue de reprendre ses études. Il semblerait que nos prières aient été entendues…Amen.
Après trois années d’une attente douloureuse, revoilà Maura Davis sur scène, et sur CD, avec une formation nouvelle née des cendres de Denali. Une comparaison inévitable pour un premier EP 5 titres jouant d’une musique sobre, dépouillée, qui contentera très certainement les fans de Denali, le disque. Point d’orchestration trip-hop sur The Lottery, un rock atmosphérique qui ne s’enlise jamais, notamment grâce à l’usage du mellotron ; un rock séduit par la candeur d’un piano ("When I See You"); un rock enlaçant une pop et sa fougue complice ("Seconds Until Midnight"). Des rencontres parsemées de lignes de guitares désespérées, en proie à une détresse communicative, et en l’occurrence communiquée par la voix de mademoiselle Davis.
Fébrile et puissante, la chanteuse se dévoile entièrement dans son interprétation. Réellement concernée par ses textes, guidant l’auditeur dans ses refrains, Maura Davis conclut l'EP sur une reprise périlleuse de "Ne Me Quitte Pas", suivant ainsi les traces de son auteur, Jacques Brel, et de ses interprètes émérites que furent Frank Sinatra, ou Emiliana Torrini.
Simple, efficace, et terriblement prometteur en somme, même si le groupe ne propose rien de bien novateur au final. 2007 se fait désirer et la demoiselle aussi…
A écouter : I've Got More; Seconds Until Midnight; When I See You