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Biographie

Amber Daybreak

Namur (Belgique), mai 2006, sortie du tunnel, premier cri et état civil signé : Amber Daybreak est de ce monde, composé alors de Chris (Guitare), Guillaume (Basse), Antoine (Chant) et Ben (Batterie). Pierre qui remplace rapidement Guillaume à la basse et Clément arrive en second guitariste à l’été 2006. Le corps prend forme. Après plusieurs démos entre 2007 et 2008, l'ep Serenity's Always Late, pour apprendre à marcher, arrive 2009 et l’âge de la maturité. Le groupe belge sort son premier album - tant attendu - Sentinels via une collaboration entre Shitpiece Records, Tapewriter Records, Quiet Still Dead Records et Dancing On Sharks Records. Malheureusement, Amber Daybreak split en 2010.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15.5/20).
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Sentinels ( 2009 )

Au bout de l’attente. En quittant la ville. Malgré la surveillance des sentinelles. Dans le chemin nu des désirs. Du Screamo.

Amber Daybreak marque une rupture. En ne faisant pas ce qui doit être fait. En faisant simplement ce qu’il vœux. Winter Seems Longer démarre ainsi comme une tirade à la Mutiny On The Bounty, dans un royaume où le tapping et le Math Rock sont rois, puis ploie sous l’ombre de Dominic venue donner la réplique et s’emparer du reste du propos. "There’s someone knocking on your door". Et du Dominic comme s’il en pleuvait, dans le jeu aérien et subtile de la batterie, dans les attaques de phrases en Rockin' qui finissent Emo, dans les ajouts post amples amené par le gonflement des guitares, en bref, dans tout ce que le groupe norvégien a d’extraordinaire. La conséquence, c’est qu'en mêlant cette empreinte à un Rockin' / Screamo fougueux et débridé - pensez le Consumer d'Aghast (But Who Cares) - Amber Daybreak joue les artificiers de grande envergure.

Et pas un morceau ne manque à l’appel. Tous les huit possèdent ce petit truc bien pensé, cet ajout qui marque, cette silhouette qui le différencie des autres. D'où tout ça provient ? Peut-être des habiles et incessants changements de rythmes et d’ambiances, ou du fait des arpèges mathy-soignés qui brasillent ci et là, ou encore par la capacité d'Antoine à varier sa prestation vocale entre aiguë et grave, chant et cri, frénésie et mélancolie. What else ? Les chœurs puissants et utilisés à merveille, les judicieux samples et autres transitions qui unissent les titres, le pointillisme de la basse et surtout ces putains de fins proprement hallucinantes (la traînée aiguë lancée au milieu des chœurs de Paper Wall ou la conclusion à tomber par terre de Boat Trip : "And now we can't fail").

La messe est dite, le bénitier éventré. Écrivain punk, Amber Daybreak ne trempe pas timidement la pointe des guitares dans l’encre pour écrire, il se plonge tout entier dans l’encrier. Il en ressort ce quelque chose d’éclatant-éclaté, furieux dans le jaillissement, inspiré dans le tracé, qui tache sans s’excuser et qui repart sans avoir laisser sécher. Les larmes ne coagulent pas.

Amber Daybreak

Style : Emo / Screamo
Tags : - -
Origine : Belgique
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Amateurs : 10 amateurs Facebook :