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Biographie

Alela Diane

Alela Diane Menig naît en 1983 dans l'Etat de Californie où elle grandit dans un univers baigné par la musique, ses parents étant musiciens. Elle commence à chanter pour la chorale de son école puis apprend la guitare dans son coin et écrit déjà ses premières chansons.
En grandissant, son intérêt pour la musique ne se tarit pas. Elle continue de composer, nourrissant ses chansons de ses influences Folk, telles que Kate Wolf ou Patsy Kline. C'est en 2003, à l'age de 20 ans qu'Alela Diane sort son premier disque, en auto-production, Forest Parade. Cette première sortie, lui permet d'être invitée par Joanna Newsom (une harpiste et compositrice de la même ville qu'elle et d'un an son aîné) sur scène. Pendant un voyage un Europe, l'artiste compose se qui sera sa deuxième auto-production : The Pirate's Gospel. Celui-ci est enregistré dans le studio de son père et sort en 2004.

Par la suite, la jeune américaine commence à se faire un nom aux Etats-Unis, continue de se produire sur scène et composer. En 2006, le label Holocene Music la remarque, la signe et ressort The Pirate's Gospel, le premier véritable album d'Alela Diane qui permet une diffusion plus large outre Atlantique. En effet, Names Records sort l'album en Grande-Bretagne ainsi que l'ep Songs Whistled Through White Teeth la même année. Le grand public goûte alors à la Folk gracieuse de l'américaine. En 2007 et 2008 Alela Diane tourne énormément en Europe invitant sa famille et ses amis sur scène en particulier son père Tom Menig à la mandoline, Tom Bevitori à la basse, Matt Bauer au banjo et surtout son amie d'enfance et guitariste Folk, Mariee Sioux.
2008 lui permet aussi d'enregistrer un disque de reprises Folk sous le nom de Headless Heroes où l'on retrouve par exemple des reprises de Nick Cave, Jackson C. Frank ou The Jesus&Mary Chain.

En Février 2009, Alela Diane fait son retour avec un nouvel album, To Be Still, étoffé de sonorités Folk irlandaises et s'empresse d'aller le soutenir sur scène, tant aux Etats-Unis qu'en Europe. Un ep en collaboration avec la chanteuse Alina Hardin qui l'a accompagné sur de nombreuses dates de tournée est également enregistré et sort à la fin de l'année. Le dernier opus de la jeune femme sort en Avril 2011 et s'intitule Wild Divine.

Chronique

16 / 20
3 commentaires (14.83/20).
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To Be Still ( 2009 )

Février 2009, l'hiver est rude, on se sent las et usé par le travail, puis on tombe sur un disque : To Be Still. L'artiste ne nous est pas inconnu puisqu'il s'agit d'Alela Diane, celle qui sorti en 2006 The Pirate's Gospel. Cet album dépouillé, simple et sombre avait surpris les amateurs de Folk, la jeune fille redorait les barbes et ravivait les souvenirs d'un folk rêveur, un poil de barbe idéaliste.

A la première écoute, la voix suave et douillette nous rassure, nous réconforte. Alela Diane a travaillé son organe et on y entend une meilleure assurance, mais ce qui surprend, c'est la luminosité du disque car sans être pour autant joyeux, To Be Still a laissé la tristesse au placard. La musique dégage une mélancolie paisible grâce à un ensemble instrumental plus présent. La batterie (tenue par Otto Hauser, le batteur de Vetiver) est plus présente et Alela Diane s'accompagne d'un banjo, d'un violon et de percussions. Elle n'est plus seule, son père et des amis viennent lui donner un coup de main, parmi les invités, on note Michael Hurley et Mariee Sioux. Ce cercle familial et amical participe à la luminosité de l'album; fini la composition dans sa chambre, Alela Diane affiche au grand jour son amour pour la musique.

Au fil des onze pistes, Alela Diane nous emmène dans son univers musical à mi-chemin entre la Folk américaine et la musique anglo-irlandaise. Sans révolutionner le genre, la dame rend hommage au style par de furtifs clins d'oeil : Age Old Blue (avec Michael Hurley) renvoie à l'époque hippie, White As Diamonds rappelle la Folk de Pete Seeger et par de légères intonations discrètes elle fait revivre Laura Nyro, son idole.
On baigne dans son intimité musical, mais Alela Diane va plus loin. Après nous avoir surpris avec cette joie qui ressort de l'album, on s'aperçoit qu'il s'agissait de l'arbre qui cache la forêt car parsemé dans l'album, les compositions poignantes, sombres rappellent que la dame sait toujours toujours émouvoir.
Avec Tatted Lace, Age Old Blue ou encore The Ocean, Alela Diane nous pince le coeur, elle unit la joie et la mélancolie et peint ses compositions d'un doux malaise, celui qui fait réfléchir, celui nous force à nous pencher sur nous-même.

Finalement l'hiver ne sera pas si rude. Aidé par Alela Diane, on traverse les saisons, on écoute To Be Still par tous les temps et on se rend compte qu'il s'accommode sans difficulté. A chaque écoute, une nouvelle facette de sa musique nous apparaît, toujours quelque chose de nouveau nous interpelle, mais ce qui nous fait revenir c'est la mélancolie, la même qui naît avec la pluie sur l'été, celle de la vanité.

A écouter : Tout l'album au moins une fois.