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Biographie
Airbourne est un groupe de Hard-Rock australien fondé par deux frères, Joel (Guitare / Chant) et Ryan O'Keeffe (Batterie). Commençant la pratique de leur instrument dès leur jeune âge les deux frères se montrent très tôt passionnés par la musique au point de répéter et d'écrire de nouvelles chansons quelques années plus tard sur leur lieu de travail. C'est aussi là qu'ils rencontrent David Roads (Basse) avec lequel ils répètent durant les pauses. Justin Street se montre intéressé pour prendre le poste de bassiste en 2003. Après de multiples concerts dans les pubs de Melbourne, Airbourne réalise son premier ep en 2004 qui annonce déjà la couleur : Ready To Rock. Airbourne s'offre les premières parties de Motley Crue, Motörhead ou The Rolling Stones.
Les choses s'accélèrent en 2006 avec l'enregistrement d'un premier album aux Etats-Unis. Runnin' Wild sort en 2007 en Australie et en 2008 aux Etats-Unis et en Europe ce qui permet au groupe de se faire connaître mondialement puisqu'il s'en écoule de nombreux exemplaires également salués par les critiques qui y voient le successeur d'ACDC. En 2010, Airbourne remet le couvert avec No Guts. No Glory. son second opus, cette fois-ci signé chez Roadrunner Records.
2016 marque le retour des australiens de Airbourne. Au moment ou les grands frères d'ACDC semblent sur la fin, il est peut-être temps pour le groupe de prendre la couronne du hard rock avec ce nouvel opus intitulé Breakin' Outta Hell.
Le premier morceau, Breakin' Outta Hell, lance la machine avec une patate d'enfer. Pas de compromis ici, les riffs sont ravageurs, le chant écorché juste ce qu'il faut et les paroles toujours aussi rock'n roll. Le groupe s'appuie donc comme toujours sur ses fondamentaux pour mener un train d'enfer entrecoupé de respirations bluesy (par exemple Rivalry ou Do Me Like You Do Yourself). La parenté avec ACDC est plus qu'assumée, à ceci près que le disque sonne étonnamment neuf, comme si Airbourne avait capturé le mojo de ses aînés pour nous pondre une douzaine de titres pour la plupart franchement inspirés.
Et donc on se retrouve avec des hymnes de la trempe de It's Never Too Loud For Me. Le genre de morceau qui donne envie de taper du pied, secouer sa crinière et en redemander. Que dire alors du riff principal de Thin The Blood, une frénésie purement rock'n roll. Les morceaux sont courts, 3 ou 4 minutes pas plus, ce qui renforce l'impression de vitesse, d'immédiateté et de fraîcheur de ce disque. I'm Going To Hell For This est une autre piste qu'ACDC n'aurait pas reniée tant les ingrédients, paroles et musique, sont semblables.
La thématique du sexe est bien présente elle aussi du côté de Airbourne, avec notamment Down On You et Never Been Rocked Like This, deux pistes enjouées avec toujours ce son fédérateur et puissant. Et ce n'est pas l'alcoolisé When I Drink I Go Crazy qui fera tache, avec une rythmique pleine de fougue. Autant le répéter, cet album regorge de riffs accrocheurs, de refrains costauds toujours doublés par des chœurs et de soli pleins de feeling. Airbourne signe par ailleurs son hymne à la gloire du rock'n roll avec It's All For Rock'n Roll, qui se veut un hommage à Lemmy Kilmister et Motorhead, autre référence incontournable pour les australiens. . ' Au final, Airbourne nous offre Breakin' Outta Hell comme l'album qu 'ACDC n'est plus capable de composer. Une belle collection en forme de machines à riffs et refrains balisés, mais totalement efficaces. Un disque joyeusement remue tête en somme.
A écouter : et à savourer comme une bonne pinte de bière
Dans la famille Hard-Rock je demande le petit fils d'AC/DC, Airbourne. Il est vrai que les liens de parenté avec les papys du Hard-Rock sont légion : même pays d'origine, riffs piochés à ceux du dieu Angus Young, deux frères dans le groupe... Comment ne pas en faire aussitôt le parallèle? AC/DC est donc un nom qui reviendra souvent à l'esprit à l'écoute de ce Runnin' Wild, mais l'album n'en demeure pas pour autant une pâle copie.
Runnin' Wild est le genre de disque sur lequel on ne se prend pas la tête. C'est suffisamment énergique et rythmé avec une bonne dose de morceaux accrocheurs pour ne pas avoir à chercher midi à quatorze heure. Inutile de signaler que les amateurs de nouveauté musicale et artistique passeront leur tour évidemment, après tout l'on parle de Hard-Rock. Alors Airbourne, c'est quoi? Deux guitaristes sachant envoyer comme il faut des riffs bien sentis, certes simples mais qui font leur office pour secouer la tête avec en prime quelques descentes de manche assez cool que les aficionados d'air guitar pourront imiter devant leur glace si l'envie leur en prend. Rythmiquement le combo basse / batterie est au poil et devrait en faire bouger plus d'un. Là aussi, c'est simple, mais terriblement accrocheur. La voix quand à elle est au top, évoluant surtout dans un registre aigu-mais-pas-trop-comme-les-groupes-de-Heavy-Metal, sachant se faire rocailleuse, énervée et boosté à la bière. Purement Rock 'n' Roll en somme.
Ce qui interpelle surtout, c'est l'énergie qui anime cet album que se soit par des riffs catchy qui martèlent le crâne et qui restent gravés à l'intérieur (Diamond In The Rough) ou des refrains qui restent en tête longtemps et qui ne demandent qu'à être repris par les foules dans des stades bondés (Too Much, Too Young, Too Fast). Chaque titre est véritablement savoureux, est une ode au Hard-Rock de l'ancien temps car ici, tout fleure bon les compositions à l'ancienne, mais remisent au goût du jour par un son moderne, mais pas aseptisé. On oublie donc les productions lissées comme pas mal de groupes de Hard-Rock FM (pensez le premier album de Slash) avec des titres qui ne manquent surtout pas de tonus. Runnin' Wild est le genre de disque à la cool pour se mettre la patate, à écouter entre potes en soirée ou dans sa caisse toutes vitres ouvertes et volume à fond (Cheap Wine&Cheaper Women).
Pour résumer, Airbourne signe là un bon disque de Hard-Rock. Les musiciens y appliquent la recette du genre à la lettre, mais avouons que cela fonctionne et donne envie d'y regoûter de temps en temps. On pourra effectivement lui reprocher son côté trop inspiré (copié / collé?) d'AC/DC, pourtant, vu le nombre de passages mémorables qu'il offre, de riffs qui détonnent et demeurent sacrément punchy, on pourra bien fermer les yeux là dessus.
A écouter : en attendant le prochain AC/DC?
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