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Biographie

Adema

Le groupe de néo-metal Adema est formé en 2000 par Mark Chavez (chant), Kris Kohls (batterie), Tim Fluckey (guitare), Mike Ransom (guitare) et Dave DeRoo (basse). Fin 2000 le groupe envoit des démos au label Arista et finit vite par signer un contrat. Il faut savoir que Mark Chavez est le demi-frère de Jonathan Davis (KoRn), et que Kris Kohls et Tim Fluckey ont officié chez Sex Art, l'ancien groupe du frontman de KoRn, c'est sans doute ce qui les a aidé à signer aussi vite. Quoiqu'il en soit, le groupe sort assez vite en 2001 un album éponyme assez bien accueilli par la critique, et enchaîne en 2002 avec l'EP Insomniac's Dream. En 2003 le groupe sort Unstable, album très controversé en raison de son côté 'pop', trop formaté.
Fin 2003 le guitariste Mike Ransom quitte le groupe sans raison, et Arista vire gentillement le groupe à cause de l'échec de Unstable alors que le quator se penchait sur un nouvel album. En juillet 2004 Adema signe avec Earache Records, mais quelques mois après Mark Chavez et Kris Kohls ont des divergences quant à la façon de gérer le groupe, et Mark quitte Adema pour aller fonder un autre groupe avec le guitariste et le bassiste de Filter. Le groupe ne se sépare pas pour autant et finit par recruter Luke Caraccioli (Rewind Yesterday) au chant après quelques auditions. En Avril 2005 Adema sort son troisième album, Planets.

Mais alors qu'Adema semblait bien reparti, Like Caraccioli quitte le groupe pour rejoindre Rewind Yesterday, laissant les trois autres membres orphelins... Il est rapidement remplacé par Bobby Reves (ex-Level). Le groupe enregistre alors Kill The Headlights, dans un registre plus rock, qui sort fin 2007.

12 / 20
7 commentaires (11.64/20).
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Kill the Headlights ( 2007 )

Fort d’un nouvel album, Adema réapparaît au moment où on l’attendait le moins. Le groupe, paré de l’ancien chanteur de Level, donne un album presque lumineux comparé au précédents opus du groupe. Au moment où le néo tire sa révérence, que reste-t’il pour eux ?


L’excellent single Cold And Jaded ouvre le bal avec, première chose frappante, l’absence totale de hurlements. Bobby Reeves apporte sa voix claire et prenante, tout en évitant le côté niais qui aurait pu apparaître. Cependant, ce chant peut sembler, tout comme la plupart des chansons à la longue, trop typé radio (Invisible en est l’exemple parfait). Bobby Reeves change complètement de ses prédécesseurs : presque lumineux, coulant… Il se veut plus mélodieux, plein d’espoir, là ou Mark Chavez et son successeur imposaient un style sombre.


Côté instruments, les cordes se veulent plus joyeuses, mais la basse sait aussi retrouver son coté pesant (l’intro et les refrains de What Doesn’t Kill Us). Le côté lourd des premiers opus a disparu, au profit d’un coté catchy supportant plus agréablement le chant sur la plupart des chansons. Cependant, on peut reprocher à ces dernières un format « single » et une construction trop classique… Certaines pistes arrivent néanmoins à se démarquer de l’album : Waiting for Daylight et son côté industriel, Los Angeles et son intro acoustique ou All These Years et son coté dansant. On abandonne ainsi ce que l’on pourrait qualifier de néo métal basique pour se rapprocher d’un rock mouvementé, bien loin des mélodies et refrains torturés du premier genre. Certaines pistes, comme Open Til Midnight, semblent combler les vides. Les refrains sonnent comme beaucoup d’autres, les instruments s’enchaînent sans grande surprise et peuvent sembler manquer d’âme. Cet ensemble forme un album inégal, mais tendant cependant vers le bon.


Au final, le groupe lâche un album différent, sorte de renaissance du quintet après un Planets fade grâce à l’apport d’un chant varié et lumineux. Il quitte la carcasse agonisante du néo pour nous livrer un album rock qui, sans être novateur, se laisse écouter avec plaisir. L’ombre de Mark Chavez semble définitivement partie, laissent les 4 musiciens libres.

A écouter : Waiting for Daylight – Cold And Jaded
12 / 20
12 commentaires (11.5/20).
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Planets ( 2005 )

Adema est de retour après le semi-échec d'Unstable, disque très controversé en raison de son côté 'pop' dira-t-on... Seulement voilà, le groupe a changé de label, le guitariste Mike Ransom et Marky Chavez ont tiré leur révérence, et ce dernier a été remplacé par Luke Caraccioli. Connaissant le talent de Chavez on est en droit de se demander à quoi s'attendre avec ce nouvel album. Alors, nouveau départ ou nouvelle déception ?

Le début de l'album est prometteur puisqu'on retrouve sur Shoot The Arrows l'agressivité de l'album éponyme. Mais dès que Caraccioli se met à chanter ça fait mal... L'ancien Rewind Yesterday a certes une très belle voix, il n'en demeure pas moins d'une mollesse assez remarquable. Même quand il monte d'un ton il n'est pas convainquant pour deux ronds. Là où Chavez arrivait à passer du posé au colérique, Caraccioli se plante complètement et se révèle être assez monocorde. Il s'inspire pourtant grandement de Chavez, ce qui est plus que marquant sur Sevenfold, il aurait mieux fait d'imposer son style à lui. Bien heureusement on finit pas s'y habituer après quelques écoutes et on remarque vite qu'il a fait des efforts incontestables pour ce qui est de varier le chant, plus que Chavez même. Par ailleurs, les textes de Caraccioli sont bien plus recherchés et abordent des thèmes marquants comme la trahison, la mort d'une mère, la drogue...
Le départ de Chavez risque d'en décevoir certains, mais son remplaçant est tout aussi bon, mais différemment, compensant les lacunes du premier. En définitive il ne faut pas chercher à comparer les deux et voir cet album comme un nouveau départ pour Adema, sinon on ne s'en sort pas...

Côté musique, les trois musiciens restant continuent de jouer une musique de bonne facture, pas folichonne mais bien faite. Le bassiste est toujours aussi présent et apporte un groove bien puissant, notamment sur les titres Sevenfold, Planets, et Remember. On retrouve également les introductions pleines d'effets et toutes légères propres aux deux albums précédents. Il y a un petit côté A Perfect Circle sur certains titres et ce n'est pas pour nous déplaire. Until Now utilise une wah à outrance et fait ainsi furieusement penser à du Joe Satriani. Comme sur Unstable on a également le droit à une ballade acoustique, Rise Above, ce qui devient une habitude assez contestable dans le Metal. C'est souvent bien fait, comme ici, mais ça devient presque systématique. Bref, tout ça pour dire qu'Adema reste à des lieux des autres groupes du même genre en livrant une musique toujours aussi variée.

L'album est assez inégal au niveau de la qualité des chansons, mais comporte néanmoins de sacrés bons titres, Sevenfold, Until Now, et Better Living Through Chemistry en tête, plus orientés Metal et nettement moins soupe au lait que les autres. La dernière piste de Planets, Estrellas, est une interlude au piano assez glauque mais très jolie et précède une bonne reprise, très fidèle, de The Thing That Should Not Be de Metallica (Master of Puppets), présente en tant que piste cachée.

Planets a beau bien sonné, on a la désagréable impression qu'il est formaté comme on dit, c'est à dire plus fait pour plaire aux autres plus que pour plaire à soi même. Trop propre sur soi et trop carré, cela risque d'en déranger plus d'un. Côté bons points, la production est irréprochable et nul doute que Planets devrait toucher un large public car il se veut encore plus accessible que son prédécesseur, c'est le double tranchant de ce genre d'album, les puristes vont lâcher le groupe, mais les autres vont le découvrir avec plaisir.
Moins Néo, plus Metal, et plus diversifié que ce qu'a pu faire le groupe auparavant, Planets s'avère être en fin de compte un bon album, pas inoubliable, mais à écouter tout de même. Déroutant aux premiers abords, on se rend vite compte qu'Adema a au final su se renouveler en profitant de l'arrivée d'un nouveau chanteur, tout en restant fidèle à ses origines. Ce qui aurait achevé plus d'un groupe a au contraire su le faire progresser.

A visionner : le single Tornado.

A écouter : Sevenfold, Remember, Until Now, Better Living Through Chemistry
14 / 20
21 commentaires (14.67/20).
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Adema ( 2001 )

La moindre des choses que l'on puisse dire c'est qu'Adema s'est fait une belle pub autour du lien de parenté unissant les chanteurs Mark Chavez et Jonathan Davis de KoRn. On pense évidemment tout de suite à un coup de marketing ou à un énième disque de néo, mais ça serait bien réducteur de s'arrêter là, surtout qu'Adema a un petit quelque chose en plus qui le rend différent des autres groupes de cette tendance...

L'album démarre en trombe sur Everyone et son rythme lourd très haché, assez énervant à la longue soit dit en passant. Heureusement que de nombreux passages calmes bien foutus sont là pour briser la monotonie. Mark Chavez s'en sort plutôt bien, alternant avec brio les passages calmes et... 'énervés'. Blow It Away et Giving In confirme la tendance, le groupe a un son qui lui est propre et sait varier ce qu'il joue puisqu'on retrouve  à outrance des effets bien trouvés à la guitare et des samples efficaces. Mine de rien ça crée une sacré différence avec les autres groupes du genre qui se contentent de riffs simples agencés les uns après les autres. Autre bon point pour Adema, la basse est omniprésente. En dépit d'un jeu original, Dave DeRoo se distingue de la guitare rythmique et arrive à se faire entendre. Du coup il apporte une dimension rythmique et lourde des plus efficaces, chose qui manque cruellement à ce genre !
Sur les chansons Freaking Out et The Way You Like It Chavez rappe un peu avant d'enchaîner sur de bons refrains et cela passe plutôt bien. Quant aux chansons Pain Inside et Speculum, elles mettent en avant son côté sentimental. Ceux qui prennent Marky pour un ersatz de son demi-frère se trompent lourdement. Il est tout aussi bon, et ce même si les puristes y trouveront toujours à redire, criant au plagiat car Chavez  lorgne certaines fois du côté de Davis dans sa façon de chanter et son timbre feutré... En revanche au niveau des paroles on retrouve le chanteur frustré par rapport à tout et qui verse sa haine dans la musique. Les filles font indirectement beaucoup tort aux paroles des chansons de néo-metal, même si ce n'est évidemment par leur faute.
Drowning est sans doute la meilleure chanson de cet album et est une belle réussite en son genre, la batterie y est détonante et les hurlements agressifs en backvocals donnent une sacré pêche à la chanson. Comme sur le reste de l'album le chant à été particulièrement travaillé et on passe allègrement du mielleux au hargneux ! Trust est toute aussi bonne avec ses passages effacés, ses guitares larmoyantes, et conclue ainsi agréablement ce disque, toute en douceur avec une accalmie sur la fin...

L'album éponyme d'Adema est une bonne surprise. Bien mieux foutu que la plupart des albums de néo (pas de nom !), Adema sort du lot et se révèle être un bon album dont on en attendait pas autant. Évidemment les chansons sont courtes, basées autour du travail du chanteur et ses refrains accrocheurs, sans soli et pleines de riffs simples, mais quand bien même... Quand les riffs sont bien faits, que le chanteur sait chanter et qu'on finit par reprendre les refrains en choeur on n'ira pas cracher dessus et on y prêtera une oreille attentive !

A écouter : Freaking Out, Close Friends, Drowning, Trust