Album très prenant, je trouve que le groupe apporte sa touche personnelle au style et c'est très réussi comme on peut l'entendre sur des titres comme New King, Dark Prophet; The Great Dismemberment, mais surtout The Chymical Fiancé, surement le meilleur de l'album, au break et au final écrasants
Abraham
Post-Hardcore / Postcore

The Serpent, The Prophet & The Whore
Chronique
"Dieu mit Abraham à l'épreuve. [...] Il lui dit : "Prends ton fils unique Isaac que tu aimes, et pars sur le mont Moriah ; là, tu l'offriras en holocauste." Abraham se leva de bon matin, sella son âne, prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac, et partit."
Abraham, l'un des premiers. Ancêtre de plusieurs cultures, illustré au fil des siècles par des statues, des tableaux ou simplement au travers de la Bible, il prend ici la forme d'une musique qui s'élève sur The Serpent, The Prophet&The Whore (qui n'est qu'une allusion à peine dissimulée à la culture catholique). Faisant référence à Isis, Neurosis, Memories of a Dead Man, … Abraham prend la noirceur de l'un pour la coupler à la lourdeur de l'autre. Un inceste volontaire qui donne naissance à "New King, Dark Prophet" ou "Carcasses", ne laissant aucun répit en alternant chant rauque et plus rock (loin d'un chant clair bien souvent mièvre).
Ne nions pas l'évidence : Abraham ne renouvelle rien, s'inscrivant dans la lignée des poncifs du genre comme le prophète suivi les directives de Dieu. Mais alors que ce dernier se borne à être un fidèle, les Suisses prennent le lead et couchent sur la bande des compos fortes et riches ("This Is not a Dead Man, Yet") un peu à la manière du abyssal Heliogabalus de Rorcal. Ce disque n'est en rien redondant, fade ou trop influencé. On devine ça et là quelques petites touches, mais depuis 2007 le groupe s'est forgé une identité qui rayonne véritablement ici.
Résumer ce disque à un ensemble d'accords plus ou moins connus serait cependant une erreur : The Serpent, The Prophet&The Whore est, à juste titre, un album prenant, qui ne s'efface en rien face aux classiques. Abraham s'emporte, dans sa fougue, et monopolise l'espace sonore en happant le moindre instant de répit. Envoutant mais repoussant, prophète mais impie, captivant et assourdissant, le combo ne lâche rien, jusqu'à la dernière seconde ("Carcasses" ou le très Cult Of Luna "The Chymical Fiance").
Au travers du Baron Vampire puis de Abraham, les Suisses explorent petit à petit différentes facettes d'une musique pour arriver à exploser sur "The Chymical Fiance" (avec une dernière minute captivante), dans une veine très Eryn Non Dae.
The Serpent, The Prophet & The Whore s'illustre parfaitement par un parallèle à la culture chrétienne que l'on peut trouver dans la Génèse. Fait de violences, de sacrifices, le Post-Hardcore / Sludge du combo écrase fiévreusement tout ce à quoi il fait référence. Un must-have, clairement.
"Alors, l'ange du Seigneur l'appela du ciel et lui dit : "Ne fais rien à ce garçon, maintenant je sais que tu crains Dieu car tu n'as pas refusé ton fils unique." Voici qu'un bélier était pris par les cornes dans des branchages. Il l'offrit en holocauste à la place de son fils. »"
Les critiques des lecteurs
Album très prenant, je trouve que le groupe apporte sa touche personnelle au style et c'est très réussi comme on peut l'entendre sur des titres comme New King, Dark Prophet; The Great Dismemberment, mais surtout The Chymical Fiancé, surement le meilleur de l'album, au break et au final écrasants
Spéciale dédicace à mon prof de français qui est dans le groupe !
un chef d'oeuvre qui mérite de s'y attarder ... vous n'en ressortirez pas indemne !
Plus sombre et plus focalisé que leur effort précédent, Abraham n'atteint que rarement son plein potentiel et n'arrive pas à captiver l'auditeur sur le long d'un album qui paraît terne et malheureusement plus monotone.