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Biographie

A Wilhelm Scream

Sous le nom originel de Koen puis Smackin' Isaiah, le quintet de New Bedford (Massachusetts, USA) se forme en 1993. Après trois K7 (The Big FallGive Girls More BeerGets Eaten Alive!), un split CD (6:6:6),  deux albums (The Way To A Girls Heart Is Through Her Boyfriends Stomach,Benefits Of Thinking Out Loud) et un EP (The Champagne Of Bands... We Know Sexy), nouveau nom pour un nouveau millénaire, le groupe sera désormais connu en tant que A Wilhelm Scream.

Après ce changement, Benefits of Thinking Out Loud ressort via Jump Start Records en ’04, ayant effectué quelques tournées entre temps. A Wilhelm Scream se remet au travail et décroche un contrat avec Nitro Records et des sessions d'enregistrements avec Bill Stevenson et Jason Livermore. De celles ci sortiront Mute Print (2004) qui les fera connaître un peu plus du public punk rock, et qui leur permettra de tourner sans relâche avec Near Miss, Break the Silence, ainsi que sur le Warped Tour et au Japon.

Rebelote en 2005 après la sortie de Ruiner en août (toujours enregistré au Blasting Room), A Wilhelm Scream assoie sa réputation et enchaîne les concerts aux USA (notamment aux côtés de Pennywise, Alexisonfire et Strung Out).
La première tournée européenne du combo a lieu en janvier 2006, avec Lagwagon, et un 7" intitulé Diver sortira le 07 février sur Jump Start. C’est alors que Curtiss Lopez quitte subitement le groupe ; Nick Diener (The Swellers) assure l’intérim sur la tournée US avec Less Than Jake en février, et c’est Brian J. Robinson (ex-Jerk Circus, The Fullblast) qui devient bassiste permanent. Le groupe repart de plus belle avec sa nouvelle formation et tournera sans discontinuer ou presque : Canada avec Protest The Hero en mars/avril puis l’Europe (et le Groezrock) avec Anti Flag et The Unseen.
A leur retour ils prennent quelques semaines pour commencer à bosser sur le prochain album puis repartent sillonner les Etats-Unis durant l’été avec Lagwagon et The Lawrence Arms, puis l’Europe en septembre avec Rise Against, Australie en octobre avec Less Than Jake, Canada en décembre avec Silverstein, Europe en janvier / février ’07 avec No Trigger en première partie... puis ils se posent deux mois afin de terminer l’enregistrement d’un album qu’ils enregistrent en mai au Blasting Room Studio avec Bill Stevenson et Jason Livermore.

Ils reprennent la route en août aux côtés de Strung Out (USA et Canada) puis Only Crime et The Swellers en octobre, en même temps que la sortie de Career Suicide. Las de la vie de tournée, Chris Levesque (guitare) préfère s’écarter du groupe juste avant cette tournée et c’est Mike Supina (Alucard) qui le remplace au pied levé. Puis Nick Diener joue une nouvelle fois les remplaçants au cours d’une tournée US/Canada en compagnie de The Fall Of Troy et The Flatliners (décembre).
Direction ensuite le Royaume Uni avec The Unseen en janvier/février2008 et retour en Europe en avril / mai (le groupe est confirmé pour le Groezrock) et ensuite le Canada. Mike Supina joue à nouveau les remplaçants pour cette tournée marathon qui prend fin en septembre '08, et finit même par s'imposer comme membre à part entière.

S'en suivent quelques mois de repos qui débouchent sur la composition d'un nouvel EP au premier semestre '09. En Juin ils annoncent leur départ de Nitro Records et rejoignent Paper + Plastick (label de Vinnie Fiorello - Less Than Jake, Fueled By Ramen Records) pour une première sortie éponyme fin Novembre. Pour l'occasion, AWS se fait un petit tour d'Europe en Novembre / Décembre.

16 / 20
1 commentaire (18.5/20).
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Partycrasher ( 2013 )

C'est en cette fin d'année 2013 qu'A Wilhelm Scream choisit de revenir poser ses valises dans le pas si petit monde du Punk Hardcore mélodique. Et comme le retour d'un des chefs de file du mouvement est toujours un événement en soit, ce Partycrasher signé pour l'occasion chez No Idea Records / Effervescence Records, était attendu de pied ferme.

Il ne faut que quelques secondes pour comprendre que, même si presque six ans séparent cet album avec leur dernière production (enfin quatre si l'on compte l'ep éponyme), rien n'a changé. On n'en attendait pas moins de leur part car A Wilhelm Scream fait toujours ce qu'il sait faire de mieux : livrer un Punk Hardcore Mélodique boostée à l'adrénaline et à l'énergie hyper communicative. Et bordel, qu'est-ce que ça fait plaisir! Pas de mensonge sur le titre : Partycrasher et tout est dit. Guitares véloces, rythmiques catapultées à 200 à l'heure, chant gavé de motivation. Voilà, tu as compris le truc. Et puis il y a ici et là un solo, un break, une ligne de chant qui marque, qui vient enrichir les compositions. Prends par exemple la conclusion de The Last Laught (« I'll wait 'til the end of the world, To get the last laugh on you ») à reprendre en chœur, le refrain de Devil Don't Know (« The devil don't know I'm dead yet, The devil don't know I'm dead ») qui se grave dans ton cerveau à vie, l'intro de Number One à la fois explosive et inventive, la grosse torpille énervée de Gut Sick Companion qui mise toute sur une efficacité maximale... On ne vas pas tous les faire, mais chaque titre révèle son potentiel au fur et à mesure des écoutes et s'installe progressivement pour ne plus te lâcher. Le véritable tour de force d'A Wilhelm Scream c'est ce savoir-faire qu'ils développent depuis plusieurs années : allier vitesse, hargne speed et mélodies. Mais sans jamais se forcer, sans en sur-jouer. Ca paraît super simple comme ça, mais c'est pas forcément donné à tout le monde. Les mélodies sont enrichies de sueur et testostérones, les soli heavy (Ice Man Left A Trail) un régal, le duo rythmique capable ramener les morts à la vie (Wild Turquey). La technique est toujours un point important chez A Wilhelm Scream, mais elle ne dessert jamais des morceaux qui font tout pour marquer l'urgence, enrobés de ce « positive hardcore », capable de te booster dès le matin, mieux que ton Tropicana multivitaminé, ou de te relever après une sale journée de boulot.

A la limite, le seul défaut qu'on peut trouve à ce que Partycrasher, c'est que la poignée de titre du début est tellement géniale, que la fin d'album en pâti légèrement, mais sinon, ça promet des moments de folie sur scène. Il y a juste à espérer qu'on n'ait pas à attendre la fin de la décennie pour qu'ils écrivent un nouvel album du même acabit.

15.5 / 20
1 commentaire (15/20).

A Wilhelm Scream EP ( 2009 )

Egérie actuelle du punk rock mélo, le fameux Cri Perçant et ses nouvelles facéties étaient attendus au tournant après un changement de label et un (premier) passage sur format court.
Soucieux de répondre aux inquiétudes, le quintet reprend les choses exactement là où il les avait laissées: "Australias" et "Every Great Story Has A Shower Scene" ne se glisseront certainement pas dans le best of de fin de carrière mais remettent en selle comme il se doit. Les lignes mélodiques refont surface accompagnées d'un petit sourire en coin, les excentricités rythmiques étonnent puis séduisent, et on retrouve ces paroles ecorchées, percutantes, avec quelques vers qui, on le sait d'instinct, s'incrusteront dans la caboche.
Bref, le manche sourit toujours à ces audacieux avides de technique.

La nouveauté vient de "Fun Time", premier véritable mid-tempo tranquillou du combo ici pépère, presque nostalgique, et en tout cas sans effusions de tapping ou de double pédale. Pas même le moindre arpège pour affûter ce "Bon Temps" de 4 minutes. Alors forcément, ça démange, ça démange... et l'artillerie lourde est ressortie sur "Bulletproof Tiger", ou l'obus qui fait mal... Un monstre de dynamisme et de puissance, de mélodies et de technicité. Les voix fusent, les riffs giclent, ça coule tout seul. A Wilhelm Scream, orgasmique.

Petit clin d'oeil pour mettre un point final à cette livraison 2009, la mignardise "Skid Rock" commémore les amours heavy et hard rock déchus du combo, qui en profite pour introduire une paire de lignes de basse à tomber ainsi qu'une outro tout en finesse. Classe.

A écouter : "Bulletproof Tiger"
16 / 20
4 commentaires (18/20).
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Career Suicide ( 2007 )

A force d’acharnement, A Wilhelm Scream a séduit ces dernières années un large panel de punk rockers et les lecteurs de Punknews.org leur ont même offert le titre "d’album de l’année 2007" pour Career Suicide (bien mal nommé pour le coup). Les "puristes" aboient contre ce groupe devenu ‘hype’, mais la caravane d'AWS passe et continue de sillonner le monde.

Alors au final, que peut-on dire de cet objet sujet à débat ?
Peut être, pour commencer, qu’il est en bonne partie redevable à son prédécesseur. Le style AWS était déjà bien en place sur Ruiner et n’a que peu évolué. On retrouve donc logiquement tout ce qui a fait la grandeur du petit frère : le couple technique / mélodique, l'omniprésence velue de Nuno Pereira et de sa voix éraillée, l’urgence qui bouscule les rythmes traditionnelles, et l’inventivité en partie tirée des influences heavy patentes (avec soli, tappings de basse et le reste de la panoplie).
Pour ce qui est des petites nouveautés, on a droit à quelques refrains plus directs et fédérateurs qu’à l’accoutumé ("Die While We’re Young", "These Dead Streets"), à une dose supplémentaire de woohohoho’s, et le tout tend parfois à se rapprocher des lointains cousins de Strike Anywhere ("Our Ghosts", "Get Mad, You Son of a Bitch")

Toujours aussi clairvoyant dans son mélange agressivité et finesse de composition, A Wilhelm Scream profite de l’allongement de quelques morceaux pour varier les tempi, approfondir ses idées, et imposer des phases plus évolutives ("The Horse", "We Built This City! (on Debts and Booze)"). Les montées qui s’installent alors ne peuvent que déboucher sur quelques unes des phases les plus marquantes et attendues de l’album.

Le quintet du Massachusetts continue donc son bonhomme de chemin avec efficacité et singularité, l’effet de surprise en moins. On peut d’ailleurs relever une paire de titres sur la deuxième moitié du disque qui n’apportent pas grand chose de neuf à l’ensemble. Espérons seulement que l’annonce précoce d’un nouvel opus pour fin ’08 ne soit pas synonyme de précipitation… et de suicide artistique programmé.

A écouter : "Get Mad, You Son of a Bitch", "The Horse", "We Built This City (on Debts and Booze)", "Die While We're Young"
17 / 20
2 commentaires (17.75/20).
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Ruiner ( 2005 )

A Wilhelm Scream s'inscrit dans la lignée des groupes de punk rock mélo (skatecore diront certains) qui persistent, malgré le désaffection générale pour le genre, et signent en insufflant à leur musique un peu de neuf.
"The King Is Dead" et son intro à la Propagandhi annonce clairement les caractéristiques principales mises en avant par le combo du Massachusetts: vitesse, puissance, mélodie, technicité et inventivité. Des traits qu'AWS partage aussi bien avec les canadiens cités précédemment (en particulier sur le dernier Potemkin...) qu'avec les autres canadiens du Belvedere dernière génération (certains riffs comme celui de l'intro de "Killing It" ne laissent planer aucun doute tant ils auraient fait bonne figure sur Fast Forward...)

La créativité d'AWS se retrouve à tous les étages, de la composition des morceaux (un savant enchaînement d'alternances rythmiques et de plans soigneusement orchestrés) aux chants variés et aux choeurs abondemment et justement insérés. Pereira, avec sa voix rocailleuse, durcit le ton tandis que les autres chanteurs/choristes adoucissent le tout de leur clarté. Autre contraste bien proportionné, celui des 2 guitares et de leur jeu présentant un mélange de rythmiques carrées et de solos pondus avec aisance (les influences heavy metal se font largement ressentir dans le domaine, l'intro de "Speed Of Dark" et de nombreux riffs de "Cancer Dream" en sont à n'en pas douter autant d'hommages).

Bref, un sens de la mélodie et une volonté créatrice (ainsi qu'un enregistrement avec le Sieur Stevenson, toujours aussi méticuleux) permettent à AWS de sortir du lot avec audace et brio. Ceux qui connaissent déjà le quintet ne devraient guère être surpris que par "In Vino Veritas II" qui laisse la place aux mid-tempos et aux ambiances un tantinet plus sombres et mélancoliques.
Ruiner est un album bien fourni, solide, constant et même plutôt novateur, qui fera date dans le microcosme du punk rock mélo.

A écouter : "The King Is Dead"; "Me VS Morrissey in the Pretentiousness Contest"; "Killing It"; "The Soft Cell"