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BiographieA Pregnant Light est le projet Hardcore / Indie / Post Black Metal de Damian Master fondé en 2011 à Grand Rapids dans le Michigan. Entre 2011 et 2013, le musicien très prolifique sort plusieurs ep et splits dont plusieurs titres se retrouvent sur une compilation, Before I Came, en 2014. La même année, A Pregnant Light sort son premier véritable album, My Game Doesn't Have A Name, et fait de plus en plus parler de lui.S'en suivirent maints et maints EP puis une compilation Deep Lavender Dream en 2016, un EP magistral Devoltion Unlaced en 2017 et un second album studio, Broken Play en 2019. Broken Play ( 2019 )Avec une des discographies les plus prolixes de ces dernières années, ce bougre de Damian Master a quand même sorti depuis la création du projet en 2011, dix neuf eps, trois compilations et donc avec Broken Play, deux albums. Mais nous, on ne nous la fait pas ! On connait la chanson ! La quantité se fait au détriment de la qualité, alors allons sniper cet album méthode chroniqueur chez Ruquier ! Vous noterez bien que dans le décompte des albums, il n’a été cité que ceux estampillés sous le nom A Pregnant Light, si l’on comptait ses autres projets solo, Purple Light, Alluring, Secret Creation et bien d’autres encore, il faudrait rajouter quatorze autres eps et deux autres albums. Monsieur Master, c’est trop ! Il suffit d’ailleurs de simplement entendre un début de morceau pour que la vacuité et la pauvreté de ce que vous appelez musique, saute aux… Damned. En fait, peu importe la quantité d’albums sortis avant, Broken Play prend aux tripes direct. Aux confluents de… tous les genres et sous-genres de Metal, c’est une musique à la fois bigarrée et homogène qui s’impose à l’esprit avant que le cerveau n’ait réellement eu le temps de l’analyser. Inutile de perdre du temps à essayer de définir un genre, il n’y en a pas. Tel riff peu faire penser à Kvelertak, un autre à Burnt By The Sun, celui-ci à Metallica, parce que pourquoi pas, celui-là à Iggy Pop et l’autre d’après à Faith No More et puis c’est tout. Et c’est donc dans ce Post Rock / Metal cisgenre qu’on est embarqués pour une traversée qui parait trop courte tant elle est intense et riche en émotions. Les alternances successives de ces styles entraînent une attention permanente et permettent une déclinaison non linéaire de beaucoup d’états différents ressentis par l’auteur. C’est comme si, pour faire paraître le sentiment qu’il souhaite exprimer, il mettait au diapason la structure du morceau, la ligne de composition, les mélodies et rajoutait par-dessus un style qui vient teinter et renforcer ce qu’il veut mettre en avant. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des morceaux très fougueux comme Broken Play et d’autres très intimistes et profonds comme Holy Death Candle ou d’autres qui amènent plus à une réflexion comme L.I.G.H.T. Damian Master se pose sur cet album en Trent Reznor post moderne en catalysant pas mal d’influences, et par son talent et sa mesure du dosage hors pair à retranscrire le meilleur de celles-ci via les huit morceaux de Broken Play. Poussant le narcissisme d’auteur complexe, torturé et génial jusqu'à mettre en guise de jaquette de ses albums son image en photo noir et blanc, plan serré, à la manière qu’aurait pu avoir Ingmar Bergman pour faire ressortir la détresse d’un personnage dans l’un de ses films. Tant de miroirs, ce sont les sottises d’autrui, miroirs, de nos défauts les peintres légitiment. Cet album est changeant, parfois violent, parfois plus tendre, pas mal d’inattendu, d’émotions, d’onirisme, il ne se soucie pas de ce qui se passe chez le voisin, il ne rentre dans aucune case mais n’est pas étranger de tout pour autant. En fait, cet album est à l’image de la vie, il existe. A écouter : Broken Play, Holy Death CandleMy Game Doesn't Have A Name ( 2014 )Transgresser les codes d'un genre, les détourner pour mieux se les approprier et ainsi créer son propre espace musical reste encore le meilleur moyen de se faire haïr par les puristes. On pense par exemple à Kvelertak pour sa manière d'aborder Hardcore / Black Metal ou Deafheaven pour son approche bien particulière d'un Black Metal lumineux. En plus confidentiel néanmoins, A Pregnant Light pourrait bien devenir la nouvelle cible à abattre. |
A Pregnant Light
Style : Indie Rock / Hardcore / Black Metal Tags : Black Metal - Hardcore - Indie Rock Origine : USA Facebook : Bandcamp : Amateurs : 2 amateurs Facebook : |