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Biographie

A Place To Bury Strangers

A Place To Bury Strangers est un trio américain basé à Brooklyn qui distille un rock psychédélique à la frontière du shoegaze (My Bloody Valentine) et du post  punk (Joy Division, The Jesus And Mary Chain).
Repérés en 2006, Oliver Ackermann (guitare, chant), Jay Space (batterie) et Jono MOFO (basse) gagnent leur réputation grâce à leurs shows enlevés (avec The Brian Jonestown Massacre en 2006, Black Rebel Motorcycle Club en 2007, Nine Inch Nails en 2008), ce qui leur vaut le titre tout subjectif de groupe qui joue le plus fort en live.
Sorti aux US en 2007, leur premier album, éponyme, sort en Europe en 2008 et participe au revival shoegaze de la fin des années 80. Rapidement encensé par la critique, le groupe tourne également sur le Vieux Continent, confirmant ses ambitions et sa renommée avant de sortir Exploding Head en 2009.

Entre autres hobbies, le frontman Oliver Ackermann possède un magasins de pédales d'effets "maison" (Death by Audio) qui fournit son groupe et plusieurs autres (U2, Lightning Bolt, My Bloody Valentine, Wilco) en matériel en tout genre.

16 / 20
4 commentaires (13/20).

Onwards to The Wall ( 2012 )

En attendant un 3ème opus, A Place To Bury Strangers se la joue teasing à mort avec Onwards To The Wall. Un EP, quelques mois avant l'album, épaulé par un clip, histoire de préparer l'arrivée du LP et faire patienter les fans. Bonne initiative, surtout qu'ici la qualité des titres laisse présager le meilleur à venir.
De fait, Onwards To The Wall est un peu la régurgitation des influences du trio : on pensera à Joy Division, My Bloody Valentine ou Bauhaus, avec quelques passages très facilement identifiables ("Onwards To The Wall" hanté par le spectre de Ian Curtis par exemple). Néanmoins, l'aspect "mur de son vrombissant" est encore bien présent, peut être moins massif mais le riffing est toujours aussi maitrisé et surtout pas de redite ou resucée insipide d'une inspiration mal digérée.
Il est facile de se laisser porter par les compos de A Place To Bury Strangers, surtout que ce EP de 16 minutes parait bien court (notamment lorsque certains titres avoisinent les 3 minutes) avec un "I Lost You" acide et au bord de la rupture névrotique sur la dernier minute ou "Drill It Up" oppressant et aux airs d'Alien Sex Fiend sur quelques brefs instants. A noter le chant féminin sur certains titres, ajout agréable et fantomatique qui laisse souffler un bon coup sur cette atmosphère nimbée de brouillard ("Onwards To The Wall").

Les inspirations ou digestions de A Place To Bury Strangers se font ici plus perceptibles. Pourtant, le combo ne perd pas son identité et lâche même quelques pépites ("Onwards To The Wall" ou "It'll Be Alright") et cet EP n'a donc au final qu'un seul tort : être trop court.

A écouter : Onwards To The Wall
16 / 20
5 commentaires (15.9/20).

Exploding Head ( 2009 )

Salué en tant que groupe jouant le plus fort en concert, porté par un premier opus qualifié de coup d'éclat, A Place to Bury Strangers était attendu au tournant : Le trio Américain allait-il pouvoir évoluer suffisamment pour ne pas décevoir ? Les musiciens auront-ils eu assez d'inspiration pour ne pas livrer un second opus trop semblable au premier, tout en restant assez proche pour ne pas désenchanter les adeptes ? Difficile de statuer au final tant les attentes varient et la musique s'apprécie différemment. Pourtant, derrière son artwork intrigant, Exploding Head va se révéler aussi explosif et séducteur, si ce n'est plus.

 Dès les premières écoutes, ce nouvel album apparait comme plus lourd que A Place to Bury Strangers : le raz de marée craché par les enceintes ne laisse aucune issue et piège l'auditeur dans un vrombissement de notes et de mots. Les bases Post-Punk (Joy Division) sont toujours présentes, flirtant avec énormément de Shoegaze (My Bloody Valentine) pour un résultat qui s'annonce haut en couleurs malgré son artwork teinté de gris. A Place to Bury Strangers a gagné en assurance, emplit le moindre espace libre de la pièce, ce que tentaient de faire avec quelques difficultés des compos comme She Dies ou Breathe sur A Place to Bury Strangers. Même si l'influence de Ian Curtis et ses sbires semble toujours distillée dans des dimensions plus psychés (Deadbeat, Everything Always Goes Wrong), la touche PostPunk garde la mainmise sur la base rythmique, tout en octroyant aux cordes une part plus importante dans les mélodies. En ressortent des morceaux plus entrainants (I Live my Live in The Shadow of Your Heart) sans quitter la volonté de Mur Du Son (Ego Death). A place to Bury Strangers se la joue grandiloquent, rouleau compresseur musical qui n'a rien à envier à ses collègues, oscillant entre intensité et folie, bourdonnement et escapade sonore, tsunami plus dévastateur qu'A Place to Bury Strangers
 Exploding Head recèle de pépites, alternant parties rythmiques et riffs saturés sans jamais s'engouffrer dans une quelconque compo peu inspirée. Pas de grosses difficultés lors de l'écoute du disque, si ce n'est le fait de s'adapter à ce son saturé : tout est calculé au millimètre prêt, même lorsque les effets se succèdent avec audace. De Everything Always Goes Wrong à Deadbeat, A Place to Bury Strangers s'offre le luxe de poser mélodies et basse ronflante avec une fragile sincérité (Lost Feeling, Deadbeat) sans lâcher ce grésillement sourd et continu qui fait le charme et la puissance de cet album.

 Plus abrasif, massif, cet opus se hisse en haut du panier des récentes sorties et se révèle prêt à y rester pour un bail. Loin de n'être qu'un coup d'éclat, le premier disque n'aura été finalement qu'annonceur d'Exploding Head. A en retenir quelque chose, ce serait cet effet de papier de verre qui écorche les tympans. A en oublier quelque chose, ce serait de chercher le moindre souffle d'air frais. Ma tête explose.

A écouter : Avec une bonne paire d'enceintes...