A Girl A Gun A Ghost

Emocore/Metalcore

États-Unis

Through The Eyes Of Ahab

2008
Type : Album (LP)

Chronique

par Euka

Through The Eyes Of Ahab. A la vue de la biographie de Ahab (Achab en français, roi d'Israel aux environs de 860 avant J.C., ayant eu un règne plutot sanglant) et du nom du groupe, A Girl A Gun A Ghost, on pourrait s'attendre à un deathcore tout ce qu'il y a de plus classique. Pourtant, loin de là, A Girl A Gun A Ghost joue un croisement entre emocore et metalcore plutôt rentre dedans sur 55 minutes.

Lorsqu'on pense à emocore, on entend déjà la vague de groupes clonés, avec une musique si fade qu'elle inspire par moment le dégoût. Pourtant, certains arrivent à se sortir de l'océan sans âme et offrir des compositions intéressantes. C'est le cas avec A Girl A Gun A Ghost, qui sans forcément être la révélation, arrive à marquer suffisamment l'esprit et à avoir un concept original, fortement influencé par Every Time I Die au niveau des riffs, de la construction des morceaux ou même du chant.

Justement, un chant hurlé, mais avec suffisamment de variations pour éviter de devenir lassant (parfois proche du timbre crié des premiers albums de The Used), quelques passages plus clairs ("(Curse of ) The Horse Latitudes Pt 2"), une batterie et des cordes se rapprochant du jeu de The Chariot (à la fois maitrisé et totalement déconstruits par moments), des ruptures musicales parfois imprévisibles ("Street Rat’s Eyes", "Peregrine"), même si malheureusement les riffs ne sortent pas de l’ordinaire, quoiqu'extrêmement efficaces. La production, sans être particulière, rend hommage à chaque instrument, puisque tous sont parfaitement audibles, même lors des passages les plus chaotiques.

Si l'album peut sembler redondant lors des premières écoutes, du fait de la voix hurlée présente constamment ou de la batterie semblant répéter inlassablement le même rythme, une écoute approfondie permet de saisir les nuances de Through The Eyes Of Ahab. "The Ivory Tusk," instrumental plus aérien, moment apaisant précédant le déluge "A Lion in Your lap, a Lover in Your Arms", les cris désespérés de "...Of The Alaskan King", sur un tempo ralenti, lorgnant presque vers un postcore à la Devil Sold His Soul ou encore Street Rat’s Eyes et sa basse tonitruante, son solo final saturé de hurlements et pour finir l'excellente "The Fox is Restless (the Lamb is Found)", où sur 9 minutes A Girl A Gun A Ghost s'offre le luxe d’intercaler un léger passage acoustique entre deux déluges émotionnels.

Alors oui, A Girl A Gun A Ghost n'invente rien, copie même plutôt sur Every Time I Die, mais le groupe offre avec Through The Eyes Of Ahab un moment agréable. Sous leur apparence musicale somme toute basique, les morceaux recèlent de petits détails faisant leur charme (chœurs disséminés, un cri égaré ou encore un solo qui clôt un morceau), pourtant l'album est loin d'arriver à la qualité du premier Ep Save This City...

12

Les critiques des lecteurs

Moyenne 18.5
Avis 1
Evil September 7, 2008 13:06
18.5 parce qu'il y a toujours l'intensité d'un groupe présent, très présent...

On commence avec Mako, qui est une bonne intro...

Ensuite, on continu avec Lizards in the Lights qui est bonne mais sans plus...Riffs accrocheurs... Tellement bon cette puissance.

Vient "Bear Witness" qui est un des titre fare de l'album.

"Beware The Tales Of The Scorpions" vient alourdir l'album...

The Ivory Tusk, est une instrumentale excellement bien placé,pour poser un peu le rythme.

"A Lion In Your Lap, A Lover In Your Arms" et son BLOODY MARY enflamme tout...

"Spider Inside Her" et son petit solo viennet renforcer mon impression, ce groupe déboite...

"Pangolin Dreams" vient nous mettre à genou, tellement il est intense comme morceau.

"Shake,Rattle(snake), and roll" est décevante... La fatigue surement...

"...Of The Alaskan King" nous remet d'applomb ... La voix semble venir d'outre tombe, tellement elle parait lointaine.

"(Curse Of) The Horses Lattitudes, PT2" vient assener le coup final, avec un final granduose en duo avec une jeune femme inconnue.

"Street Rat's Eyes", est moins intense, mais la voix hygiaphoné du chanteur vient quand même redonné de la puissance.

"Peregrine" vient alléger l'atmosphere, le chant, semble plus claire.

"The Fox Is Restless" vient boucler un album étonnant, qui étonnent jusqu'à la fin, avec un message vibrant sur les dernières minutes de la chanson.



Au final, un bon album. Très bon même...

Seul petit défaut de ce cd, le son semble faible, mais cela vient surement du mix.
18 / 20