Biographie

6 Days Of Justice

Créé en 2007 à Gand en Belgique, 6 Days Of Justice enregistre une première démo très rapidement intitulée The Liar And the Traitor. Leur premier album Where Oceans Begin sort en 2012 après une pause d'un an du groupe, puis sort en mai 2018 Eternal Devastation, leur deuxième opus. On retrouve dans 6 Days Of Justice : Dieter au chant, Leander et Cyril aux guitares, Niek à la basse et Wouter à la batterie.

Chronique

13.5 / 20
1 commentaire (15/20).

Eternal Devastation ( 2018 )

Bon nombre d'entre vous ont déjà entendu parler, et apprécient peut être même Thy Art is Murder, Molotov Solution ou Suicide Silence, (les anciens SuSi bien sur, enfin quand c'était bien quoi) mais connaissez vous 6 Days of Justice ? Petit groupe du plat pays voisin.  Non ? Et bien en voici un petit aperçu narré.

Double guitare avec un accordage bien bas, Growl soutenu, basse dynamique, syncopes et drops, pas de doute, on est bien sur un album de deathcore, une fois passée la première intro musicale d'Eternal Devasation. Le mix met principalement le chant en avant, il faut dire que celui-ci correspond parfaitement aux codes du genre et met en valeur le reste de l'instrumentation. Sur cette dernière pas de révolution majeure, très peu de fioritures, mais c'est très solide et ma foi, fort bien construit. Toutes les pistes sont cohérentes les unes avec les autres, il arrive même que des thèmes soient repris et développés ailleurs. On pourrait pinailler sur l'enregistrement des overheads de la batterie et quelques découpes de pistes un peu hasardeuses, mais bref, un vrai travail consciencieux et authentique qui offre un produit fini de qualité, en tout cas qui ne dénote pas des meilleurs standards actuels.

Coté émotion on reste en revanche un peu sur sa faim. La formule est bonne, il n'y a pas de doute la dessus mais il manque encore quelque chose pour transcender vraiment l'écoute. Peut être un peu d'audace au niveau de la composition ? Car il ne faut pas se mentir, on ne peut pas à proprement parler de virtuosité au niveau des riffs, quelque soit l'instrument. Peut être plus de variations au niveau du chant également ? Car il est certes très bien mais n'offre qu'un petit registre de ce qui est possible de faire en deathcore. Les chansons qui sortent du lot, Death Will Come Upon Us et Filth&Decay sont celles qui bénéficient de riffs plus travaillés, et qui donnent une saveur au titre. On regrette l'absence de climax et de temps forts qui donnerait une toute autre envergure aux pistes d'Eternal Devastation qui sont déjà pas mal.

Après avoir consulté leurs pages, 6 Days of Justice se considère comme étant un groupe de blackened deathcore. Alors deathcore, aucun soucis mais blackened … C'est peut être parce que quelques arpèges guitares aigus évoquent parfois quelques passages qui font référence à Behemoth ? Ou simplement que les musiciens sont fans de black et il est important pour eux de rendre hommage à ce courant ? Quoiqu'il en soit il n'y a rien de l'atmosphère black metal qui se dégage dans cet album. Dark Heart Ceremony ou Drawn me in Blood de Carnifex, tous deux sur leur excellent album Slow Death, eux dégagent cette aura black, ils la transpirent littéralement et pourtant Carnifex ne se revendique pas de ce courant. On en revient sur le débat des intentions qui s'opposent à la composition.

 Cet album est un très bon cahier des charges. Maintenant que la méthode est là, il va falloir s'employer à définir l'identité du groupe, chose que l'on n'entend pas forcement dans Eternal Devasation. Ce dernier reste néanmoins un excellent tremplin pour 6 Days of Justice et puisse t'il les amener loin.

A écouter : Death Will Come Upon Us, Filth & Decay