Après un décevant Rest Inside The Flames, 36 Crazyfists se devait de relever le niveau des compositions du groupe. Et The Tide And Its Takers, signé chez Ferret (Zao, Gwen Stacy, The Devil Wears Prada, ...) pour l'occasion, attendu patiemment par les fans, pourrait bien y arriver. Le quatuor mené par Brock Lindow, avec cet album à l'artwork rompant littéralement graphiquement avec les 2 précédents, va fournir 45 minutes de métal alliant parties mélodiques et plus enragées...
Un riff, un son de batterie, un hurlement. 36 Crazyfists. Dès les 30 premières secondes de All Night Lights, on reconnait la patte du groupe : un chant hurlé soutenu par une partie claire plus mélodique, une batterie rebondissant, des riffs toujours aussi efficaces. Et cela se confirme sur la quasi totalité de l'album, la recette de 36 Crazyfists fonctionne, que ce soit sur We Gave It Hell, avec ses chœurs, son break court mais dévastateur ou Vast And Vague, qui voit Candace Jackson (Walls Of Jericho) venir faire frémir quelques cordes vocales... Musicalement, 36 Crazyfists garde la même formule qui a fait son succès : double chant de Brock Lindow, des cordes énergiques (Clear The Coast, We Gave It Hell) mais sachant se faire plus planantes (Back Harlow Road) et un martèlement de futs plein d’entrain, le tout alternant couplets mélodiques et refrains hurlés, accompagnés de quelques breaks (Vast And Vague, When Distance Is The Closest Reminder) à faire trembler de plaisir.
36 Crazyfists se permet même quelques expérimentations sur Only A Year And So…, avec ces mots posés par un couple sur des parties plus douces, aériennes, entrecoupées par un chant éreinté, poussé à l’extrême, et des riffs plus agressifs. Le titre phare, The Tide And Its Takers, est finalement le plus fade de l’album. Acoustique, elle tente un démarrage délicat sur la fin, mais retombe malheureusement pour les quelques dernières notes. Le morceau est bien composé, serein, presque poétique, mais le chant parait distant, manquant de conviction…
Pari tenu pour 36 Crazyfists, puisque The Tide And Its Takers, certes n'arrive pas au niveau de A Snow Capped Romance ou Bitterness The Star, mais relève la barre avec des compositions structurées et quelques expérimentations mineures. Gardant toujours une faible part de néo mais n'entrant pas complètement dans le metalcore, The Tide and its Takers est un bon album (malgré les quelques légers défauts cités), confirmant le statut de groupe durable dans le temps, ayant réussi la transition avec l'époque plus néo...
éxélent album, ma préféré est we gave it hell