Les Dossiers De Metalorgie #04 Février 2018 : Suivez Le Guide

Aujourd'hui dans Suivez Le Guide, on parle de Black Metal en balayant quelques sous-genres sympathiques pour dresser le portrait du Mal sous toutes ses formes. Bien sûr on vous attend en section commentaires pour étayer, corriger, nuancer tout cela et partager les albums qui vous ont fait tomber dedans quand vous étiez petits. 

Comment résumer l'un des courants les plus riches du Metal Extrême en seulement une poignée de lignes ? Voilà qui est tout bonnement impossible, car non content de ses innombrables chapelles, le Black Metal est en constante mutation, tiraillé entre ses acteurs les plus conservateurs et ses visionnaires décriés par les uns et acclamés par les autres. 
Alors non, cette introduction au Grand Mal ne sera pas exhaustive, ce serait même plutôt le contraire. Des pistes, des approches multiples et parfois diamétralement opposées sous une même bannière, le Black Metal c'est ça. C'est autant une montagne à franchir qu'un labyrinthe
Sans prétention encyclopédique ni historique (d'excellents documentaires et ouvrages permettent de s'informer en profondeur sur le courant), nous vous proposons un guide qui s'efforcera d'être accessible pour vos premiers pas dans le Metal Noir. 

1ere vague Black Metal
Le Black Metal n'est pas sorti de terre comme ça, nombre des groupes de cette première mouvance ont hérité du Thrash et l'ont trituré à leur manière pour un rendu plus sombre et chaotique. 

Bathorys/t
C'est peu de dire que le premier Bathory et les deux qui ont suivi font figure d'autorité. Alors que Venom avait gentiment entamé les hostilités, le one-man band Suédois enfonce le clou : du Punk, un son « garage », des titres relativement brefs et portés par des lignes de guitare redoutables (Reaper, Hades, War). Du Thrash 80's en somme, sans la technique et en un peu plus sale, tout en gardant un côté très catchy et immédiat. 


Sarcofago – I.N.R.I.
Bathory vous a semblé trop mou du genou ? Pas assez rapide, ou pas assez méchant ? Cette autre engeance du mal qu'est Sarcofago pourrait vous rassasier en agressivité, surtout si les premiers Sodom et Kreator font partie de vos indispensables. Peut-être moins sur le devant de la scène que leurs confrères européens, les Sud Américains de l'époque (MutilatorHolocaustoMystifier et même Sepultura) opéraient pourtant dans leur coin une synthèse Thrash/Death/Black percutante et empreinte de noirceur. Pas virtuoses pour un sou, les quatre bonhommes de Sarcofago misent sur la vitesse et les voix sépulcrales pour remporter la course à l'Extrême, et des titres comme I.N.R.I. ou Deathrash relèvent le défi haut la main. 

MidnightNo Mercy For Mayhem
Si les deux oeuvres d'époque citées plus haut vous ont paru peu engageants, particulièrement en termes de production, on va tricher un peu. C'est vrai, autant se mettre dans le bain dans de bonnes conditions, alors parlons un peu de Midnight. Le one-man band du Colorado n'existe que depuis les années 2000 et pratique un Black Metal teinté de Speed/Thrash/Rock n' Roll et autres joyeusetés qui ont influencé pour de vrai les Venom et Bathory en leur temps. No Mercy For Mayhem est aussi bien une machine à tubes avec ses refrains entêtants qu'une plongée retro vers la fin des années 80. Ca riffe à tous les coins de rue, c'est festif (oui) et ce disque pourra vous donner envie d'enchaîner sur Impaled Nazarene par exemple. 


2eme vague Black Metal
Connue pour ses nombreux acteurs Norvégiens et leurs histoires rocambolesques (meurtres, incendies d'églises, suicides,...), cette deuxième vague appraît dans les années 90. Souvent caractérisée par un son amateur et des pochettes en noir et blanc, cette mouvance a fait exploser le genre et l'a diffusé aux quatre coins du monde. 

BurzumFilosofem
Dernier album purement dans le style avant que le Père Varg n'aille faire joujou avec des claviers en zonzon, Filosofem fait un peu bande à part avec ses aînés. Des pistes étirées, un son cradingue qui pourra hérisser le poil, et surtout une aura incroyable. Le moteur de Filosofem est la répétition, proposant une musique méditative (avec une échappée de 25 minutes au clavier), plus isolante que proprement violente. Filosofem est lent, sans soubresauts imprévus, une expérience qui pourra parler aux fans d'Ambient, de Drone, ou autre musique prévisible et propice au repli sur soi. Et si vous retrouvez vos oreilles en sang après deux minutes d'écoute, essayez Lustre pour commencer plus doucement. 

Summoning - Lugburz
Pas exclusivement Norvégien, le mouvement s'est à l'époque propagé un peu partout en Europe, et l'Autriche n'y fait pas exception. Lugburz préfigure déjà de l'avenir de Summoning : une passion pour Tolkien, des élancées épiques et déjà un amour pour les claviers. Bien plus brut que les albums qui suivront, cet effort de Summoning mise sur les mélodies tout en s'appropriant les codes de la Seconde Vague. Pour un peu plus de clarté et de sonorités synthétiques, rendez-vous sur Minas Morgul, sorti la même année, et par extension, tout le reste de la discographie qui gagnera en clarté avec le temps. 

ImmortalAt The Heart Of Winter
Souvent estimé dans la discographie des Norvégiens, At The Heart Of Winter sorti en 1999 se pare d'un manteau Heavy-Thrash d'excellente facture qui vient embellir les guitares des neiges d'Abbath et ses amis. Solarfall ou At The Heart Of Winter sont des exemples criants d'epicness Heavy, pouvant même plaire aux amateurs de Pagan ou de Power qui aiment partir pour de grandes chevauchées à dos de dragon. Immortal nuance beaucoup ses rythmes et réveillera ceux qui trouvent le tremolo picking trop monotone, tout en conservant une esthétique nordique et des accords typiquement Black. 


Black Pagan/Folk
Un peu fourre-tout, des messieurs et dames qui en général aiment la forêt, la flûte, les divinités païennes voire les trois à la fois. 

Nokturnal Mortum – The Voice Of Steel
Les pays d'Europe de l'Est sont réputés pour leur tendance à associer Pagan Folk et Metal Noir. Noktunal Mortum, l'une des figures les plus reconnues et adoubées pour ce genre de pratiques, a sorti en 2009 The Voice Of Steel, possible acomplissement ultime de sa carrière. Portée par des instruments traditionnels, claviers et guitares, l'oeuvre bénéficie de compositions magistrales (By Path Of The Sun, Ukraine) et hyper accrocheuses. Les Ukrainiens donnent à contempler l'immensité en agrémentant leur musique de choeurs qui viennent vous remuer les tripes, un beau voyage de plus d'une heure et une leçon de Black Pagan. 

UlverBergtatt
On connaît la versatilité des Norvégiens, et si ceux-ci sont dans le coeur du public Metal, c'est bien parce qu'Ulver y a implanté ses racines il y a plus de vingt ans. Déjà à l'époque, le combo surprenait par ses voix claires très oniriques et emplies de mélancolie. Le piano, la flûte ou les quelques samples qui traînent prennent tout leur sens parmi ces cinq morceaux classieux et absolument pas Folk pouêt-pouêt. Les loups du Nord mettent en musique la rudesse de l'hiver mais aussi sa beauté fascinante, accouchant d'une parfait hybride entre compositions claires et plus saturées. On retrouvera d'ailleurs sur l'excellent Kveldssanger l'attrait pour la guitare accoustique déjà développé sur cet album. 

PanopticonKentucky 
Parce que le Folk Américain, c'est bien aussi. Les banjos ne sont pas réservés exclusivement à la Country, et Panopticon se réapproprie avec talent un terroir musical a priori pas très compatible avec le Metal. Sur de longues pièces proches du Black Atmosphérique, Austin Lunn conte les conditions de vie des mineurs tout en investissant le violon ou la flûte. Vous aviez peut-être apprécié Zeal And Ardor et son mélange Black Metal/Gospel, dans ce cas Kentucky prolongera le voyage dans une Amérique profonde et lointaine. Unique en son genre et bluffant, cet opus trouve suite avec les excellents Roads To The North et Autumn Eternal parus après lui. 


Black Atmosphérique
De longs riffs étirés et répétitifs, cherchant plus à enivrer l'auditeur qu'à l'agresser, voilà qui devrait séduire les amateurs de Metal à l'âme balladeuse et aux yeux perdus dans le vague. 

AlcestLes Voyages De L'Âme
Alcest c'est toute la douceur du Post-Rock/Shoegaze (Monsieur Neige étant un grand fan de Slowdive) mêlée aux traits les plus exaltants du BM. Avec son chant (en fraçais) distant et cristallin, Les Voyages De L'Âme berce son auditeur et constitue l'une des portes d'entrées les plus aisées dans le genre. Les notes claires résonnent de toute part, la voix de Neige pèse moins lourd qu'une plume, et des titres comme Autre Temps ou Faiseurs De Monde vous propulseront vers les cieux avec des frissons tout le long de l'échine. 

Wolves In The Throne RoomTwo Hunters
Wolves In The Throne Room chante la Nature, les forêts et les ruisseaux, les forces qui surpassent l'homme et que l'on peut avoir tendance à oublier. Familier des titres étendus, le groupe d'Olympia signe avec Two Hunters une épopée des sens, où les riffs se font envahissants et poussent à fermer les yeux. Bien que fermement ancré dans le Black, ce disque transforme les éléments essentiels du genre a priori abrasifs, pour mener sa proie vers une transe hypnotique. Les dix-huit minutes de I Will Lay Down My Bones Among The Rocks And Roots transportent loin, aussi bien qu'un morceau Stoner/Doom, mais avec du tremolo et une batterie galopante. A essayer d'urgence pour qui aime se perdre dans la musique. 

DeafheavenSunbather
Sunbather est à coup sûr un album qui aura fait parler de lui : pochette rose, produit par un groupe qui préfère le look slim/chemise aux cuirs/rangers et de surcroît adoubé par Pitchfork, voilà qui avait de quoi faire grincer des dents. Et même musicalement, Deafheaven n'est pas un groupe comme les autres, insufflant allègrement des mélodies Post-Rock saturées et Emo dans un décorum Black Metal. Force est de constater que le résultat est à la fois bon et accessible, puisque les Américains familiarisent avec les outils du genre tout en lâchant des airs qui vont droit au coeur, sans ambiance glauque ou oppressante, et même avec un peu de piano. La première impression de vacarme laissera place à des élans ultra-lumineux dont on ne se défait pas de sitôt. 


Brutal Black/Black-Death/War Metal

Ce serait franchement pas malin de commencer par là. Mais alors pas du tout. Non, n'écoutez pas ces albums. 

ArchgoatThe Apocalyptic Triumphator
Pour vous donner une idée, Archgoat a sorti des albums comme Whore Of Bethlehem, ou écrit des titres comme Nuns, Cunts And Darkness. Les Finlandais ne font donc pas spécialement dans la finesse, et idem question musique. De gros riffs Black assez balourds et groovy, une voix plus proche d'un Death caverneux et des cris de chèvre égorgée de ci de là, voilà à quoi il faut s'attendre avec The Apocalyptic Triumphator, qui est pourtant un des albums les plus accessibles de la bannière War Metal. Les amateurs de mid-tempo prendront leur pied sur Grand Luciferian Theophany, tandis que les autres titres réservent quelques bons coups de savate, mais toujours avec une production très qualitative au vu de ce genre de niche. 

RevengeBehold.Total.Rejection. 
Chaos. Guerre. Destruction. Plus accessible en terme de prod' que ses prédécesseurs, Behold.Total.Rejection. reste un pavé de violence dur à avaler, comme si le plus furieux des Black-Death avait fusionné avec un Grindcore/Powerviolence incontrôlable. Oubliez toute mélodie, la seule harmonie présente ici est celle des machoîres brisées et des barbelés qui grésillent. Si la batterie marteau-pilon et les maux de tête ne vous effraient pas, lancez vous Scum Defection ou Mass Death Mass, mais ne venez pas dire qu'on ne vous a pas prévenus. 

Amaguq – Hideous Chants Of The Apocalypse
Un peu moins obscur que Revenge en terme de lecture de riff, Amaguq garde toute l'énergie et les travers blasphématoires de ses ancêtres Blasphemy et Beherit sans proposer un disque complètement abscons. Avec quelques traits d'orgue lâchés pour l'ambiance, l'énergie destructrice est bien présente dans les soli bordelliques et les « Ugh » vomis à chaque morceau. Si Sarcofago cité plus haut vous a conquis, en voilà un héritage assez direct et réussi. 



Black Expérimental/Avant-Garde
Torturé, trituré, retourné ou simplifié, le Black Metal parfois vu comme rigide et strict regorge de trublions qui aiment tordre le cou aux clichés et se moquer des supposés canons. 

Blut Aus Nord - 777 – Cosmosophy
Cosmosophy est une parade toute trouvée pour les allergiques notoires. Ce disque est associé au genre de par son géniteur mais ne lâche pas des voix de corbeaux et du riff des neiges à toute allure. Ce dernier pilier de la trilogie 777 est aéré et aérien, très axé sur une atmosphère éthérée. La fameuse lumière blanche au bout du tunnel après un Sects hostile et déshumanisé. On y retrouvera un titre rappé (Epitome XV), quelques dissonnances de-ci de-là et un sentiment global d'élévation. Comme avec le triptyque Memoria Vetusta, Blut Aus Nord nous fait quitter le monde terrestre pour d'autres dimensions, sur un tempo presque Doom et des instrus Indus. 

LiturgyAesthetica
Avant tout le délire d'un homme, Hunter-Hunt Hendrix, et ses théories musicales farfelues pour ne pas dire mégalo, Liturgy est et se veut Avant-Garde. Avec Renihilation et Aesthetica, le groupe propose un Black aux sonorités étranges (joyeuses ? majeures ?) avec ses guitares empilées les unes sur les autres et des rythmes assez improbables évoquant le Mathrock. En plus jusqu'au boutiste et extrême citons Mastery (Valis) ou même Jute Gyte qui eux aussi explorent les gammes étranges et difficiles d'accès, mais en ayant un poil moins le melon. 

BotanistFlora
Jouer du Black Metal sans guitare ? C'est le défi que s'est lancé Botanist, plus adepte du dulcimer que de la six-cordes, et passionné par le monde végétal. Facile d'imaginer que le groupe ne sonne pas comme ses congénères, celui-ci est plus doux par son choix d'équipement et habité par une voix au bord du murmure. La place centrale accordée aux notes étendues est toujours là, mais allouée à des instruments inattendus qui viennent empiéter sur les plates-bandes du Shoegaze, Post-Punk ou même de l'Ambient. Botanist c'est de l'expérimentation réussie et facile d'accès à la fois, à essayer sans appréhension. 


Black Symphonique
Des guitares et une batterie lancées à cent à l'heure au milieu d'un ensemble Symphonique, à moins que ce ne soit l'inverse. De la grandeur, des violons qui font froid dans le dos et des cuivres menaçants, musique maestro !

Dimmu Borgir - Abrahadabra
Avec Cradle Of Filth, Dimmu Borgir fait partie des plus gros noms actuels du Black Sympho. Bien que Death Cult Armageddon ou Enthrone Darkness Triumphant soient bien plus versés dans le Metal Extrême, faire ses premiers pas sur Abrahadabra permet de se familiariser avec les instrumentations grandiloquentes des Norvégiens. Et puis, malgré les critiques des plus puristes, des titres comme Renewal ou A Jew Traced Through Coal offrent de très sympathiques lignes de six-cordes évoquant le Mayhem moderne. 

EmperorAnthems To The Welkin At Dusk
Avec son grand frère In The Nightside Eclipse, on tient là les deux meilleurs albums d'Emperor, si ce ne sont pas les deux meilleurs albums du genre. On part certes d'une base Black classique de la seconde vague, mais là où des Darkthrone ou Burzum sont minimalistes, Emperor c'est la démesure, la grandeur des orchestrations aux claviers coordonnées avec des guitares mélodiques. Ihsahn et sa bande mettent en musique un imaginaire infernal (avec ici un artwork signé Stephen O'Malley, aka Monsieur Sunn O))) ) avec mesure, classe, et une ambiance qui parlera aux fans de Sympho raffiné. 

Abigail Williams – In The Shadow Of A Thousand Suns 
Moins pure souche que les deux albums sus-cités, In The Shadow Of A Thousand Suns est un peu plus synthétique et ne renie pas des influences Deathcore notamment dans les voix, tout en s'attichant d'arrangements symphoniques. Abigail Williams propose avec ces dix titres une approche plus moderne de cette branche, sans hésiter à inclure de la mélodie sur Floods ou le très bon final The Departure avec des voix claires et des riffs simples et entêtants. A garder sous le coude si vous avez déjà fait connaissance avec Carach Angren ou Fleshgod Apocalypse par exemple.

Skaldmax (Février 2018)



Pour aller plus loin, on vous conseille le documentaire Until The Light Takes Us, qui revient sur la scène Norvégienne des années 90 (Burzum, Darkthrone, Mayhem, Immortal, Emperor, Satyricon...)

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Commentaires

iam_trying_to_beliveLe Mercredi 28 février 2018 à 10H40

BLACK METAL !!!
D’abord merci et bravo, il y a pleins de belles découvertes ici ! Je me réjouis d’écouter ces groupes que je ne connaissais pas Midnight, Amaguq, Archgoat, Panopticon, Summoning !!!

Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes disent que le Black Metal est mort. Peut- être que le Trve Black n’est plus vraiment à la page, mais il est loin d’être mort, au contraire. Je pense plutôt qu’on assiste à l’évolution assez extrême de ce genre au fil du temps et du fait que certains groupes majeurs ont modernisé (fait évoluer) le Black Metal pur. Pour moi, le Black est un des genres de metal les plus intéressants car il est presque vivant, il est en constant mutation, il est manipulable. Il n’y a qu’à voir la ribambelle de différents sous genres qui existent actuellement ! Alors parfois ça marche, parfois non… Le Black sert d’inspiration, de base et puis chaque musicien l’utilise et le transforme selon ses désirs mais aussi selon ses origines, ses concepts. Vous retrouverez des inspirations très intéressantes et variées dans les groupes « récents » qui modernisent le style et s’invente pratiquement un nouveau genre (je pense à Botanist, Deathheaven, The Ruins of Beverast, Batushka, comment les classifier ?). Le Black Metal est une de mes musiques préférées, même si j’ai du mal avec certains sous genres, principalement de Black Sympho (quand il y a trop de claviers, trop de chants clairs ou chants féminins mais ça j’en avais déjà parlé dans le dernier dossier Metal Sympho) et certains groupes expérimentaux, qui le sont trop à mon goût…

Cela peut être un raisonnement un peu simpliste, mais j’aime aussi à croire que j’apprécie le aussi le Black Metal car c’est une musique de chez nous, à nous, les européens. Par exemple, la plupart des groupes de Black Metal dans le monde citent Celtic Frost et Hellhammer comme influence majeure dans leur musique et ces groupes ben ils sont suisses. Venom sont british et pis ben il y a aussi les scandinaves comme Bathory. Ne vous méprenez pas, j’écoute pleins d’autres styles de musique, de tous horizons, de tous pays hein, je ne fais pas une propagande, c’est juste que je m’y retrouve un peu dans cette musique, elle me touche plus que disons le blues, le jazz ou le rap par exemple.

Finalement, je voulais tout de même parler d’un groupe assez incroyable que j’ai découvert très récemment et qui s’appelle Heilung. Alors ils ne font pas de Black Metal, mais je trouve qu’il y a un rapport flagrant entre ce groupe et certains genres/groupes de Black… Je m’explique... Heilung jouent une musique qui date de l’âge de fer et du temps de Vikings. Les textes sont chantés en ancien nordique ou en vieil allemand et les paroles sont issus de textes retrouvés sur des pierres gravées ou autre support de l’époque. Il n’y a aucun rapport ni religieux ni politique. Et le plus beau, ils emploient des instruments de l’époque (tambours et autres percussions en peaux d’animaux, des ossements (humains ?), le ruissellement de l’eau etc.). Sur scène l’imagerie, l’esthétique est juste magnifique, maquillage superbes, costumes fait mains, armes et boucliers la totale quoi. Et c’est super bien foutu ! Il faut vraiment jeter un œil à un de leur concert pour se rendre compte du concept qui est génial. Pour les curieux, voici un lien youtube pour un de leur concert, c’est simplement magique ! Vous vous rendrez tout de suite compte pourquoi cela me fait penser à du Black Metal.

https://www.youtube.com/watch?v=h1BsKIP4uYM&t=2702s