Metalorgie Monthly : Mai 2025

Qu'est-ce que l'équipe a écouté ces derniers temps ? Du neuf et des vieilleries, du Metal, du Punk, ou tout autre chose. C'est à découvrir dans ce nouveau numéro de Metalorgie Monthly. 

Le mois de mai de…

… Wohosheni

BTS - Wings (2016)

J’ai beaucoup fait tourner cette pépite de K-pop, choisie d’abord au hasard en me disant que quand même, ça serait bien que j’écoute au moins un album de BTS au cours de ma vie, pour avoir une idée de pourquoi autant de hype. Et j’ai été agréablement happée par la qualité de la production, la variété des compositions et la progression de cet album qui témoigne d’une vraie proposition artistique. J’ai été ensuite moins séduite par les albums ultérieurs. Donc, si vous aussi vous voulez tester un album de K-pop qui a de la consistance, je ne peux que vous conseiller Wings.

Sleep Token - Even In Arcadia (2025)

Il a tourné en boucle, il tourne en boucle, il tournera en boucle. Le nouvel opus de Sleep Token a gardé tous les bons ingrédients du précédent album tout en poussant les curseurs un peu plus loin dans les ambiances calmes et intimistes d’une part, dans la lourdeur agressive d’autre part. Il en ressort un album sans doute un peu moins percutant de prime abord que son prédécesseur, mais qui se bonifie avec le temps sans perdre de sa saveur.

Faraj Suleiman - Better Than Berlin (2020)

Découvert via la recommandation du très beau morceau “Questions on my mind”, cet album est du jazz qui raconte, à travers les compositions du pianiste et chanteur palestinien Faraj Suleiman et du parolier Majd Kayyal, la ville d’Haifa (“mieux que Berlin”, donc). Tantôt joyeux et légers, tantôt mélancoliques et tristes, les morceaux alternent sur un jazz qui, sans être exubérant, n’est pas non plus minimaliste. Le style est globalement plutôt facile d’accès (jazz de chanson), et se démarque par une forme de sensibilité classieuse rehaussée de certains aspects plus rugueux de la voix de Suleiman.

... Tim.L

Periphery - Periphery IV : Hail Stan (2019)

Bien qu’ils affirment avec humour que “Djent is Not a Genre”, ils sont quand même vachement bons dans ce style qui n’en est pas un. Periphery est au centre de tellement d’univers qu’ils arrivent à rassembler des auditeurs de tous horizons, toutes sensibilités. Periphery IV : Hail Stan est probablement l’album qui symbolise le plus cette diversité. Un enchaînement de tubes intemporels qui sont aussi techniques qu’ils sont touchants, une prouesse qui manquent cruellement dans la musique extrême souvent bien trop binaire. Si vous ne connaissez pas ce collectif, commencez par “Blood Eagle” si vous voulez de la violence ou par “Satellites” si vous cherchez davantage de poésie. Pour les amateurs de Metalcore et de Meshuggah.

Novelists - CODA (2025)

Cinquième opus de la formation marseillo-parisienne, mais le premier avec leur nouvelle chanteuse Camille Contreras. Les premiers singles “Turn It Up” et “Prisoner” ne m’avaient pas (du tout) emballé, notamment par un chant peu maîtrisé que je trouvais largement plus adapté à du Hardcore que du Metalcore… Et puis il y a eu du travail, des changements, des progrès, traduits au travers de nouveaux morceaux complètement dingues. “Say My Name”, “All For Nothing” et “K.O.” (pour ne citer qu’eux) composent CODA et illustrent la très belle nouvelle page de ce groupe qui mérite de briller, tant leur identité musicale est unique. Bref, cet album a pas mal tourné ce mois-ci parce que c’est frais, c’est bien produit, et c’est français bordel !

... Skaldmax

Megadeth - Peace Sells...But Who's Buying? (1986)

Je suis retombé amoureux de Rust In Peace ce mois-ci. Il était donc temps de fouiller un peu autour, car oui, j'ai des lacunes en Megadeth à cause du corbeau malade qui leur sert de chanteur. Mais le corbeau étant également un foutu bon guitariste, j'ai fini par acheter ses disques. J'ai retrouvé chez Peace Sells… (entre autres) la nervosité qui m'obsède sur Rust In Peace, tout en appréciant le chant sur "Devil's Island" ou "Wake Up Dead". Un super compromis entre les aspects mélodiques tirés du Heavy et la vélocité du Thrash. 

Kiss - Dynasty (1979)

Non, "I Was Made For Loving You" n'est pas le seul tube de cet album. Si ce titre introductif a largement dépassé les frontières du Hard Rock, le reste de la tracklist ne démérite pas. A l'époque, le groupe n'est pas dans une période favorable (son batteur s'apprête à quitter le navire), mais cela ne l'empêche pas d'accoucher d'une poignée de titres solides. Foncez sur "Dirty Livin'" et sa basse dansante, sans oublier les refrains contagieux de "Sure Know Something" et "Magic Touch". Dynasty est un disque bonbon, léger et appréciable dès la première écoute. 

... Pentacle

Uniform - American Standard (2024)

Leur live au Roadburn absolument captivant m'a redonné envie de me replonger dans le dernier album de Uniform que je connais finalement trop mal et qui mélange une sorte de Sludge bruitiste, avec une forte présence d'Indus pour un résultat pour le moins anxiogène et à la fois obsédant. En plus le chanteur a une présence et une voix colérique qui te rentrent dans le crâne, un peu comme le chanteur de Chat Pile avec ces mélodies cassées lentes et répétitives comme si c'était parfois bloqué sur un sillon infini. Une sorte de mélange entre Godflesh et Thou ou Big Brave qui n'a pas fini de vous hanter.

Steroïd - Chainmail Commandos (2025)

Attention album tubesque et addictif en approche. Le premier album de Steroïd mélange plein de trucs qu'on aurait jamais cru voir ensemble, à savoir l'efficacité de la Power Pop, l'énergie Garage et Punk et la rapidité et les mélodies Heavy Metal. Un croisement original où l'on croirait que Judas Priest et Sortilège ont fait un enfant ensemble. Et je le répète mais tout l'album est un enchainement de tubes qui te donnent envie de danser et faire la fête tout en chassant des dragons. Deux activités difficilement conciliables en même temps certes, mais en tout cas Chainmail Commandos est une petite tuerie qui va animer ton été.