Metalorgie Monthly : Décembre 2024
par Metalorgie Team (02/01/2025)
Qu'est-ce que l'équipe a écouté ces derniers temps ? Du neuf et des vieilleries, du Metal, du Punk, ou tout autre chose. C'est à découvrir dans ce nouveau numéro de Metalorgie Monthly.
Le mois de décembre de...
… Maxwell
Fatima - Fossil (2022)
En préparant la chronique d’Eerie, je me suis replongé une première fois dans Fossil, histoire de me remettre dans le bain. Depuis, il a tourné, retourné et re-retourné en voiture un nombre incalculable de fois. Des riffs très puissants avec des nuances subtiles et un style intéressant et original. On fredonne "Feathered Fossil" avec autant de plaisir qu’on crie "Strawberry Brain Shake", mais surtout, on espère les voir en live très prochainement.
Alice in Chains - Dirt (1992)
Allez, c’est la période de Noël, on a le droit de se faire plaisir avec des grands classiques. Bon ok, niveau esprit de Noel avec Dirt, on est un peu loin de l’idée de base de truc (solitude, suicide, dépression) … quoique, en fait non, on est pile poil dans le thème. Car oui, si cet opus qui est considéré comme l’un des trois meilleurs albums grunge de l’histoire, et simplement un des dix meilleurs tout style confondu des années 90, c’est car il sait allier élégance et lourdeur, beauté et tristesse, légèreté et profondeur. Aussi bien sous l’angle des textes, que de la musique c’est un carton absolu. Aujourd’hui classique, il était à l’époque, novateur par bien des aspects. Plus de trente ans plus tard, ça reste une expérience inégalée à bien des aspects et n’importe quel artiste aimerait un jour composer un opus qui a autant de portée et de signification que celui-ci. Mais pourquoi plaît-il tant ? Ben gars, écoute "Them Bones", "Rooster", "Down in a Hole", "Junkhead", "Would?".. en fait, toutes les chansons de Dirt. Il n’y a que des bangers qui s'enchaînent.
Static-X - Wisconsin Death Trip (1999)
Ce que peu de gens savent c’est qu’un peu avant 2000 le courant le plus en vogue ce n’était ni le thrash, le R’n’b ou le grunge mais le evil disco. C’est un peu le mythe et l’héritage que véhicule Wisconsin Death Trip de Static-X. N’importe quel initié comprendra ce à quoi vous faites référence, un indice ; la batterie y est peut être pour quelque chose. Pour comprendre plongez vous dans cet opus où se combine la furie de "Push it", "I’m with Stupid" et "Bled for Days" avec la lourdeur aspirante de "Trance is the Motion", "Love Dump", ou "Stem". Niveau riffs de tueurs on se pose là aussi tout au long de l’album. Toi aussi, viens faire l’expérience evil disco et rejoins le club !
… Wohosheni
Unfold - Feral Futures (2024)
Du chant mi-crié mi-screamé bien raw qui se pose sur des instrus qui oscillent entre post-hardcore bien vénère, gras et pas subtil, et des atmopshères aux guitares et synthés un peu plus sculptées (ambiances à la Cult of Luna session lourde) ; le tout construisant au fur et à mesure de l’album un ensemble qui trouve sa cohérence. Feral Futures percute pendant trente-sept minutes, jusqu’à l’arrêt, abrupt, de “Spite Rites”. De quoi donner encore faim.
… Marine
Blackbriar - Toute la discographie
Oui. Toute la discographie. Après, elle n’est pas si longue que cela : 2 albums studios et 2 EP, ce qui permet de faire tourner assez facilement toute la discographie en une aprèm. Malgré tout, ça ne m’a pas empêché de lancer des singles par-ci par-là, ce qui fait que du coup, j’ai passé une bonne partie du mois de décembre bloquée dans un mood goth-romantique. Car oui, Blackbriar, c’est une imagerie gothique fortement présence, que ce soit par la thématique des textes (fantômes, sorcellerie, contes et légendes aux allures de romantisme) ou par la voix de Zora Cock, envoûtante à souhait pour ce genre d’ambiance.
Nightwish - Yesterwynde (2024)
Le dernier album des pionniers du métal symphonique, qui a à la fois été déconcertant mais aussi très bien accueilli. La promo n’était pas très rassurante puisque le groupe a préféré mettre en lumière soit des extraits d’un son vu, vu et revu chez eux, soit des claviers synthwave, tout nouveaux pour la formation. Bon, autant dire qu’après une première écoute, j’ai pris une claque, en bien. Encore une fois, les albums de Nightwish, surtout les trois derniers, nécessitent vraiment de se mettre en condition pour profiter pleinement de la création artistique qui nous est proposée. Et c’est toujours un voyage qui est impactant, en tout cas pour moi, une bouffée d’air frais bienvenue. En plus de la poésie des textes, des symphonies épiques, ou des ballades folk gravitant autour de la nature et de la positivité, la voix de Floor Jansen fait transiter par différentes émotions, et est juste sublime. Parfaite pour interpréter les textes et thématiques souvent complexes de Tuomas Holopainen.
... Skaldmax
Darkthrone - The Cult Is Alive (2006)
Après avoir accouché de classiques du Black Metal dans la première moitié des années 90, Darkthrone a eu un certain passage à vide. Les albums qui viennent après Panzerfaust sont bien moins accrocheurs, voire ennuyeux. Mais miracle, en 2006 paraît The Cult Is Alive, une vraie renaissance pour le duo norvégien qui assume pleinement son penchant Punk. Les guitares sont taillées dans la glace, Nocturno Culto semble avoir fait ses prises chant du fin fond d'une grotte, bref les ingrédients du Black sont présents mais servent d'autres desseins. "Too Old, Too Cold", "Whiskey Funeral", "Graveyard Slut", l'album est rempli de tubes de l'hiver qui tiennent sur 2-3 riffs simplistes mais diablement bien trouvés. A enchaîner tant qu'à y être avec le Now, Diabolical de Satyricon sorti la même année.
Slomosa - Tundra Rock (2024)
Si Kyuss réduisait un peu le fuzz et sortait des titres plus Pop, on aurait sans doute un résultat proche de Tundra Rock. Ce serait mentir de dire que je suis la scène Stoner régulièrement, mais entre les derniers Lowrider, Dozer et Slomosa, j'ai souvent eu la main heureuse ces derniers temps. Ce disque a vraiment tout pour lui : des riffs et des lignes vocales mémorables, une belle pochette, et une place méritée dans mon top 2024.
The Cure - Songs Of A Lost World (2024)
Je me permets d'en rajouter une couche sur le The Cure, déjà encensé par Pentacle il y a quelques temps. Songs Of A Lost World porte franchement bien son nom : l'ambiance est crépusculaire dès les premiers mots de Robert Smith sur "Alone", et elle le reste jusqu'au magistral "Endsong". J'entends dans cet album des airs de Disintegration. On y retrouve des couleurs similaires, des aspects planants et une partie instrumentale qui prend pas mal de place. Alors non, c'est clairement pas la joie, ce serait même une belle bande son pour la fin du monde. N'empêche que j'y reviens inlassablement, et je suis loin d'être le seul, vu le succès commercial de l'album.
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