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Biographie
Chris West - basse Taint prend corps au Pays de Galles en 1994. Après une série de démos, est enregistré en 2000 un premier mini album, intitulé Die Die the Truthspeaker, sur le label Household Name Records. S'enchaîne alors toute une série de concerts en compagnie de cadors de la scène tels que Avail, Boy Sets Fire, Canvas ou Cathedral. All Bees to The Sea ( 2009 )Soyons honnête. Même si Secrets & Lies, le temps aidant, est parvenu à nous révéler quelques bons côtés et reste malgré tout supérieur à bon nombre de productions du genre, on était un peu orphelins de l'ambiance et du caractère épique du superbe The Ruin of Nova Roma, de ses bourrasques tourmentées identiques à celles que l'on peut subir sur les falaises du pays de Galles, le regard perdu sur l'océan.
Tracklist : 1. Black Rain*, 2. Despite Desolation, 3. Prey the Wind Don't Change, 4. All Bees to the Sea*, 5. Hex Breaker, 6. Corpse of Love, 7. Poison Pen Attack, 8. Goddamn This City, 9. Born Again Nihilist, 10. Mass Appeal Sadness, 11. Drunken Marksman Secrets and Lies ( 2007 )Il y a un an, sorti de nulle part, Taint nous avait plongé dans un abîme de gros son. Patiemment on avait erré avec délectation parmi les ruines de cette Nouvelle Rome honnise, attentif à la moindre sonorité, à la moindre note, convaincu qu'on avait dans les mains un album appelé à faire date. A tel point qu'on s'était laissé doucement gagner par l'idée que le prochain album ne pouvait être que meilleur. Logique. Impossible donc de réprimer un sentiment de frustration à l'écoute de Secrets & Lies. Beaucoup plus aride que son prédecesseur, Taint y campe une posture plus rude, plus conventionnelle aussi où l'émotion n'est certes pas absente mais loin d'être suffisante à égaler celle dégagée par The Ruin of Nova Roma. Télécharger : "Hex Breaker". The Ruin of Nova Roma ( 2005 )On dit souvent du trio qu'elle est la meilleure formation possible pour un groupe de rock. J'avoue n'avoir jamais trop su pourquoi, mais je suppose que, d'abord sur un plan humain, moins on est nombreux, moins les probabilités de se fâcher sont élevées. Ensuite, que le trio est également la composition minimale permettant de faire fonctionner un groupe - c'était surtout le cas avant l'arrivée des nouvelles technologies - et enfin que chaque membre se doit de mettre les bouchées doubles pour parvenir à une efficacité maximale. Cet effort, Taint aura dû l'entretenir à peu près dix années avant de sortir son premier album sur Rise Above Records, label de Lee Dorian (Cathedral, ex-Napalm Death). The Ruin of Novà Roma. Par cette métaphore beaucoup plus classe que "The End of All that Shit", Isaac établit un parallèle entre le déclin de la civilisation capitaliste, dilapidatrice et toujours avide de profit, et l'image que l'on se fait habituellement de l'empire romain et de la dégénéréscence de ses élites. Taint est Issu de la scène punk métal dont il a conservé quelques restes dans un sludge d'une rare inspiration, d'une incroyable énergie. A l'évocation de sa puissance hardcore, impossible de ne pas penser à Mastodon, Eyehategod ou même Fudge Tunnel, ceci n'ayant rien d'étonnant l'album étant produit par Alex Newport. Ainsi, pas d'adjonction superflue pour The Ruin of Novà Roma. Le son est brut de décoffrage, l'attaque est frontale, Taint ayant tellement confiance dans ses sonorités brutales, sa guitare grasse, sa basse saturée et son batteur qui tape comme un sourd, qu'il ne se permet que peu d'accélérations, préférant privilégier un rythme lourd, écrasant ("Drunken Marksman", "The Sound-Out Competition"), archidominé par les vocalises d'Isaac, à la voix aussi rugueuse que claire. Aussi quand le gratteux part dans des mélodies, Taint ne s'embarasse pas d'overdubs histoire de maintenir la rythmique à la même puissance. Et pour cause, il n'y en a pas besoin tant le bassiste envoie la gomme, avec une saturation branchée en permanence au maximum. Très habile pour envoyer valdinguer à grands coups sonores, Taint l'est également pour provoquer des émotions plus profondes. Ainsi "Cours & Conquistadores", clôturant l'album sur un style plutôt "progressif", les zeppeliniens "The Idol/The Memory" ou "I'm Going to Kill Henry Ford", mais surtout "Amaranthine", formidable ballade monolithique d'une terrible mélancolie fortement entretenue par une chanteuse à la voix cristalline, contribuent à faire de The Ruin of Novà Roma un album aux sonorités sacrément originales. Franchement, on aurait voulu dire du mal de The Ruin of Novà Roma, on n'aurait pas pu tant il est quasiment impossible d'y déceler de faille. L'attente pour Taint a été longue, mais le meilleur est peut-être à venir tant les anglais ont recueilli de lauriers de la presse spécialisée avec cette oeuvre. A mon avis, pas loin d'être un des albums de l'année. Télécharger : "Poison Pen Attack" |
Taint
Style : Sludgecore / Stoner Tags : Sludge - Stoner Origine : Royaume-Uni Site Officiel : taint.co.uk Site Officiel : riseaboverecords.com Amateurs : 34 amateurs Facebook : |